Description

Emmanuel CHABRIER . 7 L.A.S. « Emmanuel » ou L.A., 1891-1892, à SA FEMME ALICE ; 21 pages in-8, 4 à en-tête Casino du Mont-Dore, une enveloppe Lettres à sa femme sur sa cure au Mont-Dore et ses ennuis financiers. [Correspondance 91-36, 57, 72 (et 2 l. inédites) ; 92-8] [La Membrolle] 9 mai 1891. « Oui, à côté de choses très sensées que tu dis et fais souvent, tu me lâches parfois des bourdes si énormes que je bondis comme un fauve. Mais, ça n’a pas d’importance, maman ; il faut s’user comme on est, et se raccrocher aux milliers de branches affectueuses qui nous relieront toujours et pour toujours. Elle le sait bien, la petite femme. – Mais notre existence est si tourmentée, et il y a si peu de foin au râtelier ! que veux-tu, on ne sait plus ce que l’on dit, ou plutôt, on va trop loin, car il y a tant à dire ! Si je ne te dis pas de venir, c’est parce qu’il a été convenu que tu ne bougerais pas de Paris ce mois-ci ; sinon ce n’est pas sérieux : argent dépensé, Marcel livré à lui-même pendant 4 à 5 jours, car si tu venais je te garderais le plus possible, nous ne devons pas le faire […] Enfin, comme état général je suis mieux, mais aussi quel changement de régime ! Pour ce que tu sais, les chauds et froids me sont pernicieux, les courants d’air, les portes ouvertes, tout ça est odieux »… Il doit faire examiner ses yeux. Il se plaint de ses fils… – 16 juillet. Il se plaint à nouveau de ses yeux : « ce ne sont pas des lunettes qu’il me faut, ou du moins, ce n’est pas suffisant. Mon œil se renfonce, il n’y a pas à dire, et les paupières ont une tendance très marquée à ne pas obéir comme il le faudrait »… Mont-Dore 21 août 1891. « Je crois, en somme, que mon séjour ici n’aura pas été profitable, mais j’ai besoin de beaucoup de soins, surtout si je veux travailler utilement – et ce travail-là me fatigue »… Il a « l’honneur de renifler, chaque matin, la vapeur, avec Lassalle et les Reszké, tout le gratin barytonnant »… On doit chanter Le Roi malgré lui à Toulouse en janvier. « C’est Renaud [Raynaud] et Marcel qui ont enlevé ça avec le Conseil mal ; car il y a un nouveau directeur ; le traité est signé, Costallat m’a confirmé la nouvelle ». – 23 août. Les journaux annoncent qu’on va représenter l’opéra de Bourgault-Ducoudray : « le pauvre Lamoureux n’a pas pu réussir et notre vieille amie [Gwendoline] est encore dans le sac ! […] c’est triste et très malheureux pour moi, mais j’en ai assez de tant de platitudes sans réussite »… – 24 août. « Et l’on joue Lohengrin le 4 7bre probablement, et Lamoureux m’a dit qu’il comptait sur moi pour assister à la première ! »… – 27 août, à Marcel, « à faire lire à ma petite femme ». Instructions pour son retour : « il est plus sage, plus commode que tu viennes avec Mariette qui, après tout, me fera mon pot-bouille sans fatigue pour la maman. – C’est égal, si j’avais écrit à ta pauvre mère de venir, mon Dieu qu’elle aurait été contente ! Ah ! ravoir son loup ! Je t’en souhaite une comme elle, mon pauvre petit ! […] Mon Dieu ! Du repos, du repos, qu’on me foute donc un peu de repos ! »… 15 janvier 1892. Soirée chez Luzeau ; problèmes pour ouvrir la malle ; courses pour trouver Catulle Mendès : « je fais la chasse à Catulle » ; retrouvailles avec Marcel ; etc.

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Emmanuel CHABRIER . 7 L.A.S. « Emmanuel » ou L.A., 1891-1892, à SA FEMME ALICE ; 21 pages in-8, 4 à en-tête Casino du Mont-Dore, une enveloppe Lettres à sa femme sur sa cure au Mont-Dore et ses ennuis financiers. [Correspondance 91-36, 57, 72 (et 2 l. inédites) ; 92-8] [La Membrolle] 9 mai 1891. « Oui, à côté de choses très sensées que tu dis et fais souvent, tu me lâches parfois des bourdes si énormes que je bondis comme un fauve. Mais, ça n’a pas d’importance, maman ; il faut s’user comme on est, et se raccrocher aux milliers de branches affectueuses qui nous relieront toujours et pour toujours. Elle le sait bien, la petite femme. – Mais notre existence est si tourmentée, et il y a si peu de foin au râtelier ! que veux-tu, on ne sait plus ce que l’on dit, ou plutôt, on va trop loin, car il y a tant à dire ! Si je ne te dis pas de venir, c’est parce qu’il a été convenu que tu ne bougerais pas de Paris ce mois-ci ; sinon ce n’est pas sérieux : argent dépensé, Marcel livré à lui-même pendant 4 à 5 jours, car si tu venais je te garderais le plus possible, nous ne devons pas le faire […] Enfin, comme état général je suis mieux, mais aussi quel changement de régime ! Pour ce que tu sais, les chauds et froids me sont pernicieux, les courants d’air, les portes ouvertes, tout ça est odieux »… Il doit faire examiner ses yeux. Il se plaint de ses fils… – 16 juillet. Il se plaint à nouveau de ses yeux : « ce ne sont pas des lunettes qu’il me faut, ou du moins, ce n’est pas suffisant. Mon œil se renfonce, il n’y a pas à dire, et les paupières ont une tendance très marquée à ne pas obéir comme il le faudrait »… Mont-Dore 21 août 1891. « Je crois, en somme, que mon séjour ici n’aura pas été profitable, mais j’ai besoin de beaucoup de soins, surtout si je veux travailler utilement – et ce travail-là me fatigue »… Il a « l’honneur de renifler, chaque matin, la vapeur, avec Lassalle et les Reszké, tout le gratin barytonnant »… On doit chanter Le Roi malgré lui à Toulouse en janvier. « C’est Renaud [Raynaud] et Marcel qui ont enlevé ça avec le Conseil mal ; car il y a un nouveau directeur ; le traité est signé, Costallat m’a confirmé la nouvelle ». – 23 août. Les journaux annoncent qu’on va représenter l’opéra de Bourgault-Ducoudray : « le pauvre Lamoureux n’a pas pu réussir et notre vieille amie [Gwendoline] est encore dans le sac ! […] c’est triste et très malheureux pour moi, mais j’en ai assez de tant de platitudes sans réussite »… – 24 août. « Et l’on joue Lohengrin le 4 7bre probablement, et Lamoureux m’a dit qu’il comptait sur moi pour assister à la première ! »… – 27 août, à Marcel, « à faire lire à ma petite femme ». Instructions pour son retour : « il est plus sage, plus commode que tu viennes avec Mariette qui, après tout, me fera mon pot-bouille sans fatigue pour la maman. – C’est égal, si j’avais écrit à ta pauvre mère de venir, mon Dieu qu’elle aurait été contente ! Ah ! ravoir son loup ! Je t’en souhaite une comme elle, mon pauvre petit ! […] Mon Dieu ! Du repos, du repos, qu’on me foute donc un peu de repos ! »… 15 janvier 1892. Soirée chez Luzeau ; problèmes pour ouvrir la malle ; courses pour trouver Catulle Mendès : « je fais la chasse à Catulle » ; retrouvailles avec Marcel ; etc.

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