Null Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson 
Montargis 1767 - 1824 Paris 
Feuille …
Description

Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson Montargis 1767 - 1824 Paris Feuille d'étude pour l'important tableau : Révolte du Caire, 21 octobre 1798 (1810) Fusain et craie sur papier, monté 43 x 50 cm, avec carton 57 x 63,8 cm Signé et daté 1809 en bas à gauche Château de Versailles, MV 1497 Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson était un important peintre néoclassique connu pour son attention méticuleuse aux détails et sa capacité à transmettre des émotions dramatiques. Il a été formé par le célèbre artiste Jacques-Louis David et a rapidement été reconnu pour son style distinctif, qui combinait les idéaux classiques avec un flair romantique. Les œuvres de Girodet comprennent souvent des thèmes historiques et mythologiques, et il est célébré pour son habileté technique et ses compositions novatrices. L'une des œuvres les plus importantes de Girodet est "Révolte du Caire, 21 octobre 1798", un tableau épique commémorant la répression par les Français d'un soulèvement au Caire pendant la campagne d'Égypte de Napoléon (Château de Versailles, MV 1497). Plus de dix ans après ce soulèvement, Girodet est chargé par Napoléon de représenter cet épisode. Bonaparte veut organiser le pays et, entre autres, créer un conseil des habitants pour mieux répartir l'impôt foncier. Mais cela entraîne, quelques mois plus tard, un soulèvement des habitants du Caire. Les Français s'arment alors et marchent contre les rebelles. On voit ici le moment où, au milieu d'une bataille tumultueuse, les Français, qui ont pénétré dans la mosquée Al-Azhar, se heurtent aux rebelles. Plusieurs centaines de soldats français et plusieurs milliers d'Égyptiens ont perdu la vie dans cette bataille. Une étude préparatoire pour cette œuvre monumentale, exécutée au fusain et à la craie sur papier, signée et datée de 1809 (un an avant l'achèvement de l'œuvre plus importante en 1810), se concentre sur deux des figures centrales de cette grande composition et capture un moment de drame et d'action intenses. Elle montre l'esclave-serviteur maure, un homme nu à la peau sombre, dans une pose dynamique et diagonale, la main droite levée et brandissant un sabre courbé dans un geste défensif. L'homme semble puissant et déterminé, son corps musclé étant exposé alors qu'un autre personnage s'empare de son manteau. Ses yeux écarquillés et son expression concentrée traduisent un sentiment d'urgence et de vigilance tandis qu'il regarde vers sa gauche, où une silhouette inconnue représente une menace. De son bras gauche, l'homme tient la silhouette inconsciente du blessé, le roi mamelouk, un membre de l'élite de la classe militaire égyptienne, vêtu de vêtements luxueux avec fourrure, turban et poignard. La posture et les vêtements de l'homme inconscient contrastent fortement avec la position attentive et défensive de son sauveteur et soulignent la tension et le chaos du moment, accentués par la mise en scène pyramidale du groupe de personnages. Dans le tableau original, ce groupe central de personnages est placé à l'extrême droite, avec un hussard français qui se précipite vers eux avec une épée, ce qui accentue encore l'impression générale de conflit et d'urgence de la scène. L'étude préparatoire de Girodet démontre non seulement sa capacité à saisir l'anatomie et l'émotion humaines, mais donne également un aperçu captivant de son processus méticuleux de planification et de composition de ses grandes œuvres. On sait que Girodet était fasciné par les études de costumes et qu'il a réalisé de nombreuses études pour cette commande, pour laquelle il ne disposait d'aucun document, plus que pour toute autre commande de sa carrière. Ce bozzetto témoigne du talent de Girodet à transmettre l'intensité narrative et le dynamisme physique grâce à son utilisation magistrale du fusain et de la craie. Les surfaces soigneusement hachurées des vêtements sont comparables au hussard chargeant dans une autre étude du même tableau (MET 2011.86). Ce qui est remarquable dans cette étude, cependant, ce sont les accents blancs que Girodet utilise pour donner de la texture et de la profondeur à la représentation. Les contemporains rapportent qu'il a peint le tableau la nuit à la lumière des lampes. Les effets dramatiques du clair-obscur s'expriment par des rehauts qui soulignent les muscles de la figure en lutte et ajoutent une touche de réalisme et d'extravagance aux tissus des vêtements de l'homme évanoui.

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Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson Montargis 1767 - 1824 Paris Feuille d'étude pour l'important tableau : Révolte du Caire, 21 octobre 1798 (1810) Fusain et craie sur papier, monté 43 x 50 cm, avec carton 57 x 63,8 cm Signé et daté 1809 en bas à gauche Château de Versailles, MV 1497 Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson était un important peintre néoclassique connu pour son attention méticuleuse aux détails et sa capacité à transmettre des émotions dramatiques. Il a été formé par le célèbre artiste Jacques-Louis David et a rapidement été reconnu pour son style distinctif, qui combinait les idéaux classiques avec un flair romantique. Les œuvres de Girodet comprennent souvent des thèmes historiques et mythologiques, et il est célébré pour son habileté technique et ses compositions novatrices. L'une des œuvres les plus importantes de Girodet est "Révolte du Caire, 21 octobre 1798", un tableau épique commémorant la répression par les Français d'un soulèvement au Caire pendant la campagne d'Égypte de Napoléon (Château de Versailles, MV 1497). Plus de dix ans après ce soulèvement, Girodet est chargé par Napoléon de représenter cet épisode. Bonaparte veut organiser le pays et, entre autres, créer un conseil des habitants pour mieux répartir l'impôt foncier. Mais cela entraîne, quelques mois plus tard, un soulèvement des habitants du Caire. Les Français s'arment alors et marchent contre les rebelles. On voit ici le moment où, au milieu d'une bataille tumultueuse, les Français, qui ont pénétré dans la mosquée Al-Azhar, se heurtent aux rebelles. Plusieurs centaines de soldats français et plusieurs milliers d'Égyptiens ont perdu la vie dans cette bataille. Une étude préparatoire pour cette œuvre monumentale, exécutée au fusain et à la craie sur papier, signée et datée de 1809 (un an avant l'achèvement de l'œuvre plus importante en 1810), se concentre sur deux des figures centrales de cette grande composition et capture un moment de drame et d'action intenses. Elle montre l'esclave-serviteur maure, un homme nu à la peau sombre, dans une pose dynamique et diagonale, la main droite levée et brandissant un sabre courbé dans un geste défensif. L'homme semble puissant et déterminé, son corps musclé étant exposé alors qu'un autre personnage s'empare de son manteau. Ses yeux écarquillés et son expression concentrée traduisent un sentiment d'urgence et de vigilance tandis qu'il regarde vers sa gauche, où une silhouette inconnue représente une menace. De son bras gauche, l'homme tient la silhouette inconsciente du blessé, le roi mamelouk, un membre de l'élite de la classe militaire égyptienne, vêtu de vêtements luxueux avec fourrure, turban et poignard. La posture et les vêtements de l'homme inconscient contrastent fortement avec la position attentive et défensive de son sauveteur et soulignent la tension et le chaos du moment, accentués par la mise en scène pyramidale du groupe de personnages. Dans le tableau original, ce groupe central de personnages est placé à l'extrême droite, avec un hussard français qui se précipite vers eux avec une épée, ce qui accentue encore l'impression générale de conflit et d'urgence de la scène. L'étude préparatoire de Girodet démontre non seulement sa capacité à saisir l'anatomie et l'émotion humaines, mais donne également un aperçu captivant de son processus méticuleux de planification et de composition de ses grandes œuvres. On sait que Girodet était fasciné par les études de costumes et qu'il a réalisé de nombreuses études pour cette commande, pour laquelle il ne disposait d'aucun document, plus que pour toute autre commande de sa carrière. Ce bozzetto témoigne du talent de Girodet à transmettre l'intensité narrative et le dynamisme physique grâce à son utilisation magistrale du fusain et de la craie. Les surfaces soigneusement hachurées des vêtements sont comparables au hussard chargeant dans une autre étude du même tableau (MET 2011.86). Ce qui est remarquable dans cette étude, cependant, ce sont les accents blancs que Girodet utilise pour donner de la texture et de la profondeur à la représentation. Les contemporains rapportent qu'il a peint le tableau la nuit à la lumière des lampes. Les effets dramatiques du clair-obscur s'expriment par des rehauts qui soulignent les muscles de la figure en lutte et ajoutent une touche de réalisme et d'extravagance aux tissus des vêtements de l'homme évanoui.

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