1 / 2

Description

[Amérique - PAULMIER DE COURTONNE (Jean)]. Mémoires touchant l'établissement d'une mission chrestienne dans le troisième monde, autrement appellé, La Terre Australe, Meridionale, Antartique, & Inconnuë. Dediez à Nostre S. Père le Pape Alexandre VII. Par un Ecclésiastique Originaire de cette mesme Terre. Paris, Claude Cramoisy, 1663. In-8 de [18] ff., 215-[1] pp. Vélin moucheté post. Rousseurs. Très rare édition originale (et unique) de cet important ouvrage de la relation du voyage de Binot Paulmier, sieur du Bucquet, dit le capitaine de Gonneville, navigateur normand qui aurait été le premier français à arriver au Brésil, en 1504. Il quitta Honfleur le 24 juin 1503 à bord du navire l’Espoir, avec 60 membres d'équipage, pour les Indes Orientales mais, peut-être après avoir doublé le cap de Bonne-Espérance, et après avoir manqué la « boucle », il aurait été poussé vers une terre inconnue et se serait retrouvé le 6 janvier 1504 en Terres Australes (renommées Brésil), où il passa six mois en radoub. Le 3 juillet, il repartit pour la France avec Essomericq, le fils du chef de la tribu autochtone. Après une odyssée cauchemardesque, le 7 mai 1505, son bateau s'échoue à Guernesey où il est pillé. Arrivé à pied à Honfleur le 20 mai, il n'y aurait eu alors que vingt-sept survivants, dont l'Indien Essomericq, baptisé pendant la traversée et adopté par Gonneville ; il le mariera à une de ses parentes, Marie Moulin, qui lui donnera quatorze enfants. Après la mort de sa femme, Essomericq se remariera avec une autre jeune fille de Honfleur, qui lui donnera sept filles. Le récit n'apparaît qu'en 1663, époque où Jean Paulmier de Courtonne, apparenté à Binot, chanoine de la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux, publie cet ouvrage dans lequel il se déclare être l'arrière-petit-fils d'un indien ramené en France par Binot Paulmier en 1505. Jean Paulmier de Courtonne affirme que le patriotisme français avait alors été touché par les découvertes hollandaises et anglaises dans le Pacifique sud, et utilise le récit du voyage pour justifier l'installation des Français, et en revendiquer l'antériorité. Ce grief prit de l'ampleur au xviiie siècle et justifia les expéditions françaises de Bougainville et de Bouvet. (source Wikipédia.) L'authenticité du récit est depuis longtemps sujette à controverse (et ce jusqu'à il y a peu d'après des recherches récentes encore contradictoires) sans qu'une preuve ait pu être définitivement adoptée en faveur ou non. Ex-libris manuscrit au titre Anquetil-Perron (qui précise "Le Journal des SS. de mars 1739 dit que ce livre est rare."). Ex-libris JM. (Leclerc 1628 ; Brunet III 1595 "Ajoutons à ces détails que l'édition ayant été imprimée et mise en vente à l'insu de l'auteur, celui-ci n'en eut connaissance que six semaines après qu'elle fut publique, et qu'alors, ne pouvant obtenir la saisie de l'édition, à cause du privilége dont elle est revêtue, il consentit à ce qu'elle circulât, après toutefois qu'on y eut joint un avertissement où ses griefs sont exposés. Cet avertissement, qui occupe neuf pages et est suivi d'un f. d'errata, ne se trouve donc pas dans les exemplaires vendus les premiers", il est bien présent.)

819 
Aller au lot
<
>

[Amérique - PAULMIER DE COURTONNE (Jean)]. Mémoires touchant l'établissement d'une mission chrestienne dans le troisième monde, autrement appellé, La Terre Australe, Meridionale, Antartique, & Inconnuë. Dediez à Nostre S. Père le Pape Alexandre VII. Par un Ecclésiastique Originaire de cette mesme Terre. Paris, Claude Cramoisy, 1663. In-8 de [18] ff., 215-[1] pp. Vélin moucheté post. Rousseurs. Très rare édition originale (et unique) de cet important ouvrage de la relation du voyage de Binot Paulmier, sieur du Bucquet, dit le capitaine de Gonneville, navigateur normand qui aurait été le premier français à arriver au Brésil, en 1504. Il quitta Honfleur le 24 juin 1503 à bord du navire l’Espoir, avec 60 membres d'équipage, pour les Indes Orientales mais, peut-être après avoir doublé le cap de Bonne-Espérance, et après avoir manqué la « boucle », il aurait été poussé vers une terre inconnue et se serait retrouvé le 6 janvier 1504 en Terres Australes (renommées Brésil), où il passa six mois en radoub. Le 3 juillet, il repartit pour la France avec Essomericq, le fils du chef de la tribu autochtone. Après une odyssée cauchemardesque, le 7 mai 1505, son bateau s'échoue à Guernesey où il est pillé. Arrivé à pied à Honfleur le 20 mai, il n'y aurait eu alors que vingt-sept survivants, dont l'Indien Essomericq, baptisé pendant la traversée et adopté par Gonneville ; il le mariera à une de ses parentes, Marie Moulin, qui lui donnera quatorze enfants. Après la mort de sa femme, Essomericq se remariera avec une autre jeune fille de Honfleur, qui lui donnera sept filles. Le récit n'apparaît qu'en 1663, époque où Jean Paulmier de Courtonne, apparenté à Binot, chanoine de la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux, publie cet ouvrage dans lequel il se déclare être l'arrière-petit-fils d'un indien ramené en France par Binot Paulmier en 1505. Jean Paulmier de Courtonne affirme que le patriotisme français avait alors été touché par les découvertes hollandaises et anglaises dans le Pacifique sud, et utilise le récit du voyage pour justifier l'installation des Français, et en revendiquer l'antériorité. Ce grief prit de l'ampleur au xviiie siècle et justifia les expéditions françaises de Bougainville et de Bouvet. (source Wikipédia.) L'authenticité du récit est depuis longtemps sujette à controverse (et ce jusqu'à il y a peu d'après des recherches récentes encore contradictoires) sans qu'une preuve ait pu être définitivement adoptée en faveur ou non. Ex-libris manuscrit au titre Anquetil-Perron (qui précise "Le Journal des SS. de mars 1739 dit que ce livre est rare."). Ex-libris JM. (Leclerc 1628 ; Brunet III 1595 "Ajoutons à ces détails que l'édition ayant été imprimée et mise en vente à l'insu de l'auteur, celui-ci n'en eut connaissance que six semaines après qu'elle fut publique, et qu'alors, ne pouvant obtenir la saisie de l'édition, à cause du privilége dont elle est revêtue, il consentit à ce qu'elle circulât, après toutefois qu'on y eut joint un avertissement où ses griefs sont exposés. Cet avertissement, qui occupe neuf pages et est suivi d'un f. d'errata, ne se trouve donc pas dans les exemplaires vendus les premiers", il est bien présent.)

Estimation 1 200 - 1 500 EUR

* Hors frais de vente.
Reportez vous aux conditions de vente pour calculer le montant des frais.

Frais de vente : 24.27 %
Déposer un ordre
S'inscrire à la vente

En vente le jeudi 22 août : 11:00 (CEST) , reprise à 14:00
limoges, France
Pastaud
+33555343331
Voir le catalogue Consulter les CGV Infos vente

Livraison à
Modifier votre adresse de livraison
MBE Brive-la-Gaillarde
Plus d'informations
MBE Poitiers
Plus d'informations
La livraison est optionnelle.
Vous pouvez recourir au transporteur de votre choix.
Le prix indiqué n’inclut ni le prix du lot, ni les frais de la maison de vente.