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jeu. 20 juin

ATTRIBUÉ À FRANÇOIS-DÉSIRÉ FROMENT-MEURICE (1801-1855) - Pommeau de canne «aux singes» en étain, travail préparatoire pour la canne commandée par Honoré de Balzac en septembre 1845. Hauteur : 4 cm - Diamètre : 4 cm (Usures, déformations) Monté sur une canne en néflier. Longueur totale : 86 cm En septembre 1845, Honoré de Balzac passe commande à Froment-Meurice d'une canne à pommeau sculpté de singes qu'il souhaite offrir en cadeau à Georges Mniszech, futur gendre de Madame Hanska. Au début Balzac est enthousiaste de l'avancement du travail et écrit les 12 et 13 septembre : «la canne ne coûtera guère que de quatre à cinq cent francs. Elle sera délicieuse.». À l'orfèvre il écrit : «mon cher Aurifaber, je vous remercie de votre canne aux singes, qui est d'une perfection inouie, et digne de vous.» Il s'agace ensuite de la lenteur de l'exécution de l'orfèvre écrivant le 10 janvier 1846 «au bout de six mois, une malheureuse pomme de canne n'est pas faite, c'est ce que j'appelle l'escroquerie morale». La canne est finalement livrée en mars 1846 et le 30 mai 1846, Balzac écrit à Madame Hanska : «Froment-Meurice est instruit de l'insuccès de sa canne, il en fera un cachet, et mettra une pomme de fer sculpté à la canne.» Notre pommeau d'étain, travail préparatoire à la fabrication de cette canne voulue par Balzac lui a probablement été soumis entre septembre 1845 et mars 1846. La Maison de Balzac à Paris conserve depuis 1976 une version en argent de cette canne [N°BAL 135].

Estim. 3 000 - 4 000 EUR