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dim. 26 mai

Jean Baptiste II Lelarge (Français, 1711-1771) et suiveur Partie de salon aux Fables de La Fontaine 11 pièces en hêtre mouluré, sculpté et laqué blanc. Deux fauteuils et six chaises à dossier à la Reine d'époque, complétés postérieurement d'un canapé et de deux fauteuils de style. L'amortissement du dossier mouvementé est décoré de coquilles et d'acanthes ; les accotoirs en retraits sont à manchettes. Les pieds galbés sont à décor de fleurettes. Estampillés "J.B.Lelarge" sur les six chaises et deux fauteuils. Lelarge, reçu maître à Paris, le 14 janvier 1738. Garniture en tapisserie, laine et soie, Aubusson, XIXe siècle, possiblement Braquenié, à décor d'enfants chasseurs et de scènes champêtres sur le dossier et des fables de La Fontaine sur l'assise de neuf sièges : Le lièvre et la tortue ; La brebis et le renard ; Les deux rats, le renard et l'oeuf ; Le chien, le coq et le renard ; Le cheval et le loup ; Le cerf voyant dans l'eau ; Le lion, le singe et les deux ânes ; Les deux pigeons ; Le renard et le bouc. Chaises : Haut. 91,5 Larg. 59 Prof. 47 cm. Fauteuils : Haut. 95 Larg. 69 Prof. 55 cm. Canapé : Haut. 96,5 Larg. 177 Prof. 61 cm. (deux des six chaises garnies de velours vert, traces de dorure, usures à la laque) Provenance: collection d'un château du Lochois. Jean Baptiste II Lelarge and followers. A set of two carved and lacquered beechwood flat-back armchairs and six chairs as well as a couch and two armchairs (later additions). Nine pieces of furniture upholstered with Aubusson tapestries depicting La Fontaine's Fables on the seats and pastoral scenes on the backs. Fils de Jean Baptiste I, Jean Baptiste II Lelarge s'établit en 1738 rue de Cléry, dans la maison du menuisier Etienne Saint-Georges, mort deux ans auparavant. Son fils Jean Baptiste III, qui lui succède en 1775, conserve son estampille, d'où une difficulté quant à l'attribution des sièges entre la fin du style Louis XV et du début du style Louis XVI. Il est traditionnellement d'usage d'attribuer à Jean Baptiste II les sièges Louis XV estampillés "Lelarge". Il réalise des modèles aux lignes souples et élégantes, moulurés ou ornés de sculptures de bonne qualité, bien réparties et sans surcharge (in Le mobilier français du XVIIIe siècle, Pierre Kjellberg, les Editions de l'Amateur, Paris, 1989, pp. 499 à 501). La garniture de ce salon, aux Fables de la Fontaine et aux enfants chasseurs, est typique du goût français du XVIIIe siècle, cultivant l’art de la conversation et de la citation. Jean de La Fontaine (1621-1695) s’inspire des fabulistes antiques tels qu’Esope, Babrius et Phèdre pour composer les « Fables » entre 1668 et 1694. Evocation pittoresque du monde animal et transposition légère et perspicace de la vie en société et de ses travers, ses vers offrent un répertoire décoratif inépuisable pour les artistes, qui continue de séduire. Les fables deviennent ainsi un « rituel », un jeu de références et de citations pour la société éclairée des Lumières. C’est dans ce contexte que Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), membre de l’Académie Française et premier peintre animalier du roi, réalise une nouvelle version illustrée des Fables, mettant en scène son sujet de prédilection : les animaux. De 1729 à 1734, il dessine 275 compositions au crayon et à l’encre de Chine rehaussée de gouache. Devenu directeur de la Manufacture de tapisserie de Beauvais en 1734, il reprend ses dessins qu’il adapte sous forme de cartons pour ses lissiers. Quinze ans plus tard, Montenault décide de faire graver l’ensemble des dessins sous la supervision de Nicolas Cauchin. Le recueil est publié à compter de 1755, permettant à la Manufacture d’Aubusson de reprendre le thème qu’elle diversifie, pour créer, à son tour, les merveilleuses assises de ces sièges, parangons de l'Art de Vivre à la Française. La représentation des enfants chasseurs n’est pas sans rappeler les allégories des enfants jardiniers développées par François Boucher (1703-1770) pour la marquise de Pompadour (vente Rouillac, château d'Artigny, 10 juin 2018, n°64, aujourd'hui conservé au château de Sceaux) qui influenceront ensuite de nombreuses manufactures, dont celle d’Aubusson. Une combinaison des fables de La Fontaine pour l'assise et d’allégories enfantines sur le dossier se retrouve sur un fauteuil daté de 1765, conservé au musée des Arts Décoratifs de Bordeaux (numéro d'inventaire 11319).

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

dim. 26 mai

D'après Jean-Baptiste Claude Sené (Français, 1748-1803) Très belle marquise au modèle du salon de Compagnie de Madame Elisabeth à Montreuil, vers 1789 en bois sculpté et doré. Le dossier droit à la Reine présente un décor d’un rang de feuilles de chêne aux angles d’acanthes, souligné d’un rang de perles. Les supports d’accotoirs à balustres détachées sont ornés de cannelures à graines soutenues par des feuilles d’eau. La ceinture mouvementée en façade est également à rang de feuilles de chêne, soutenue par des pieds fuselés à feuilles d’eau, cannelures et rudentures à graines. Estampille apocryphe "JB SENE". Garniture de tapisserie dites aux couteaux et à passepoil. Travail du qualité du XIXe siècle. Haut. 94 Larg. 63,5 Prof. 71 cm. Provenance : ancienne collection du Marquis de Chabrières, d'après le catalogue de sa vente chez Me Martin à Versailles le 22 février 1970, n°188 (reproduite). 19th C., after Jean-Baptiste Claude Sené. Beautiful carved giltwood marquise armchair modeled after Madame Elisabeth's Salon de Compagnie in Montreuil, ca. 1789. From the collections of Marquis de Chabrières. La composition générale de ce siège n’est pas sans rappeler celle des deux bergères réalisées par Jean-Baptiste Claude Sené, pour le Salon de Compagnie de Madame Elisabeth à Montreuil (Louvre, OA 11164 et 11165). Par la richesse de leur ornementation, ces sièges sont en accord avec le décor souhaité par la sœur cadette de Louis XVI. Les bergères sont issues d’une suite comprenant deux canapés, six canapés « tête-à-tête », quatre bergères, quatre fauteuils « ronds en gondolle », dix-huit chaises dont six à carreaux, quatre voyeuses à genoux [ ] un écran à colonnes, et un paravent à six feuilles ». L’ordre de commande est passée à la veille de la Révolution, le 1er avril 1789. L’ensemble des sièges est à noter dans l’inventaire de 1790. Notre modèle réalisé dans le goût de cette série se distingue par ses supports d’accotoirs en balustre cannelés, tandis que le modèle d’origine offre des supports et des pieds torsadés. En revanche, les pieds de cette marquise sont la reprise exacte de la chaise en cabriolet pour le Salon des jeux du Roi à Compiègne (Louvre, OA 9412). Réalisée en 1790, elle se présente comme l’une des dernières commandes royales, alors que « Louis XVI était en résidence surveillée au palais des Tuileries » (in Bill G.B Pallot, « Le mobilier du Musée du Louvre », Paris, Faton, t.II, 1793, p. 180).

Estim. 2 000 - 4 000 EUR