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sam. 29 juin

Sébastien de BOISHERAUD (1847-1927) "Si j’avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi; si je meurs, vengez-moi - Henri de La Rochejacquelein", 1882. Plâtre signé, titré et daté. Hauteur : 70,5 cm. Largeur : 38 cm. Profondeur : 31,5 cm. (Manques, accidents et restaurations). Cette figure puissante de Monsieur Henri (1772-1794) évoque vraisemblablement la bataille des Aubiers et fait écho au tableau de Pierre-Narcisse Guérin. Ici le général de 21 ans monte à l'assaut au plus fort du combat, comme en témoigne le trou à son chapeau causé par une balle. Sabre au clair, encourageant ses hommes, il enjambe un mortier et un fusil brisé. De la main gauche il tient fermement l'étendard fleurdelisé. Alors agé de 19 ans, Henri de La Rochejaquelein refuse de suivre sa famille en émigration et choisit de défendre le Trône dans la garde constitutionnelle de Louis XVI où il est appelé en 1791. On le verra ainsi auprès des malheureux Suisses défendre le palais des Tuileries le 10 août 1792. Revenu sur ses terres, il découvre les Vendéens révoltés par les persécutions religieuses, la conscription, et l’exécution du Roi. Le 13 avril 1793, au château de la Durbellière, à Mauléon, ce sont 3 000 paysans insurgés qui l'acclament et l'incitent à prendre leur tête. C'est là qu'il prononcera ces paroles éternelles : "Si j’avance, suivez-moi ! Si je recule, tuez-moi ! Si je meurs, vengez-moi !". Le jour-même, il remporte la victoire aux Aubiers sur la troupe du général Quétineau. Le nord des Deux-Sèvres bascule dans l'insurrection. Sébastien de Boishéraud a "connu le feu" comme grenadier durant sept années de service. Doué pour le dessin, il s'intéresse à la sculpture à son retour de captivité en Allemagne, en 1871. Elève d'Amédée Ménard et Charles Lebourg, il expose dans des salons nantais et parisiens. Artiste figuratif, il sculpte les gens de son pays, et de l'Histoire. Ainsi le Musée d'Art et d'Histoire de Cholet conserve de lui une statue en terre cuite représentant François-Athanase de Charette. Datée 1885, ses dimensions sont proches de notre oeuvre qui fait d'ailleurs la couverture de la plaquette "Les Boishéraud dans la Tourmente révolutionnaire, archives familiales, 2005". Dans l'état actuel de nos connaissances, quelques rares exemplaires de ce plâtre sont connus, tous en collections privées.

Estim. 500 - 800 EUR

sam. 29 juin

DEUX ANNEAUX DE FIDELITE en or formant paire. - 1er anneau : Anneau de fidélité à la cause royale donné au Vicomte d’Hardouineau. Bague en or rose 18 carats creux, de forme chevalière, unie, avec un chaton ovale, en or un peu plus pâle, portant sur le dessus deux épées en croix, avec le cri « Vive le Roi quand même ». Le pourtour du chaton gravé « 24 MAI 1815 ». Anneau gravé à l’avant à gauche du chaton « A DIEU MON AME / MON CŒUR AUX DAMES » et à droite « MA VIE AU ROI / L’HONNEUR A MOI ». À la place correspondante au chaton, un écusson en forme de cœur « Le Vte D’Hardouineau M al de Camp » orné des initiales « L.M.T. / P.A.F. / C. » correspondant aux membres de la famille royale (Louis XVIII, Marie-Thérèse, duchesse d’Angoulême, Charles-Philippe, comte d’Artois, Antoine, duc d’Angoulême, Ferdinand duc de Berry, Caroline, duchesse de Berry. France, époque Restauration. Taille 73. Poids brut : 3,69 g. Bon état de conservation, chocs et déformations, accident, chaton scellé. -2nd anneau : Anneau de fidélité à la cause royale donné au Vicomte d’Hardouineau. Bague en or rose 18 carats creux, de forme chevalière, unie, avec un chaton ovale, en or un peu plus pâle, portant sur le dessus deux épées en croix, avec le cri « Vive le Roi quand même ». Le pourtour du chaton gravé « YPRES 25 MARS 1815 ». Anneau gravé à l’avant à gauche du chaton « A DIEU MON AME / MON CŒUR AUX DAMES » et à droite « MA VIE AU ROI / L’HONNEUR A MOI ». L’intérieur de l’anneau gravé «d’Hardouineau» et d’un cœur orné des initiales « L.M.T.P.A.F.C. » correspondant aux membres de la famille royale (Louis XVIII, Marie-Thérèse duchesse d’Angoulême, Charles-Philippe comte d’Artois, Antoine duc d’Angoulême, Ferdinand duc de Berry, Caroline, duchesse de Berry). Trace de poinçon d’orfèvre se terminant par un B. France, Restauration. Taille 64. Poids brut : 4,28 g. Bon état usures, d’usage. Antoine-Philippe François Marie , vicomte d’HARDOUINEAU (1788-1865) est reçu Garde du Corps du Roi le 3 janvier 1800 comme son père l’avait été 23 ans plus tôt. Fait Chevalier de l’ordre de Légion d’Honneur le 26 novembre 1814, il est signalé en campagne, à Gand, en 1815. Dans les Mémoires secrets et inédits d’Alphonse de Beauchamp (1767-1832), il intervient en étant présenté comme « aide de camp de Louis XVIII », sur « l’exil et les infortunes des princes de la Maison Royale » (Paris, Paris, Vernarel et Tenon, 1825). "Au licenciement de la Maison Rouge de louis XVIII, les officiers des compagnies reçurent, comme signe de ralliement, un anneau en or dont le chaton portait l’insigne distinctif de la compagnie." Les anneaux type aux deux épées : Les militaires de l’armée royale qui le suivent en Belgique reçoivent un brevet signé de la main du duc de Berry, constatant qu’ils ont fait partie de cette armée. Les officiers ont résolu de faire faire une bague portant deux épées en croix avec cette devise : “ma vie au roi, mon cœur aux dames” «Cette bague qui vient d’être exécutée renferme aussi les lettres initiales de la famille royale : L, MT, P, A, F, C. (Louis XVIII, Marie-Thérèse duchesse d’Angoulême, Louis-Philippe duc d’Orléans, Antoine duc d’Angoulême, Ferdinand duc de Berry, Charles, comte d’Artois). On y a gravé également le nom de celui pour lequel elle a été faite avec le jour et le lieu où il a passé la frontière. » Parmi les quelques exemplaires connus la devise complète est toujours “à dieu mon âme ma vie au roi, mon cœur aux dames, l’honneur à moi.” C’est Monsieur Brechemin, bijoutier au Palais-Royal, galerie des Bons-Enfants, n° 128, qui est chargé de leur confection, il tient un registre pour prévenir toute erreur. Ces bagues ne sont faites ou remises que sur le vu du brevet. Une bague a appartenu à Jacques Brasseur, conducteur du train d’artillerie dans les compagnies des Gardes du Corps du Roi. Elle porte pour date sur le chaton : Gand, 17 mars 1815, l’intérieur est gravé « Brasseur Jacques conducteur d’artillerie de la Garde royal (sic) » avec un écusson portant les initiales : L, M.T, P, A, F, C. Un autre exemplaire est daté du 25 mars 1815, le chaton est constitué par une petite boîte ovale à charnière servant de reliquaire ; elle porte l’inscription « Mis de Monpezat, Major officier d’État-major du Mre de la Gre », et à la hauteur du chaton, dans un écusson en forme de cœur, les lettres majuscules L. MT. P. A. F. Tout comme un autre exemplaire de mars 1815, ayant appartenu à Gérard de Contamine d’Arimont, Garde-du-corps du Roi. Sur une bague du même modèle provenant de la famille de Valles (ou d’Hozier), le chaton forme lui aussi une petite boîte reliquaire, elle est datée à « Ypres 25 mars 1815 ». Un exemplaire de l’ancienne collection Thierry Marais attribué à un garde-du-corps du Roi. Trois

Estim. 7 500 - 8 500 EUR

sam. 29 juin

PENDULE dite «LE TELEGRAPHE D’AMOUR », bronze de Héricourt, mécanisme par Lepaute , horloger de l’Empereur à Paris. On lit sur l’archive O2 531 d2 , du 12 octobre 1813, à livrer pour le palais de Rambouillet ; « Chambre à coucher du Roi, une pendule d’architecture à huit colonnes supportant un entablement le tout en bronze forme de portique, surmonté de signes télégraphiques avec deux figures analogues. Elle est posée sur plinthe en marbre vert de mer. Tous les bronzes qui la décorent sont parfaitement dorés au mat, le mouvement est à sonnerie, échappement à repos, pendule lourd, suspension à couteau, cage et socle, pour le prix de 1000 francs. ». La pendule, sous sa cage de verre soufflé avec un socle de bois noir, repose sur une plinthe en marbre vert de mer a pieds en bronze doré orné d’une molette, depuis laquelle partent huit colonnes de bronze doré. Entre les colonnes, Cupidon et Mercure enfants, dorés au mat, actionnent la roue ou moulinet du télégraphe correspondant au tout premier modèle inventé par Claude Chappe dit « télégraphe de Lille ». La scène est répétée au socle bas de la pendule, dans une frise en bas-relief. Poséidon est vaincu par la technique et les flots ne font plus obstacle à la transmission des messages d’amour, par les télégraphistes situés de part et d’autre des rives de l’eau. Les amoureux, en bout de frise, attendent leur missive, ce qui valide intégralement le nom donné par Héricourt à ce modèle, « Télégraphe d’Amour ». Poséidon, bien seul, se retrouve frappé aux angles du socle. Au-dessus des colonnes, un entablement supporte deux cygnes affrontés et dorés au mat ; ils encadrent le mouvement et le cadran en émail. Au sommet de la pendule, le régulateur du télégraphe prend une forme d’arc et les indicateurs la forme de flèches en bronze doré au mat. Un carquois de flèches symbolise le mât à double encoches typique du système télégraphique de Lille. Le mouvement de Paris est à suspension à couteau, avec échappement à repos à demi-chevilles et sonnerie des heures et des demies sur cloche. Le cadran en émail blanc à chiffres romains avec marquage des quarts en chiffres arabes, porte la signature « Lepaute H.r de l’Empereur à Paris » , aiguilles œil de perdrix en acier bleui. Le balancier est lourdement lesté dans une lentille de laiton remplie de plomb et formé d’une longue tige d’acier bruni ; la fourchette à vis de rappel pour mettre facilement la pendule « dans son échappement » ainsi que l’écrivait Lepaute. Les ressorts de sonnerie et de mouvement sont datés septembre 1808 et signés « Lesieur ». Dimensions hors tout : Hauteur : 62,5 cm. Largeur : 38 cm. Profondeur : 15 cm. Dimensions hors-tout du globe de verre de l’époque : Hauteur : 70,7 cm. Largeur : 44,7 cm. Profondeur : 19,3 cm. Provenance : Collection particulière des Côtes d'Armor, achat ancien. Constat d’état : Pendule complète en très bon état de boîte, car protégée par sa cage en verre bombé à arrêtes stuquées et dorées. Réparations d’usage et d’entretien, une réparation sur trois dents du barillet à refaire, une révision ou une conservation curative du mouvement conseillée. Réserves : Aucune réserve particulière, les mécanismes ne sont pas garantis dans leur fonctionnement. Une réparation au barillet de la sonnerie en 2022. Modèles identiques : une seule autre pendule identique, à ce jour, est connue de ce même modèle. Il s’agit de la pendule semblable à celle soumissionnée à Mrs Lepaute Oncle et Neveu, 42 rue Saint Thomas du Louvre. Elle est décrite dans l’ouvrage « Pendules du Mobilier national 1800-1870 » pages 131 et 132. Semblable à celle commandée pour la chambre à coucher de l’Empereur et Roi au palais impérial de Strasbourg le 25 octobre 1806. Il est précisé dans la soumission que « les corps unis sont au vert antique ». Livrée le 9 mars 1807, le paiement validé le 17 avril 1807 . Madame Dupuy-Baylet donne une précision importante sur la notice d’inventaire et son descriptif détaillé de 1810 du palais Rohan à Strasbourg ; il est écrit « le socle en marbre portor ». (Mobilier national, Inv. GML 10687, acquisition 9 janvier 1994). Le modèle actuellement déposé par le mobilier national à Strasbourg, ne porte aucun des numéros du garde-meuble, ni de Saint-Cloud, lors de son envoi sous Louis Philippe. On ne peut exclure que le modèle commandé en 1806 ait péri dans l’incendie du 13 octobre 1870. Celle actuellement exposée à Strasbourg, provient historiquement, du ministère de l’Intérieur. Un examen complet de cette horloge serait des plus utiles historiquement. On ne peut donc aucunement exclure que plusieurs modèles aient été fabriqués, mais que très peu soient conservés à ce-jour. Modèles du thème : quelques pendules dites « au télégraphe » sont connues ; une au musée de la Poste à Pari

Estim. 60 000 - 80 000 EUR