HAÏTI. [Pierre-Dominique TOUSSAINT-LOUVERTURE (1743-1803) général de l’Armée de …
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HAÏTI. [Pierre-Dominique TOUSSAINT-LOUVERTURE (1743-1803) général de l’Armée de Saint-Domingue dont il se fit nommer Président]. Copie d’époque d’une lettre de Toussaint-Louverture «Général en Chef de l’Armée de Saint-Domingue», Cap 19 brumaire VII (9 novembre 1798), au Citoyen Louis Comés y Franco, Président de la Municipalité de Monte Christi; signée «pour copie conforme» par le général François Kerversau; 2pages in-fol. (sous verre). Toussaint-Louverture conseille à son correspondant, qui se plaint des dégâts occasionnés par les trop fréquentes patrouilles des Dragons du quartier de Maribaroux, d’écrire au commandant de Maribaroux «& moi de mon côté je vais écrire au Général Moyse afin qu’il fasse cesser ces abus: C’est en vous concertant sans cesse avec les autorités militaires, que vous parviendrez à établir le bon ordre & la tranquillité dans votre quartier». Toussaint se dit très résolu à «à faire respecter les propriétés & les propriétaires, & à faire exécuter les Lois de la République»…

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HAÏTI. [Pierre-Dominique TOUSSAINT-LOUVERTURE (1743-1803) général de l’Armée de Saint-Domingue dont il se fit nommer Président]. Copie d’époque d’une lettre de Toussaint-Louverture «Général en Chef de l’Armée de Saint-Domingue», Cap 19 brumaire VII (9 novembre 1798), au Citoyen Louis Comés y Franco, Président de la Municipalité de Monte Christi; signée «pour copie conforme» par le général François Kerversau; 2pages in-fol. (sous verre). Toussaint-Louverture conseille à son correspondant, qui se plaint des dégâts occasionnés par les trop fréquentes patrouilles des Dragons du quartier de Maribaroux, d’écrire au commandant de Maribaroux «& moi de mon côté je vais écrire au Général Moyse afin qu’il fasse cesser ces abus: C’est en vous concertant sans cesse avec les autorités militaires, que vous parviendrez à établir le bon ordre & la tranquillité dans votre quartier». Toussaint se dit très résolu à «à faire respecter les propriétés & les propriétaires, & à faire exécuter les Lois de la République»…

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Antilles – Manuscrit. Extrait des Registres des Délibérations des Consuls de la République. Paris le 7 brumaire an 10 de la République une et indivisible [1801]. Manuscrit de 3 pages et 1 page blanche in-4. Seul l'entête est imprimé. 5 lignes imprimées et 53 lignes manuscrites, (tache brune dans la marge inférieure) sous chemise de papier marbré, étui en veau brun granité, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge (rel. moderne). Exceptionnel document sur l’organisation de Saint-Domingue signé Decrès, Ministre de la Marine et des Colonies. Il s'agit de la copie conforme signée par le ministre pour Bonaparte, Premier Consul. A la fin de l'Ancien Régime, l'île de Saint-Domingue était occupée à la fois par des colonies espagnoles et françaises. Les colons français, bien plus riches et prospères, étaient principalement installés dans la partie occidentale de l'île. Dès le départ, les colons français sont méfiants voire hostiles à la nouvelle donne politique issue de la Révolution Française. Espérant en effet bénéficier de l'égalité des droits, les esclaves noirs, finalement déçus se révoltent en 1791 (suite au décret de l'Assemblée Constituante confirmant l'esclavage). Certains d'entre eux, à la tête desquels se trouve Toussaint Louverture passent dans le camp espagnol. Les colons espagnols espéraient ainsi profiter du désordre régnant dans les colonies françaises, tiraillées entre les révolutionnaires et les colons royalistes (soutenus par les Anglais). A la suite de l'abolition de l'esclavage de février 1794, les colons français s'allient aux Espagnols et aux Anglais contre les forces révolutionnaires. Louverture et ses hommes rejoignent alors le camp de la révolution et obtiennent de vrais succès militaires (il est fait général de division par le Directoire en 1796). Mais Louverture souhaite une Constitution pour Saint-Domingue dès juillet 1801, réalisant ainsi ses visées autonomistes. Bonaparte, alors Premier Consul, envoie Leclerc, son beau-frère pour mâter la rébellion. Si cette expédition de Saint-Domingue permit l'arrestation de Louverture, elle ne put ramener l'île dans le giron français (capitulation de Rochambeau, novembre 1803). A la chute de l'Empire, l'Espagne récupéra quant à elle ses anciennes possessions tandis que la partie originellement française était désormais indépendante sous le nom de Haïti. Ce document, daté du 29 octobre 1801 (7 brumaire An X), montre la volonté de Bonaparte de reprendre la main face au désir indépendantiste de Louverture. Il précède de quelques semaines l'envoi des troupes consulaires sur l'île (décembre 1801). En novembre 1801, dans une lettre ouverte aux habitants de Saint-Domingue, Bonaparte, fin stratège, tente de rassurer les insurgés en leur garantissant l'égalité des droits civiques (tandis que Louverture avait échaudé les Noirs en rétablissant une forme d'esclavage).