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Description

Un oiseau de pierre Kissi Oiseau de pierre Kissi, Sierra Leone / Guinée Sans socle / without base Pierre. H 23 cm. Provenance : Gérald Minkoff (1937-2009) et Muriel Olesen (1948-2020), Genève. Publié : Minkoff (Gérald), 1988. "Le regard et la séduction", Carouge : Galerie Delafontaine. Numéro 7. Exposé : Galerie Delafontaine, Carouge. Le regard et la séduction (1988). Décrit comme suit par Gérald Minkoff en 1988 dans le catalogue d'exposition "Le regard et la séduction" : Sculptures pomtanes, Kissi, Guinée Fig. 7, 23 cm, stéatite, XVI° siècle. Les Kissi, qui sont essentiellement des riziculteurs de la haute Guinée et des franges du Sierra Leone, ainsi que du Liberia, ne sont pas des sculpteurs. Si l'on connaît quelques rares reliquaires en bois, précisément pour des pomtan, en revanche ils n'ont jamais taillé de figures de pierre. Ils les ont toutes récupérées en cultivant leurs champs et admettent ne pas en être les auteurs. Celles-ci appartiendraient à des civilisations disparues au milieu du XVI° siècle lors des grandes invasions qui bouleversèrent ces régions. Les paysans Kissi qui les ramassent dans leur sol y reconnaissent, selon un rituel particulier qui fait intervenir le rêve et la divination, le portrait de tel ou tel défunt et conservent ces pomtan (pomdo au singulier) sur les autels familiaux et à leur tour ces figures d'ancêtres peuvent devenir des instruments de divination. Les caractères morphologiques sont dans l'ensemble bien différenciés, qu'il s'agisse des pierres trouvées en pays Kissi ou en pays Mende et sur le littoral. Les premières sont en général plus massives, cylindriques, tandis que les secondes mettent l'accent sur une tête forte et projetée en avant, supportée par un tore bien découplé d'où surgissent des membres taillés en haut-relief. L'oiseau de la fig. 7 est un chef-d'œuvre que nous croyons unique, mais qui n'est pas sans rappeler le mammifère des collections du Völkerkunde Museum de Munich : même qualité de pierre, même façon de traiter la tête en arrondi, similitude dans l'ordre de grandeur (celle de Munich mesure 31 cm.), même manière dans le traitement des détails. Les doigts des pattes (trois en avant, un en arrière), le plumage (d'un touraco ?) avec les rémiges gui recouvrent en partie les rectrices la huppe sur le sommet de la tarte tout cela est traité avec la plus grande attention. Cette sculpture n'a pas été faite nour renoser sur une base stable et on ne sait rien de la façon dont les Kissi ont pu intégrer un tel objet dans leur dispositif. -------------------------------------------- La plupart des figurines en pierre connues ont été trouvées dans la zone située entre les îles Sherbro et la Guinée, entre l'ouest du Liberia et le pays de Temne en Sierra Leone. Les découvertes fortuites dans les régions des Kissi et des Mende ont été faites par des ouvriers agricoles ou mises au jour sur les berges des rivières. Le fonctionnaire colonial anglais T.J. Alldridge a été le premier à trouver deux objets sur l'île de Sherbro en 1883, qu'il a ensuite vendus au British Museum. Depuis lors, un certain nombre d'objets sont entrés dans des musées et des collections, tandis que d'autres ont été conservés par la population locale. Les Kissi et la plupart des autres ethnies de la région appellent les sculptures pomdo (Mz. pomtan = les morts) et les considèrent comme des ancêtres transformés en pierre auxquels les propriétaires font des sacrifices. Les Mendéens appellent les œuvres qu'ils ont trouvées et dont le style diffère nettement nomoli (Mz. nomolisia = esprits trouvés). Ils sont conscients qu'il doit s'agir d'artefacts laissés par des cultures antérieures et les utilisent lors de rites de fertilité. Les œuvres en pierre les plus rares sont les impressionnantes têtes, parfois grandeur nature, de la région de Mende. Elles sont localement appelées Mahen yafe (esprit du chef) et sont la propriété de la confédération poro. Ces têtes ne sont pas des fragments de figures plus grandes et les bases qui leur servent de socle ne présentent pas de cassures. En 1852, le missionnaire britannique George Thompson a découvert cinq de ces objets au pied d'un arbre, tous éventuellement endommagés par inadvertance ou intentionnellement. Lorsqu'il demanda aux dirigeants locaux l'origine de ces pierres, ils lui répondirent que ces objets avaient dû pousser ici, car personne parmi leur peuple ne pouvait fabriquer de tels objets. Un vaste test minéralogique effectué par le Musée de l'Homme en 1945 sur environ 300 objets a révélé qu'environ deux tiers étaient constitués de stéatite (= stéatite, une substance chimique naturelle facile à travailler) et le reste de schiste chloriteux, d'amphibolite, de granite et de dolérite. D'un point de vue stylistique, ces témoignages ressemblent beaucoup aux sculptures afro-portugaises en ivoire du 16e et du début du 17e siècle qui étaient réalisées dans la même région par des artisans locaux sur commande pour la noblesse portugaise. Les commerçants européens désignaient les

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Un oiseau de pierre Kissi Oiseau de pierre Kissi, Sierra Leone / Guinée Sans socle / without base Pierre. H 23 cm. Provenance : Gérald Minkoff (1937-2009) et Muriel Olesen (1948-2020), Genève. Publié : Minkoff (Gérald), 1988. "Le regard et la séduction", Carouge : Galerie Delafontaine. Numéro 7. Exposé : Galerie Delafontaine, Carouge. Le regard et la séduction (1988). Décrit comme suit par Gérald Minkoff en 1988 dans le catalogue d'exposition "Le regard et la séduction" : Sculptures pomtanes, Kissi, Guinée Fig. 7, 23 cm, stéatite, XVI° siècle. Les Kissi, qui sont essentiellement des riziculteurs de la haute Guinée et des franges du Sierra Leone, ainsi que du Liberia, ne sont pas des sculpteurs. Si l'on connaît quelques rares reliquaires en bois, précisément pour des pomtan, en revanche ils n'ont jamais taillé de figures de pierre. Ils les ont toutes récupérées en cultivant leurs champs et admettent ne pas en être les auteurs. Celles-ci appartiendraient à des civilisations disparues au milieu du XVI° siècle lors des grandes invasions qui bouleversèrent ces régions. Les paysans Kissi qui les ramassent dans leur sol y reconnaissent, selon un rituel particulier qui fait intervenir le rêve et la divination, le portrait de tel ou tel défunt et conservent ces pomtan (pomdo au singulier) sur les autels familiaux et à leur tour ces figures d'ancêtres peuvent devenir des instruments de divination. Les caractères morphologiques sont dans l'ensemble bien différenciés, qu'il s'agisse des pierres trouvées en pays Kissi ou en pays Mende et sur le littoral. Les premières sont en général plus massives, cylindriques, tandis que les secondes mettent l'accent sur une tête forte et projetée en avant, supportée par un tore bien découplé d'où surgissent des membres taillés en haut-relief. L'oiseau de la fig. 7 est un chef-d'œuvre que nous croyons unique, mais qui n'est pas sans rappeler le mammifère des collections du Völkerkunde Museum de Munich : même qualité de pierre, même façon de traiter la tête en arrondi, similitude dans l'ordre de grandeur (celle de Munich mesure 31 cm.), même manière dans le traitement des détails. Les doigts des pattes (trois en avant, un en arrière), le plumage (d'un touraco ?) avec les rémiges gui recouvrent en partie les rectrices la huppe sur le sommet de la tarte tout cela est traité avec la plus grande attention. Cette sculpture n'a pas été faite nour renoser sur une base stable et on ne sait rien de la façon dont les Kissi ont pu intégrer un tel objet dans leur dispositif. -------------------------------------------- La plupart des figurines en pierre connues ont été trouvées dans la zone située entre les îles Sherbro et la Guinée, entre l'ouest du Liberia et le pays de Temne en Sierra Leone. Les découvertes fortuites dans les régions des Kissi et des Mende ont été faites par des ouvriers agricoles ou mises au jour sur les berges des rivières. Le fonctionnaire colonial anglais T.J. Alldridge a été le premier à trouver deux objets sur l'île de Sherbro en 1883, qu'il a ensuite vendus au British Museum. Depuis lors, un certain nombre d'objets sont entrés dans des musées et des collections, tandis que d'autres ont été conservés par la population locale. Les Kissi et la plupart des autres ethnies de la région appellent les sculptures pomdo (Mz. pomtan = les morts) et les considèrent comme des ancêtres transformés en pierre auxquels les propriétaires font des sacrifices. Les Mendéens appellent les œuvres qu'ils ont trouvées et dont le style diffère nettement nomoli (Mz. nomolisia = esprits trouvés). Ils sont conscients qu'il doit s'agir d'artefacts laissés par des cultures antérieures et les utilisent lors de rites de fertilité. Les œuvres en pierre les plus rares sont les impressionnantes têtes, parfois grandeur nature, de la région de Mende. Elles sont localement appelées Mahen yafe (esprit du chef) et sont la propriété de la confédération poro. Ces têtes ne sont pas des fragments de figures plus grandes et les bases qui leur servent de socle ne présentent pas de cassures. En 1852, le missionnaire britannique George Thompson a découvert cinq de ces objets au pied d'un arbre, tous éventuellement endommagés par inadvertance ou intentionnellement. Lorsqu'il demanda aux dirigeants locaux l'origine de ces pierres, ils lui répondirent que ces objets avaient dû pousser ici, car personne parmi leur peuple ne pouvait fabriquer de tels objets. Un vaste test minéralogique effectué par le Musée de l'Homme en 1945 sur environ 300 objets a révélé qu'environ deux tiers étaient constitués de stéatite (= stéatite, une substance chimique naturelle facile à travailler) et le reste de schiste chloriteux, d'amphibolite, de granite et de dolérite. D'un point de vue stylistique, ces témoignages ressemblent beaucoup aux sculptures afro-portugaises en ivoire du 16e et du début du 17e siècle qui étaient réalisées dans la même région par des artisans locaux sur commande pour la noblesse portugaise. Les commerçants européens désignaient les

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