Null Rare ceinture nuptiale en soie rose marron lampassée de fils d'or avec élém…
Description

Rare ceinture nuptiale en soie rose marron lampassée de fils d'or avec éléments en argent niellé, argent ciselé et doré. Inscriptions tissées sur le ruban : SOLA*FIDES (fidélité seule) séparées par des rosaces et des mains enlacées, mani in fede (littéralement mains en confiance) ; douze œillets (non repercés) en forme de fleurons adossés ont été conservés ; chaque extrémité se termine par un scudiccinolo, plaque-boucle et pendant ; ces scudiccinoli sont divisés en trois compartiments, à décor de deux têtes de putto encadrant un cœur enflammé et saignant pour l'un, double-face pour l'autre, montrant les profils verticaux et inversés d'un couple séparés par un écu armorié de...à une croix au pied fiché de ... sous une couronne fleuronnée ; chaque scudiccinolo est ciselé de différents motifs, putto, rinceaux accostés, colonnettes, capitules floraux, fleurons et petites rosaces ; poinçon au revers de la plaque ; chaînette attachée à l'anneau du pendant. Italie du nord, seconde moitié du XVe siècle L. totale 173,3 cm - L. plaque-boucle 11,2 cm - pendant 11,4 cm Poids total : 144 g (usures et restaurations au ruban) Peu de ceintures complètes sont parvenues jusqu'à nous compte tenu de la fragilité des rubans de soie. On peut citer entre autres, une de facture milanaise au Museo Poldi Pezzoli de Milan (fig. a), une autre, mais exposée en plusieurs éléments détachés, au British Museum (inv. AF.2851), une autre encore donnée comme siennoise du XIVe siècle au musée de Cleveland (fig.b) et une dernière, de la même époque mais vénitienne au Metropolitan Museum of Art (inv.17.190.963, fig. b). Rares sont les éléments orfévrés comportant du nielle, le musée du Louvre conserve cependant dans ses collections une boucle ornée d'un buste de profil, Italie vers 1500 (inv.0A 11114, fig. c) et il est à signaler deux scudiccinoli de même facture que ceux de la ceinture présentée ici passés par le marché de l'art néerlandais ces dernières années réalisés dans un atelier très proche de l'Italie du nord (fig. d). Le cœur enflammé représente l'amour ardent que se portent les deux époux, les gouttes de sang exprimant un degré d'amour encore plus élevé. Il peut être interprété comme un symbole profane mais aussi sacré. Cette polysémie est accentuée par l'inscription répétée SOLA*FIDES qui peut signifier la confiance placée en l'autre dans le cadre du mariage mais aussi l'importance et l'unicité de la Foi en Dieu. Les mains enlacées incarnent quant à elles la fermeté de l'amour unissant les deux époux. Les armoiries sont identiques sur chaque face du pendant, alors qu'elles pourraient être différentes et illustrer ainsi les deux familles unies par ce mariage, comme c'est le cas sur la ceinture du British Museum. N'ayant pu être identifiées dans les différents armoriaux de la noblesse italienne, il est possible que ces armes aient une valeur davantage décorative que symbolique et qu'elles ne soient pas à rattacher à une famille en particulier. La famille de Gonzague, à la tête du marquisat de Mantoue, a pour devise FIDES mais il est impossible d'en déduire un lien avec la ceinture. De nombreuses cités lombardes (dont Mantoue) ont pour armes d'argent à une croix de gueules. Ouvrages consultés : - A. Masetti, “Una cintura nuziale con smalti” dans Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa. Classe di Lettere e Filosofia, 1988, Serie III, Vol. 18, No. 1, p. 231-259 - R. W. Lightbown, Mediaeval European Jewellery, Victoria and Albert Museum, 1992, p. 319 à 341 - J. Hall, Dictionnaire des mythes et des symboles, Paris, 1994, p. 110-111 - Exposition Milan 2011/2012, Oro dai Visconti agli Sforza. Smalti e oreficeria nel Ducato di Milano, Museo Diocesano, cat., p. 188-191

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Rare ceinture nuptiale en soie rose marron lampassée de fils d'or avec éléments en argent niellé, argent ciselé et doré. Inscriptions tissées sur le ruban : SOLA*FIDES (fidélité seule) séparées par des rosaces et des mains enlacées, mani in fede (littéralement mains en confiance) ; douze œillets (non repercés) en forme de fleurons adossés ont été conservés ; chaque extrémité se termine par un scudiccinolo, plaque-boucle et pendant ; ces scudiccinoli sont divisés en trois compartiments, à décor de deux têtes de putto encadrant un cœur enflammé et saignant pour l'un, double-face pour l'autre, montrant les profils verticaux et inversés d'un couple séparés par un écu armorié de...à une croix au pied fiché de ... sous une couronne fleuronnée ; chaque scudiccinolo est ciselé de différents motifs, putto, rinceaux accostés, colonnettes, capitules floraux, fleurons et petites rosaces ; poinçon au revers de la plaque ; chaînette attachée à l'anneau du pendant. Italie du nord, seconde moitié du XVe siècle L. totale 173,3 cm - L. plaque-boucle 11,2 cm - pendant 11,4 cm Poids total : 144 g (usures et restaurations au ruban) Peu de ceintures complètes sont parvenues jusqu'à nous compte tenu de la fragilité des rubans de soie. On peut citer entre autres, une de facture milanaise au Museo Poldi Pezzoli de Milan (fig. a), une autre, mais exposée en plusieurs éléments détachés, au British Museum (inv. AF.2851), une autre encore donnée comme siennoise du XIVe siècle au musée de Cleveland (fig.b) et une dernière, de la même époque mais vénitienne au Metropolitan Museum of Art (inv.17.190.963, fig. b). Rares sont les éléments orfévrés comportant du nielle, le musée du Louvre conserve cependant dans ses collections une boucle ornée d'un buste de profil, Italie vers 1500 (inv.0A 11114, fig. c) et il est à signaler deux scudiccinoli de même facture que ceux de la ceinture présentée ici passés par le marché de l'art néerlandais ces dernières années réalisés dans un atelier très proche de l'Italie du nord (fig. d). Le cœur enflammé représente l'amour ardent que se portent les deux époux, les gouttes de sang exprimant un degré d'amour encore plus élevé. Il peut être interprété comme un symbole profane mais aussi sacré. Cette polysémie est accentuée par l'inscription répétée SOLA*FIDES qui peut signifier la confiance placée en l'autre dans le cadre du mariage mais aussi l'importance et l'unicité de la Foi en Dieu. Les mains enlacées incarnent quant à elles la fermeté de l'amour unissant les deux époux. Les armoiries sont identiques sur chaque face du pendant, alors qu'elles pourraient être différentes et illustrer ainsi les deux familles unies par ce mariage, comme c'est le cas sur la ceinture du British Museum. N'ayant pu être identifiées dans les différents armoriaux de la noblesse italienne, il est possible que ces armes aient une valeur davantage décorative que symbolique et qu'elles ne soient pas à rattacher à une famille en particulier. La famille de Gonzague, à la tête du marquisat de Mantoue, a pour devise FIDES mais il est impossible d'en déduire un lien avec la ceinture. De nombreuses cités lombardes (dont Mantoue) ont pour armes d'argent à une croix de gueules. Ouvrages consultés : - A. Masetti, “Una cintura nuziale con smalti” dans Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa. Classe di Lettere e Filosofia, 1988, Serie III, Vol. 18, No. 1, p. 231-259 - R. W. Lightbown, Mediaeval European Jewellery, Victoria and Albert Museum, 1992, p. 319 à 341 - J. Hall, Dictionnaire des mythes et des symboles, Paris, 1994, p. 110-111 - Exposition Milan 2011/2012, Oro dai Visconti agli Sforza. Smalti e oreficeria nel Ducato di Milano, Museo Diocesano, cat., p. 188-191

Estimation 7 000 - 10 000 EUR

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