Null Lila de NOBILI (1916-2002)
Papesse,femmes à barbe
Paravent, gouache, fusain…
Description

Lila de NOBILI (1916-2002) Papesse,femmes à barbe Paravent, gouache, fusain Toile 206 x 183 cm

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Lila de NOBILI (1916-2002) Papesse,femmes à barbe Paravent, gouache, fusain Toile 206 x 183 cm

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Francesco Conti (Florence 1681-1760) - Annonciation 88x55 cm dans le cadre 101,5x69 cm Huile sur toile Expertise du professeur Claudio Strinati. Annonciation (huile sur toile, cm. 101 x 69 avec cadre) Il s'agit d'une œuvre qui, en raison de son style (le dessin ondulé et animé des figures et des draperies) et de son iconographie (l'archange Gabriel et la Vierge sont tous deux debout et d'égale stature et présence dans l'espace), doit être datée du début du XVIIIe siècle, reflétant en partie la culture picturale de l'école romaine de Carlo Maratta, probablement encore vivante à l'époque de la création du tableau que nous examinons ; en partie l'héritage de l'école baroque florentine, moins connue aujourd'hui mais extrêmement florissante et riche en personnalité, surtout après le passage dans la ville de Pietro da Cortona et de Ciro Ferri, qui ont laissé d'éminents chefs-d'œuvre dont l'écho est également perceptible dans notre tableau. Pour des raisons stylistiques, je crois que l'auteur de ce beau tableau doit être identifié comme le Florentin Francesco Conti, qui a été en contact étroit avec l'école Marattesca à Rome dans sa jeunesse (où il a été l'élève de l'éminent Giovanni Maria Morandi), mais qui a ensuite suivi sa propre voie qui l'a conduit, après être rentré à Florence à temps, à obtenir de brillants résultats dans le domaine de la peinture baroque toscane marquée par ces caractéristiques d'esprit, d'élégance formelle et de doux dynamisme qui me semblent être toutes présentes dans notre œuvre. La comparaison avec l'un des premiers chefs-d'œuvre de Conti, le retable de la Trinité de l'église florentine de San Jacopo sopr' Arno, qui peut être daté d'avant la fin de la première décennie du XVIIIe siècle, m'amène à reconnaître la même main dans notre tableau. Entre autres choses, il est curieux de constater que le modèle du Père éternel, avec une calvitie singulière et une barbe nerveuse et clairsemée, serait exactement le même aussi bien dans le retable mentionné que dans notre tableau où il est représenté canoniquement en train d'envoyer sur l'autel de la Trinité, le visage de l'enfant, le visage de la femme. sur la terre l'Esprit Saint sous la forme d'une colombe. J'en conclus que notre tableau est un témoignage intéressant et très beau de l'histoire de l'humanité. débuts d'un artiste qui est certainement moins célébré aujourd'hui que certains de ses éminents compatriotes. et contemporains, mais d'un intérêt considérable et à ce titre cité avec mérite tant dans les écrits de anciens historiens de l'art, que dans ceux de certains maîtres de l'historiographie du 20e siècle. comme Matteo Marangoni, qui dans l'un de ses importants essais Settecentisti (mais non pas pas trop) florentins, dans son volume Arte barocca, Firenze Vallecchi 1973 (2e éd.), a mis la pertinence de Conti avec des arguments qui sont encore valables aujourd'hui. Il s'agit donc d'une œuvre d'une importance historique remarquable et d'une grande qualité artistique garantie par son excellent état de conservation. Je considère donc que la valeur du tableau examiné ici est, sur la base des conditions actuelles du marché à la date de la présente expertise, d'environ 25 000 euros. En foi de quoi, Claudio Strinati

Henry MORET (1856-1913) L'Averse, côte de Bretagne, 1902 Huile sur toile, signée en bas à gauche Étiquettes d'exposition au revers 65 x 92 cm PROVENANCE : Collection particulière du Finistère (Succession) EXPOSITIONS : 1966, Parie, Galerie Durand-Ruel, 5 – 29 janvier 1966, Henry Moret, n° 28. 1994, Paris, Galerie l’Ergastère, 6 mai – 13 juillet 1994, Henry Moret, page 26, reproduction page 27. 2021, Quimper, musée des beaux-arts, 24 juin – 4 octobre 2021, Henry Moret 1856-1913, De Pont-Aven à l’impressionnisme en Bretagne, n° 65 reproduction page 133. BIBLIOGRAPHIE : Jean-Yves Rolland et Marie-Bénédicte Baranger, Henry Moret, Plomelin, Éditions Palantines, 2002, reproduction page 96. "L’œuvre d’Henry Moret (1850-1913), peintre majeur de l’Ecole de Pont-Aven, est aujourd’hui bien connue. Mais sa vie d’artiste conserve une part de mystère. C’était un solitaire maître de son temps. Ainsi quand Wladislaw Slewinski organise un dîner pour célébrer le retour de Paul Gauguin au Pouldu en 1894, Moret décline l’invitation et préfère aller travailler à Groix. On demeure toujours étonné de sa vie de paysagiste, sans cesse sur le motif de Houat à Ouessant. En 1894, il a choisi comme port d’attache Doëlan, plus vivant que Le Pouldu et il y revient après ses longues pérégrinations pour reprendre à la peinture dans son atelier les dessins et gouaches pris sur le vif. Cela lui apporte une certaine stabilité et cela correspond à un moment où la célèbre galerie Durand-Ruel, celle des temps héroïques de l’impressionnisme, a décidé de lui acheter ses toiles et de valoriser son travail dans des expositions. Moret, alors âgé de 44 ans, peut mener une vie qui lui convient : Doëlan c’est aussi, et peut-être avant tout, la chasse, la pêche et les parties de cartes au bistrot avec ses amis du coin. On ignore presque tout de sa vie itinérante et de ses choix qui font qu’on le retrouve au fil des ans un temps à Ouessant puis le mois suivant à Douarnenez ou à Groix. Il connait parfaitement les côtes bretonnes et choisit peut-être en fonction des saisons et des activités, comme le brûlage le goémon. Cela dépend sans doute aussi des possibilités d’hébergement et des relations sur place. Il y a ainsi des lieux « privilégiés » où il vient et revient travailler. Raguénez en Névez en fait partie, au moins depuis 1896. Le site, proche de Port-Manech, est aisément accessible en bateau depuis Doëlan pour éviter le long détour par Pont-Aven. Peindre depuis l’île de Raguénez est intéressant pour le peintre car il y a l’île au premier plan, puis la mer et enfin en arrière-plan la côte proche. L’averse, côte de Bretagne fait partie d’une série de quatre peintures montrant la maison de la famille Marrec, les fermiers de l’île. Peut-être Moret a logé dans cette ferme car, dans ses toiles, il représente sous différents angles cette maison qui devient l’élément majeur de la composition. Et il semble familier des gens comme en témoignent les sujets de deux peintures. Dans L’averse côte de Bretagne, on voit un homme et deux femmes, l’une à la coiffe rouge, l’autre blanche, observant l’état de la mer et une grosse averse dans le ciel. Le pêcheur attend que le temps s’apaise et a provisoirement abandonné ses deux casiers, ses rames et son gréement dans l’attente de rejoindre son canot à l’abri en contrebas pour partir en pêche. On retrouve ces trois personnes, l’homme et les deux femmes aux coiffes de couleurs différentes dans une autre peinture Gros temps à Raguénez (vente Sotheby’s, Londres, 29 juin 1994, lot 148) où ils observent au plus près les vagues qui déferlent, sans doute dans l’attente de l’arrivée du goémon d’épave. Contrairement à la peinture L’Île de Raguénez, Bretagne (Washington, National Gallery of Art) où la maison est présentée sous un grand soleil avec une mer apaisée dans un cadre presque idyllique, Moret exprime dans L’averse côte de Bretagne une grande tension qui contribue symboliquement à traduire l’attente de ces gens devant la violence des éléments. Le premier plan de la toile est construit à partir d’une relation entre un vert assez soutenu et un rose. Cela caractérise l’art de Moret depuis qu’il s’est approprié les principes du synthétisme pontavénien au contact de Gauguin. Les lignes affirmées du sol au milieu à gauche et de la maison fixent le regard du spectateur. Toute la partie haute et vers la droite sont peintes différemment pour traduire les effets atmosphériques éphémères. Peindre la pluie ou une averse est sans doute l’une des choses les plus difficiles pour un paysagiste. Une telle scène et un tel paysage paraissent simples au premier regard, mais au fil de l’observation on s’aperçoit comment Moret joue habilement sur quelques éléments pour guider le regard comme les tas de goémon au mili