Description

JUSTICE - EMILE ACOLLAS(La Châtre1826-1891,Jurisconsulte, l’un des fondateurs de laLigue de la Paix, ami deGeorges Clemenceau, une avenue de Paris porte son nom) / Correspondance de 11 lettresautographes signées de 1891 au sujet dela réforme de l’Administration pénitentiaire, à son ami Maurice (vraisemblablement le député Maurice Berteau): sur Millerand («est-il bien réellement l’homme d’énergie et de résolution que l’on croit généralement, pour ma part, j’en doute fort»; «Ah, mon vieux Maurice, il ne me fallait pas beaucoup de flair pour deviner que vous alliez être rapporteur. Vous l’êtes, raison de plus pour que je ne vous lâche pas»; «Mon cher ami, aussi discrètement et confidentiellement que possible, le Ministre a de vous une peur bleue; je le tiens de sa bouche. Quant à H. [Herbette, le directeur de l’Administration pénitentiaire],il en a par-dessus la tête, mot de Damagny à moi [Secrétaire général au Ministère de l’Intérieur]. En attendant et à la suite de l’incident que je vous ai dit, est-ce à cause de la même peur ou pour une raison que je ne démêle pas bien, il fait engager entre l’Inspection générale et H. une lutte qui ne peut être qu’à outrance. Travaillons, c’est le mieux. Venez le milieu de la semaine à votre gré. Et chez vous ou chez moi»; «Mon cher Maurice, je ne suis point allé vous voir ce matin à Paris, parce que j’ai cru comprendre, à votre lettre, que vous n’y seriez pas. D’ailleurs, non seulement les grandes lignes, mais même les termes de votre rapport étaient déjà, selon l’apparence, arrêtés. Je ne doute pas que vous ne soyiez demeuré entièrement fidèle à nos deux ou trois points de vue fondamentaux, la transformation des maisons centrales, la question des régimes cellulaires dont vous ne pourrez jamais dire, au point de vue financier, assez de mal, je viens de m’en convaincre de nouveau dans ma tournée de cette année; enfin l’allusion pour les petites prisons d’arrondissement à la nécessité, de plus en plus impérieuse, de la réorganisation judiciaire. Au sujet des enfants, la restitution de l’administration du maire de la commune, comme en Belgique, aux tribunaux pour ceux de l’art. 66 (rien qui ait l’apparence d’une condamnation) est une organisation qui leur restitue, ou disons mieux, qui institue pour le plus grand nombre, la vie de famille. Je renforce quant aux ministres des cultes et quant aux médecins l’opinion que je vous ai exprimée. Je conclurais pour ma part à une invitation qui serait faite par l’administration à l’esprit évangélique des premiers, à la bienveillance très réelle qui anime les seconds, en vue de les amener les uns et les autres à renoncer à tout traitement. On saurait les récompenser de leur désintéressement. Enfin il ne faut pas songer à supprimer la cantine même dans les petites prisons car les gardiens chefs sont unanimes à dire que c’est le seul stimulant du travail. Voilà, mon cher ami, les bases d’un rapport général que je suis moi-même en train d’élaborer, car quoique les sujets pour contraintes ne me présentent plus qu’un intérêt médiocre, quoique j’aspire à me remettre de toutes façons aux études qui furent celles de toute ma vie, je continuerai ce que j’estime être le bon combat dans l’ordre de la réforme de nos prisons. Et déjà, pendant ma tournée, à la suite de mon second article, plusieurs de nos directeurs, non des moindres, m’ont écrit pour m’offrir leur concours»; etc.

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JUSTICE - EMILE ACOLLAS(La Châtre1826-1891,Jurisconsulte, l’un des fondateurs de laLigue de la Paix, ami deGeorges Clemenceau, une avenue de Paris porte son nom) / Correspondance de 11 lettresautographes signées de 1891 au sujet dela réforme de l’Administration pénitentiaire, à son ami Maurice (vraisemblablement le député Maurice Berteau): sur Millerand («est-il bien réellement l’homme d’énergie et de résolution que l’on croit généralement, pour ma part, j’en doute fort»; «Ah, mon vieux Maurice, il ne me fallait pas beaucoup de flair pour deviner que vous alliez être rapporteur. Vous l’êtes, raison de plus pour que je ne vous lâche pas»; «Mon cher ami, aussi discrètement et confidentiellement que possible, le Ministre a de vous une peur bleue; je le tiens de sa bouche. Quant à H. [Herbette, le directeur de l’Administration pénitentiaire],il en a par-dessus la tête, mot de Damagny à moi [Secrétaire général au Ministère de l’Intérieur]. En attendant et à la suite de l’incident que je vous ai dit, est-ce à cause de la même peur ou pour une raison que je ne démêle pas bien, il fait engager entre l’Inspection générale et H. une lutte qui ne peut être qu’à outrance. Travaillons, c’est le mieux. Venez le milieu de la semaine à votre gré. Et chez vous ou chez moi»; «Mon cher Maurice, je ne suis point allé vous voir ce matin à Paris, parce que j’ai cru comprendre, à votre lettre, que vous n’y seriez pas. D’ailleurs, non seulement les grandes lignes, mais même les termes de votre rapport étaient déjà, selon l’apparence, arrêtés. Je ne doute pas que vous ne soyiez demeuré entièrement fidèle à nos deux ou trois points de vue fondamentaux, la transformation des maisons centrales, la question des régimes cellulaires dont vous ne pourrez jamais dire, au point de vue financier, assez de mal, je viens de m’en convaincre de nouveau dans ma tournée de cette année; enfin l’allusion pour les petites prisons d’arrondissement à la nécessité, de plus en plus impérieuse, de la réorganisation judiciaire. Au sujet des enfants, la restitution de l’administration du maire de la commune, comme en Belgique, aux tribunaux pour ceux de l’art. 66 (rien qui ait l’apparence d’une condamnation) est une organisation qui leur restitue, ou disons mieux, qui institue pour le plus grand nombre, la vie de famille. Je renforce quant aux ministres des cultes et quant aux médecins l’opinion que je vous ai exprimée. Je conclurais pour ma part à une invitation qui serait faite par l’administration à l’esprit évangélique des premiers, à la bienveillance très réelle qui anime les seconds, en vue de les amener les uns et les autres à renoncer à tout traitement. On saurait les récompenser de leur désintéressement. Enfin il ne faut pas songer à supprimer la cantine même dans les petites prisons car les gardiens chefs sont unanimes à dire que c’est le seul stimulant du travail. Voilà, mon cher ami, les bases d’un rapport général que je suis moi-même en train d’élaborer, car quoique les sujets pour contraintes ne me présentent plus qu’un intérêt médiocre, quoique j’aspire à me remettre de toutes façons aux études qui furent celles de toute ma vie, je continuerai ce que j’estime être le bon combat dans l’ordre de la réforme de nos prisons. Et déjà, pendant ma tournée, à la suite de mon second article, plusieurs de nos directeurs, non des moindres, m’ont écrit pour m’offrir leur concours»; etc.

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