Null Closmadeuc, (Gustave de) - Quiberon 1795. Emigrés et Chouans. Commissions m…
Description

Closmadeuc, (Gustave de) - Quiberon 1795. Emigrés et Chouans. Commissions militaires, interrogatoires et jugements. Paris, Société d'éditions littéraire 1899. In-8° plein chagrin rouge de l'époque, armoiries sur les plats, couvertures conservées, tête dorée, 604 pp. Edition originale. Lemière, 112. Bon état.

372 

Closmadeuc, (Gustave de) - Quiberon 1795. Emigrés et Chouans. Commissions militaires, interrogatoires et jugements. Paris, Société d'éditions littéraire 1899. In-8° plein chagrin rouge de l'époque, armoiries sur les plats, couvertures conservées, tête dorée, 604 pp. Edition originale. Lemière, 112. Bon état.

Les enchères sont terminées pour ce lot. Voir les résultats

Vous aimerez peut-être

DELISE (Dominique-Jean). Pièce signée en qualité de commandant de la presqu'île de Quiberon, contresignée par des officiers républicains de sa garnison dont Gabriel-Constant Maire, René-Jacques Berthelot, Jean-Henry Skjölsdarm, Louis Sujol, adressée à la Convention nationale. Tavistock [dans le Devonshire en Angleterre], 12 thermidor an III [30 juillet 1795]. 27 pp. dans un cahier in-folio broché de soie rose ; longues fentes aux pliures. L'affaire de Quiberon. En juin 1795, une armée de soldats émigrés fut débarquée par des navires anglais et, appuyée par des Chouans, tenta une incursion visant à provoquer un soulèvement général. Après quelques succès, dont la prise du fort de Penthièvre (verrou défensif de la presqu'île), les royalistes furent entièrement défaits en juillet : le fort fut repris, puis toute la presqu'île de Quiberon, et des exécutions sommaires eurent lieu. Récit de la prise de la presqu'île par les émigrés. Dominique-Jean Delise, qui était chef de légion de la Garde nationale de Fougères, avait été placé à la tête de la garnison de Quiberon et se retrouva au centre de l'action : dans le présent document, il fait d'abord un tableau de la situation avant le débarquement, insistant sur le dénuement de l'armée républicaine (mal armée et presque sans vivres), puis relate les événements qui se déroulèrent à partir de l'arrivée des navires anglais dans la rade de Quiberon le 7 messidor (25 juin 1795). Il souligne l'isolement du fort Sans-Culotte (nom révolutionnaire du fort de Penthièvre) en raison de l'attaque de Carnac, et raconte les engagements militaires, les pourparlers entamés pour une reddition du fort avec les honneurs militaires, et enfin la reprise des hostilités par les émigrés en violation de la trêve obtenue. Le commandant Delise explique ensuite comment, saisi et enfermé avec d'autres soldats et officiers républicains dans l'église de Quiberon, ils furent sauvés d'un sort tragique par les Anglais qui les embarquèrent prisonniers le 16 messidor (4 juillet 1795). « ... Voici les détails de l'attaque que nous avons soutineu. Le 12 messidor [30 juin 1795], vers les 5 heures et demie du matin, deux frégattes, un vaisseau rasé, et six chalouppes canonières mirent à la voile et se dirigèrent vers nos forts établis sur la côte de l'Est. Deux frégattes et le vaisseau rasé attaquèrent le fort Bec-Ruberenn [aujourd'hui Fort-Neuf, au-dessus de Port-Haliguen] qui est situé presque dans l'intersection des lignes du Sud et de l'Est de Quiberon ; ils firent dessus un feu d'enfer. Cette batt[e]rie armée de quatre pièces de 24 et d'un mortier riposta de son mieux et toucha l'enemi, ce qui l'obligea de s'éloigner. La batt[e]rie du Port-Aliguen fut également attaquée, les maisons voisines criblées ; elle riposta aussi, mais son feu ne fit pas grand mal à l'enemi, son calibre étoit trop petit... Le reste des batt[e]ries fut attaquée ; l'enemi, après les avoir reconnues touttes se porta sur le fort Sans-Culotte sur les dix heures et demie du matin. Il cessa son feu sur les autres points. Il attaqua ce dernier fort avec beaucoup de vigueur. Il tira plus de 150 coups de canon dessus. Ce fort ne riposta que pour lui faire voir qu'il étoit sur ses gardes, et comme il n'avoit que des pièces de 12, il vouloit les laisser approcher plus près, mais l'enemy cessa totalement son feu sur les midy. Restant cependant dans la même position, jusqu'alors nous n'avions personne de morts ny de blessés, seulement un canonier légèrement atteint à la main, et une pièce de 24 démontée. La station de l'enemi dans ces mêmes points d'attaque, nous fit craindre qu'il n'en voulût au fort Sans-Culotte pour s'emparer plus infailliblement de la presqu'île. Ce qui justifioit cette crainte, c'étoit une centaine de petits bateaux plats chargés d'hommes qui, à la suitte des vaisseaux attaquants sembloient être préparés pour débarquer du côté de ce fort. Dans ce même moment, je reçus du commandement du fort l'avis suivant : "Nous voyons en fallaise trois colonnes enemies. les vaisseaux semblent s'embosser devant nous pour nous attaquer. Envoye nous des forces et des vivres pour résister. Signé Marie". Dans cet état de choses, je vis qu'il n'y avoit d'autre party à prendre que d'abandonner la côte et de faire reployer les forces qui la gardoient sur le fort Sans-Culotte... » Un autre exemplaire du présent texte, signé par les mêmes personnes, est mentionné par Charles-Louis Chassin comme étant conservé aux archives de l'armée, mais comportant 34 pp. d'un format différent (ƒtudes documentaires sur la RŽvolution fran aise. Les Pacifications de l'Ouest, Paris, P. Dupont, Ier vol., 1896, pp. 16-17).