DROUOT
mercredi 22 mai à : 14:00 (CEST)

Armes anciennes et souvenirs historiques - Lots 222 à 422

Ader - 01.53.40.77.10 - Email CVV

3, rue Favart 75002 Paris, France
Information Conditions de vente
Live
S'inscrire à la vente
204 résultats

Lot 224 - École américaine de la fin du XVIIIe siècle Femme pleurant les cendres de John … sur fond des drapeaux U.S. et Français Légendé « DULCE ET DECORUM EST PRO PATRIA MORI Hor : UBI LIBERTAS IBI PATRIA Virg. » Miniature ovale (cassure) sur ivoire. Sous verre. Cadre en or gravé « A tribute sacred to the Virtues of James Locock Cusack an ardent son of South Carolina inspired by Patriotism and the Rights of Man, the cause of France, his own, quitted his natal shore, thro perilous scenes, joining the Gallie arms, in juvenile glow and fervour of battleat Brussels 24th october 1794 at 19 years magnanimously fell. Exemplary Youth. Peace to thy shade. » 71 x 54 mm - Poids brut : 40g A.B.E. Biographie : Étonnante destinée de ce jeune américain, James Loocock Cusack, venu en France à 18 ans pour la cause de la liberté, servant à l’armée du Nord chez les dragons. Mort à Bruxelles le 20 octobre 1794. Le moniteur raconte son histoire : « Du 24 mai 1793, l’an 2. Votre journal, citoyen, est l’un des plus répandus ; nous vous prions, en conséquence, d’y inscrire les détails suivants qui seront utiles à quantité de maisons de commerce et intéressants pour tout le monde. Un jeune Charlestownien, âgé de dix-huit ans (James Loocock-Cusack), d’une famille des plus distinguées de la Caroline-Sud, beau-fils du colonel Huger, maire de Charlestown, plein d’enthousiasme pour les principes de la Révolution française, a quitté sa famille, ses propriétés, ses habitudes et ses jouissances, pour venir offrir ses services à la république française. Il s’est embarqué en mars dernier sur le navire l’Heureux, de Bordeaux, faisant voile pour France, lequel a été pris après un mois de traversée par un corsaire anglais qui l’a conduit à Guernesey. Le jeune Cusack a été prisonnier pendant vingt-deux jours dans cette ile, et après tous les efforts vainement employés pour le dégoûter de son projet, il lui a été permis de suivre sa destination. Le jeune républicain fit aussitôt l’acquisition d’un bateau, prit avec lui quelques pauvres Français retenus par l’embargo auxquels il offrit le passage ; il s’abandonna avec eux aux soins de la Providence, et aborda bientôt les côtes de France à peu de distance de Cherbourg. Ce jeune homme, voyant une côte hérissée de rochers escarpés, voulut s’écarter pour débarquer sur une grève peu éloignée qui lui paraissait plus favorable. A ce mouvement rétrograde, les habitants du pays qui pensaient que c’était un ennemi qui fuyait, firent une décharge de coups de fusil à portée, et aussitôt une barque de pêcheur sur laquelle montèrent plusieurs gardes nationales, aborda le bateau étranger, et le conduisit à terre. Les officiers municipaux, pleins de zèle, firent conduire le jeune étranger et ses passagers devant nous. Quelle fut notre surprise lorsqu’au lieu d’un ennemi ou d’un émigré comme on nous l’avait annoncé, nous avons reconnu par quantité de lettres du citoyen Mangourit, consul de la république française à Charlestown, écrites tant aux ministres qu’à nombre de membres de la Convention, etc., que nous possédions dans notre sein, un ardent ami de la liberté et de la république spécialement recommandé aux généraux Custine et Biron ! Nous nous fîmes un devoir de présenter ce jeune homme aux officiers municipaux, à la Société républicaine : il fut reçu avec applaudissements ».

Estim. 800 - 1 000 EUR

Lot 257 - Important sabre de présent des officiers du 4e régiment d’infanterie de ligne belge au colonel Leboutte (1833). Poignée à plaquettes de nacre ciselées de rinceaux feuillagés et de trophées avec œillet. Monture en laiton doré, garde à une chainette à anneaux double guillochés. Croisière à deux oreillons losangiques et deux quillons en bulbeux. Lame courbe à dos plat, gravé à l’or « Jb Rougé fils Fabt d’armes Liège » et pans creux. Lame entièrement gravée, au 5/6 bleuie, dorée à décor de trophées d’armes, rinceaux et cartouches gravés « Les officiers du 4e Regt » « Au colonel Leboutte », le dernier 6e gravé façon damas à fond de couronne feuilles de laurier et de chêne. Fourreau en tôle de fer (piqures et petits manques) signé en suite « JB RONGE FILS A LIEGE SEPTEMBRE 1833 ». Entrée de chappe à décor de feuillages, deux bracelets en vermeil à décor de lion, trophées, masques d’Appolon et dard feuillagé, en vermeil ciselé. A.B.E. (accidents et manques aux plaquettes de nacre, oxydations du fourreau). Biographie : Jean-François-Nicolas LEBOUTTE (1784-1867). Il sert dans la garde impériale sous l’Empire puis comme officier dans l’infanterie de ligne. Il est intégré dans la jeune armée belge comme lieutenant-colonel, le 23 octobre 1830. Il participe à la campagne des Dix-Jours de 1831 et a son cheval tué sous lui la bataille de Louvain, le 12 août 1831. Il est également blessé d’un coup de mitraille à la main droite. Aide de camp honoraire du Roi le 22 septembre 1831. Il est nommé Officier de la Légion d’honneur le 22 juillet 1836 par Louis-Philippe. Général-major le 19 avril 1841. Retraité le 20 janvier 1856. Médaillé de Sainte-Hélène. Il termine sa carrière comme Lieutenant-Général, après avoir participé au total dans sa vie à 16 campagnes (Informations extraites d’une biographie de D. Timmermans).

Estim. 2 500 - 3 000 EUR

Lot 258 - Important sabre du luxe offert par les officiers du 1er et 2e cuirassiers au général Victor Prosper Ernest Anoul en juillet 1841. Poignée à plaquettes de nacre avec œillet et écu incrusté en vermeil. Monture en vermeil, Garde à une chainette à anneaux double guillochés. Croisière à deux oreillons losangiques et deux quillons en glands, décorée de feuillages. Importante lame courbe à dos plat, gravée de feuillages et pans creux. Lame entièrement gravée façon damas, au 5/6 dorée à décor de trophées d’armes, rinceaux et cartouches gravés « LES OFFICIERS DES 1er & 2me CUIRASSIERS AU GENERAL VICTOR PROSPER ERNEST ANOUL JUILLET 1841. Marque du fourbisseur « PATIN BRUXELLES » Fourreau recouvert de galuchat à couture métallique (en partie manquante) à deux bossettes à anneaux, chape et bouterole ciselé de feuillages, en vermeil. A.B.E. (Usures, petits accidents aux plaquettes et au fourreau). Vers 1841. Biographie : Victor Arnoul (1794-1862) Sous le Premier empire français, il entre à l’école de cavalerie en décembre 1810. Il sert dans les cuirassiers, avant de passer au service des Pays-Bas en novembre 1814 à la suite de la chute du Premier Empire français. Il participe à la bataille de Waterloo du côté hollandais et y est de nouveau blessé. En juillet 1822, il est contraint de quitter l’armée hollandaise en raison des séquelles de ses blessures. À la faveur de la révolution belge de 1830, il reprend du service actif et est nommé colonel commandant de la place de Bruxelles puis en mai 1831 commandant militaire de la province de Brabant. En octobre 1831, il prend le commandement du régiment de cuirassiers. En avril 1841, il est promu général-major de la 2e brigade de la division de cavalerie de réserve. C’est à ce moment qu’il reçoit notre sabre. En 1842, il devient gouverneur militaire de Bruxelles puis commandant militaire de la province de Brabant. En octobre 1832, il est déchargé de ces fonctions pour devenir commandant de la gendarmerie nationale. Disposant de la faveur royale, il est nommé en 1847 aide de camp du roi Léopold Ier (jusqu’à sa mise à la pension en 1859) et en 1848, commandant de la 1re division de cavalerie légère tout en restant inspecteur général de la gendarmerie. Il est ensuite nommé ministre de la Guerre de juin 1851 à mars 1855

Estim. 2 500 - 3 000 EUR