Null Ferdinand BAC (1859-1952). Caricature de l'historien Jules Michelet (1798-1…
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Ferdinand BAC (1859-1952). Caricature de l'historien Jules Michelet (1798-1874), 1946. Dessin à l'encre de Chine et au crayon de couleur signé et daté en bas à droite, dédicacé à Jean Barbérie. 27 x 21 cm

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Ferdinand BAC (1859-1952). Caricature de l'historien Jules Michelet (1798-1874), 1946. Dessin à l'encre de Chine et au crayon de couleur signé et daté en bas à droite, dédicacé à Jean Barbérie. 27 x 21 cm

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[HELOT (Jules)]: Histoire centennale du sucre de betterave [1812-1912]. Album illustré des reproductions de documents extraits de la collection de M. Jules Hélot. Édité en commémoration du centenaire de la fabrication du sucre indigène par le Syndicat des fabricants de sucre de France. Paris, Héliotypie Fortier et Marotte, 1912. Un volume. 29 par 40 cm. 179 pages. Demi-toile rouge à coins, dos lisse titré, plat supérieur orné d'une grande betterave dorée entourée des dates 1812 et 1912 (reliure de l'éditeur). Un coin usé, un angle avec une trace de mouillure (sans gravité), un numéro à l'encre dans un coin du plat supérieur, charnière intérieure fendue (sans incidence sur la solidité de l'exemplaire), sinon bon état de la reliure. Très bon état intérieur (quelques serpentes avec des plis). Nombreuses illustrations en noir et en couleurs dans le texte (caricatures, portraits, fac-similés, illustrations photographiques), sous serpentes, le tout monté sur onglets. Unique et impressionnante édition de ce rare album commémoratif du décret impérial du 24 janvier 1812 par lequel, à la suite de la première extraction industrielle de sucre de betterave par Jean-Baptiste Quéruel et Benjamin Delessert (fin 1811), fut organisée la première production industrielle sur le territoire de la France métropolitaine, alors complètement coupée de ses colonies sucrières comme du commerce britannique. Cette origine du sucre de betterave explique sans doute l'ex-libris de la bibliothèque de Marcel DUNAN, grand historien spécialiste du 1er Empire.

Émile COHL (1857-1938) Frères, il nous faut rire! Jules Lévy le père des incohérents dessiné incohérentement par Emile Cohl Encre de Chine sur papier doublé sur carton signée en bas à gauche, titrée au centre. 36,5 x 25 cm Bibliographie : Juan Gris, dessinateur de presse à Montmartre, Pierre Bacholet, Editions Louise Leiris, reproduit et décrit en page 495 avec le texte suivant : Dessin d'Emile Cohl, l'ami d'André Gil, et l'un des créateurs du dessin d'animation, paru dans Le Courrier français n°39, 12 mars 1885. Reproduit dans le Courrier français du 12 mars 1885 qui "devint au début de sa publication l'organe des Incohérents, un groupe d'artiste qui voulaient pousser jusqu'à l'absurde certaines audaces graphiques, qui ne sont pas sans annoncer le cubisme... La revue avait ses bureaux dans le quartier de la presse au 25, rue de Richelieu, dans l'immeuble voisin du Cri de Paris. Toute une foule d'artistes se succédèrent au Courrier français parmi lesquels Willette, Forain, Félicien Rops, Louis Legrand, Hermann-Paul, Emile Cohl, Uzès, Toulouse-Lautrec, Henri Pille, Ferdinand Lunel, Steinlen, Félix Vallotton, Jacques Villon, Marcel Duchamp et Juan Gris." Pierre Bacholet, op. cit. Frères, il nous faut rire ! Là est bel et bien le dogme du mouvement artistique dit des Incohérents. Si il est un peu abusif de parler de mouvement artistique en tant que tel, ce moment de l'histoire de l'art peut être considéré comme étant "l'avant-garde de l'avant-garde". Encore mal connu, peu documenté mais promu depuis quelques années par des historien d'art et notamment par le philosophe Michel Onfray*, l'art incohérent trouve son origine à la fin du XIXe siècle grâce à Jules Lévy et des personnalités dont l'objectif était de se moquer de l'art officiel, sinon sérieux, en adoptant ses codes et en les détournant. C'est dans cette atmosphère qu'eut lieu en 1882 à Paris la première exposition réunissant des gens ne sachant pas dessiner. Une des toiles exposées y eut pour titre Combat de nègres dans une cave pendant la nuit. Il s'agissait du premier monochrome de l'histoire de l'art, avant Malevitch ou Klein. Pour la première fois aussi y furent présentés des objets usuels simplement exposés pour ce qu'ils étaient. Par exemple une simple paire de bretelles y trouva sa place au milieu des tableaux et autres objets présentés comme étant de l'art. Il s'agissait là aussi du premier Readymade, plus de vingt ans avant Marcel Duchamp et son célèbre Urinoir. Animé par un esprit pré-Dada, pré-Surréaliste, les Incohérents choisirent le rire, le calembour pour tourner en dérision l'art officiel. C'est bien cette atmosphère que traduit notre dessin : Emile Cohl portraiturant Jules Lévy, le père des Incohérents aux yeux malicieux et au sourire plein de dents, surmonté d'un arlequin à grelots, semble nous convier à son inspiration de bouffonnerie jubilatoire. *Michel Onfray, Les Anartistes. Le trésor retrouvé des Arts incohérents, Paris, Albin Michel, avril 2022