DROUOT
dimanche 07 juil. à : 14:00 (CEST)

Les Floralies, art moderne et contemporain

Osenat - +33164222762 - Email CVV

13, avenue de Saint-Cloud 78000 Versailles, France
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Lot 137 - François GALL (1912-1987) Les deux bouquets au compotier, 1957 Huile sur toile Signé en bas à gauche 61 x 46 cm ; avec cadre 82 x 67 cm Bibliographie : - François Gall, par André Flament, Editions Vision sur les Arts, Paris, p 29 Parmi les fraîches explosions des bouquets champêtres, souvent conjugués aux journaux, pipe et boîte à tabac, jeux d’échecs, le même verre cannelé, et les fruits du jardin de grand père Ferdinand, charron-carrossier à Martel-en-Quercy. « Des morceaux de peinture savoureux et pulpeux à souhait […] où les couleurs semblent s’harmoniser d’elles - mêmes » comme extraites des tapisseries en arrière-plan. François Gall (1912-1987) Après les sujets sociaux et sombres des années de guerre, Gàll Ferencz découvre lumière et liberté dans la France qu’il avait choisie, un rêve d’adolescent assidu à l’Ecole Nagybànya, la Barbizon hongroise de Transylvanie. Suite à sa rencontre en 1946 avec la jeune poétesse Quercynoise Eugénie, style et sujets évoluent. Le galeriste des impressionnistes Charles Durand-Ruel dont il réalise le portrait, l’expose dès 1949. « … des intimités aux paysages, Gall étend son champ visuel avec un brio qui fait songer aux maîtres du début du XXe siècle. Son œuvre est claire et joyeuse, pleine d’optimisme comme l’homme lui-même. Il nous fait assister à une fête perpétuelle de la couleur et de la lumière ». (Jean Bouret, extrait du catalogue de l’exposition). Naturalisé François Gall, il peint avec amour l’animation parisienne, faisant poser Eugénie, leurs trois enfants, collectionneurs et amis.

Estim. 2 500 - 3 000 EUR

Lot 138 - François GALL (1912-1987) Les demoiselles du Pont Neuf en été ou ou Conversation sur le Pont Neuf, 1972 Huile sur toile Signé en bas à droite 81 x 100 cm ; avec cadre 103 x 120 cm Exposé au Salon des Artistes Français 1978. Ici, sur le Pont Neuf, premier atelier de plein air de Gall face à celui de sa mansarde rue Dauphine, c’est sa fille cadette Elizabeth-Anne avec son amie d’enfance. La lumière d’été y est intense et sous le chapeau de paille et le geste gracieux de Catherine, se préparait l’habituelle promenade vers les bouquinistes amis de l’artiste, à la recherche de gravures et livres anciens. Cette œuvre est enregistrée dans les archives de la famille Gall en vue du catalogue raisonné en préparation. François Gall (1912-1987) Après les sujets sociaux et sombres des années de guerre, Gàll Ferencz découvre lumière et liberté dans la France qu’il avait choisie, un rêve d’adolescent assidu à l’Ecole Nagybànya, la Barbizon hongroise de Transylvanie. Suite à sa rencontre en 1946 avec la jeune poétesse Quercynoise Eugénie, style et sujets évoluent. Le galeriste des impressionnistes Charles Durand-Ruel dont il réalise le portrait, l’expose dès 1949. « … des intimités aux paysages, Gall étend son champ visuel avec un brio qui fait songer aux maîtres du début du XXe siècle. Son œuvre est claire et joyeuse, pleine d’optimisme comme l’homme lui-même. Il nous fait assister à une fête perpétuelle de la couleur et de la lumière ». (Jean Bouret, extrait du catalogue de l’exposition). Naturalisé François Gall, il peint avec amour l’animation parisienne, faisant poser Eugénie, leurs trois enfants, collectionneurs et amis.

Estim. 4 000 - 6 000 EUR

Lot 160 - Michel JOURNIAC (France / 1935-1995) Alphabet du corps, 1965 Huile sur toile (marque de fournisseur (BOSSELUT / Île Saint Louis’, sur le châssis) Signé et daté ‘Journiac 65’ (en bas à droite) 116 x 81 cm (vendu sans cadre) Provenance : -Éditions La Différence, Paris (don de l’artiste). -Collection privée, Paris. MICHEL JOURNIAC (1935-1995), ALPHABET D’IDENTITÉES : OEUVRES PROVENANT DE LA COLLECTION COLETTE LAMBRICHS, ÉDITIONS LA DIFFÉRENCE La femme de lettre Colette Lambrichs (née en 1946), dont les deux œuvres de Michel Journiac suivantes, issues de la série « Alphabet » proviennent (lots 160 et 161), a revendiqué que "l’artiste aurait dû figurer aux premières places de l’art français des années 80". C'est chose faite aujourd'hui, Journiac étant largement représenté dans la collection de François Pinault. Directrice de la célèbre maison d’éditions de La Différence depuis 1976, Colette Lambrichs a reconnu dès les années 1960 l’importance du peintre français, performeur et travesti Michel Journiac (1935-1995), qui dès le début des années 1960, à l’aube de la révolution des mœurs de mai 1968, a axé sa démarche sur la remise en cause de l’identité de genre et la notion de famille traditionnelle. Connu pour ses performances et ses photos où il se costume et se maquille en chacun des membres de sa famille, Journiac questionne les rôles familiaux traditionnels et l’identité de genre, à la suite de Claude Cahun. L’œuvre peinte de Michel Journiac des années 1960, qui se situe dans la même démarche et dont Osenat présente deux œuvres importantes, est plus méconnue, et présente une part plus intime et charnelle. Les deux présentes peintures se présentent comme des abstractions biomorphiques quadrillées, à mi-chemin entre surréalisme charnel et minimalisme rationnel, jamais vu dans l’art parisien des années 1960, présentant une synthèse entre abstraction lyrique et minimalisme. Un quadrillage rationnel d’une identité d’entrailles multiples. On pense à la viscéralité de Chaïm Soutine, mais aussi au rationalisme de Bernd et Hilla Becher. On pense à la fluidité d’Achille Gorky, et à la froideur de Donald Judd. Colette Lambrichs, à laquelle ces deux œuvres ont personnellement appartenu, a écrit au sujet de sa rencontre avec Journiac : “Michel Journiac fut un de nos grands amis, tant à Joaquim Vital (1948-2010, poète portugais) qu’à moi. Ancien séminariste, [Journiac] conçut une œuvre politique, libertaire et inspirée qui aurait dû figurer aux premières places de l’art français des années 80. En quittant la Belgique en 1972, j’étais venue avec une exposition que j’avais organisée au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles qui s’intitulait « La Vénus de Milo ou les dangers de la célébrité » pour l’installer à Paris, au Musée des Arts décoratifs. Parmi les artistes contemporains à qui j’avais demandé de réaliser une Vénus de Milo, il y avait Michel Journiac. Trois ans plus tard, quand je rencontrai Joaquim Vital dans les locaux des Éditions de la Différence qu’il venait de créer, quelle ne fut pas ma surprise de voir cette Vénus de Journiac entre ses mains. Il l’avait achetée avec plusieurs autres pièces. Les Éditions de la Différence, auxquelles les deux œuvres présentes ont été données par Journiac, ont publié le premier essai sur l’œuvre de Journiac en 1977, « Michel Journiac, l’ossuaire de l’esprit » de Marcel Paquet, ainsi qu’un livre de poèmes de l’artiste, « Délit du corps », en 1978. Elles avaient en projet de publier un volume sur Journiac dans la collection « Mains et Merveilles » mais la mort de l’artiste, en 1995, puis celle de Pierre Restany qui devait écrire le texte, ajournèrent la publication qui, finalement, n’eut pas lieu.”

Estim. 5 000 - 7 000 EUR

Lot 161 - Michel JOURNIAC (France / 1935-1995) Lettre pour un alphabet du sang, vers 1965 Huile sur toile (marque de fournisseur (BOSSELUT / Île Saint Louis’, sur le châssis) Non signé Au revers: numérotation manuscrite ‘51’ 116 x 89 cm (vendu sans cadre) Provenance : -Éditions La Différence, Paris (don de l’artiste). -Collection privée, Paris. MICHEL JOURNIAC (1935-1995), ALPHABET D’IDENTITÉES : OEUVRES PROVENANT DE LA COLLECTION COLETTE LAMBRICHS, ÉDITIONS LA DIFFÉRENCE La femme de lettre Colette Lambrichs (née en 1946), dont les deux œuvres de Michel Journiac suivantes, issues de la série « Alphabet » proviennent (lots 160 et 161), a revendiqué que "l’artiste aurait dû figurer aux premières places de l’art français des années 80". C'est chose faite aujourd'hui, Journiac étant largement représenté dans la collection de François Pinault. Directrice de la célèbre maison d’éditions de La Différence depuis 1976, Colette Lambrichs a reconnu dès les années 1960 l’importance du peintre français, performeur et travesti Michel Journiac (1935-1995), qui dès le début des années 1960, à l’aube de la révolution des mœurs de mai 1968, a axé sa démarche sur la remise en cause de l’identité de genre et la notion de famille traditionnelle. Connu pour ses performances et ses photos où il se costume et se maquille en chacun des membres de sa famille, Journiac questionne les rôles familiaux traditionnels et l’identité de genre, à la suite de Claude Cahun. L’œuvre peinte de Michel Journiac des années 1960, qui se situe dans la même démarche et dont Osenat présente deux œuvres importantes, est plus méconnue, et présente une part plus intime et charnelle. Les deux présentes peintures se présentent comme des abstractions biomorphiques quadrillées, à mi-chemin entre surréalisme charnel et minimalisme rationnel, jamais vu dans l’art parisien des années 1960, présentant une synthèse entre abstraction lyrique et minimalisme. Un quadrillage rationnel d’une identité d’entrailles multiples. On pense à la viscéralité de Chaïm Soutine, mais aussi au rationalisme de Bernd et Hilla Becher. On pense à la fluidité d’Achille Gorky, et à la froideur de Donald Judd. Colette Lambrichs, à laquelle ces deux œuvres ont personnellement appartenu, a écrit au sujet de sa rencontre avec Journiac : “Michel Journiac fut un de nos grands amis, tant à Joaquim Vital (1948-2010, poète portugais) qu’à moi. Ancien séminariste, [Journiac] conçut une œuvre politique, libertaire et inspirée qui aurait dû figurer aux premières places de l’art français des années 80. En quittant la Belgique en 1972, j’étais venue avec une exposition que j’avais organisée au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles qui s’intitulait « La Vénus de Milo ou les dangers de la célébrité » pour l’installer à Paris, au Musée des Arts décoratifs. Parmi les artistes contemporains à qui j’avais demandé de réaliser une Vénus de Milo, il y avait Michel Journiac. Trois ans plus tard, quand je rencontrai Joaquim Vital dans les locaux des Éditions de la Différence qu’il venait de créer, quelle ne fut pas ma surprise de voir cette Vénus de Journiac entre ses mains. Il l’avait achetée avec plusieurs autres pièces. Les Éditions de la Différence, auxquelles les deux œuvres présentes ont été données par Journiac, ont publié le premier essai sur l’œuvre de Journiac en 1977, « Michel Journiac, l’ossuaire de l’esprit » de Marcel Paquet, ainsi qu’un livre de poèmes de l’artiste, « Délit du corps », en 1978. Elles avaient en projet de publier un volume sur Journiac dans la collection « Mains et Merveilles » mais la mort de l’artiste, en 1995, puis celle de Pierre Restany qui devait écrire le texte, ajournèrent la publication qui, finalement, n’eut pas lieu.”

Estim. 5 000 - 7 000 EUR