Null SONIA DELAUNAY (1885-1979)
RYTHME COULEUR, 1973
Huile sur toile
Signée en b…
Description

SONIA DELAUNAY (1885-1979) RYTHME COULEUR, 1973 Huile sur toile Signée en bas à droite Oil on canvas; signed lower right 65 X 54 CM • 25 5/8 X 21 1/4 IN. Monsieur Richard Riss et Monsieur Jean Louis Delaunay ont confirmé l’authenticité de cette œuvre. Elle est enregistrée dans leur archives sous le n° F. 1896. Un certificat d’authenticité en date du 18 mars 2024 sera remis à l’acquéreur. PROVENANCE Acquis directement auprès de la famille de l’artiste Puis par descendance à l’actuel propriétaire SONIA DELAUNAY RYTHME COULEUR, 1973 Inédite sur le marché de l'art, l'huile sur toile Rythme Couleur de Sonia Delaunay fut peinte à Paris en 1973. Elle est un témoignage exceptionnel du travail de l'artiste et de son application de la théorie du simultanimse (ou Orphisme selon Apollinaire) en peinture. Alors que Sonia Delaunay fut souvent qualifiée de "décoratrice" par la critique, cette toile vient rappeler l'importance des recherches d'une grande peintre avant tout. Bleu, blanc, rouge, noir, vert, gris : six couleurs dont celles du drapeau français. 1973 : six décennies après les premières recherches des époux Delaunay sur le simultanéisme en peinture. En arrière-plan une hélice stylisée : modernité, mouvement, rotation. Rythme Couleur peinte en 1973 à Paris par Sonia Delaunay vient confirmer les recherches plastiques de toute une vie. Les couleurs et les formes disposées par l'artiste sur la toile sont l'expression de la théorie du simultanisme dévelopée par Robert Delaunay en 1912- 1913. Cette théorie est revendiquée par le couple Sonia et Robert qui initient un dialogue artistique fécond dès les premières années de leur vie commune. Selon eux, la lumière dissout la forme et crée la sensation de couleur en mouvement. Ce mouvement "synchrome" peut être obtenu sur une toile par des effets de contrastes entre les couleurs et les formes. Robert Delaunay reconnaît dans ses écrits théoriques sa dette envers l'ouvrage de Michel-Eugène Chevreul, De la loi du contraste simultané des couleurs publié en 1839 dans lequel l'auteur dissèque avec précision les mécanismes par lequel l'œil réagit au stimulus des couleurs. La couleur est le centre de leur recherche picturale, autour de laquelle gravite la poésie, l'art total et la volonté d'un art pour tous. C'est une voie nouvelle qui est ouverte dans le champ de l'art, un mouvement qu'Apollinaire nomme l'"Orphisme" et qu'il définit comme un nouveau langage rivalisant avec celui des poètes dont Orphée est la figure tutélaire. Apollinaire écrit dans l'Intransigeant en 1913 : "On a déjà beaucoup parlé de l'orphisme. C'est la première fois que cette tendance se manifeste. Elle réunit des peintres de caractère très différents qui tous, dans leurs recherches, sont arrivés à une vision plus intérieure, plus populaire, plus poétique de l'univers et de la vie. Cette tendance n'est pas une invention subite, elle est l'évolution lente et logique de l'impressionnisme, du divisionnisme, de l'école des fauves et du cubisme". Le simultanisme ou l'Orphisme s'inscrit dans la lignée des recherches sur le cubisme initiée dès 1907 par Braque et Picasso. Les artistes des avant-gardes dont fait partie Sonia Delaunay s'éloignent de la mimesis en décomposant les figures. Figures et objets disparaissent peu à peu de la toile pour laisser apparaitre motifs, couleurs et lignes. La volonté est commune à tous d'une rupture dans l'art de la composition, mais aussi d'un abattement des frontières entre les disciplines artistiques. Ainsi, le langage de la musique va peu à peu s'introduire dans les arts plastiques avec notamment l'abstraction lyrique de Kandinsky. Les tableaux se nommeront Composition, Fugue, Rythme Couleur. Les six couleurs utilisées par Sonia Delaunay dans Rythme Couleur résonnent entre elles, s'altèrent et se complètent. Le bleu, par exemple, complète le rouge. Les champs de forces qui naissent entre les couleurs font bouger les formes et créent un effet optique. Le rythme est ensuite introduit par la répétition des formes et des couleurs. C'est en effet à partir des années 1930 que le rythme devient central dans la production de Sonia Delaunay. Elle cite d'ailleurs comme principales sources d'inspiration la lumière, la musique et la danse et dira à ce propos à Roger Bordier "le rythme ondulant et continu du tango incite les couleurs à bouger". La répétition des demi-cercles dans Rythme Couleur vise à représenter le mouvement de rotation des hélices considérées au début du XXe siècle comme un symbole de modernité. Ce motif stylisé est récurrent dans l'œuvre de Sonia Delaunay et n'est pas sans rappeler un des épisodes fondateurs de la modernité artistique : la visite de Marcel Duchamp au Salon de l'Aéronautique en 1912. L'artiste stupéfait devant les hélices d'avions prophétisa la mort de la peinture à ses confrères. Les hélices n'eurent pas le même effet

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SONIA DELAUNAY (1885-1979) RYTHME COULEUR, 1973 Huile sur toile Signée en bas à droite Oil on canvas; signed lower right 65 X 54 CM • 25 5/8 X 21 1/4 IN. Monsieur Richard Riss et Monsieur Jean Louis Delaunay ont confirmé l’authenticité de cette œuvre. Elle est enregistrée dans leur archives sous le n° F. 1896. Un certificat d’authenticité en date du 18 mars 2024 sera remis à l’acquéreur. PROVENANCE Acquis directement auprès de la famille de l’artiste Puis par descendance à l’actuel propriétaire SONIA DELAUNAY RYTHME COULEUR, 1973 Inédite sur le marché de l'art, l'huile sur toile Rythme Couleur de Sonia Delaunay fut peinte à Paris en 1973. Elle est un témoignage exceptionnel du travail de l'artiste et de son application de la théorie du simultanimse (ou Orphisme selon Apollinaire) en peinture. Alors que Sonia Delaunay fut souvent qualifiée de "décoratrice" par la critique, cette toile vient rappeler l'importance des recherches d'une grande peintre avant tout. Bleu, blanc, rouge, noir, vert, gris : six couleurs dont celles du drapeau français. 1973 : six décennies après les premières recherches des époux Delaunay sur le simultanéisme en peinture. En arrière-plan une hélice stylisée : modernité, mouvement, rotation. Rythme Couleur peinte en 1973 à Paris par Sonia Delaunay vient confirmer les recherches plastiques de toute une vie. Les couleurs et les formes disposées par l'artiste sur la toile sont l'expression de la théorie du simultanisme dévelopée par Robert Delaunay en 1912- 1913. Cette théorie est revendiquée par le couple Sonia et Robert qui initient un dialogue artistique fécond dès les premières années de leur vie commune. Selon eux, la lumière dissout la forme et crée la sensation de couleur en mouvement. Ce mouvement "synchrome" peut être obtenu sur une toile par des effets de contrastes entre les couleurs et les formes. Robert Delaunay reconnaît dans ses écrits théoriques sa dette envers l'ouvrage de Michel-Eugène Chevreul, De la loi du contraste simultané des couleurs publié en 1839 dans lequel l'auteur dissèque avec précision les mécanismes par lequel l'œil réagit au stimulus des couleurs. La couleur est le centre de leur recherche picturale, autour de laquelle gravite la poésie, l'art total et la volonté d'un art pour tous. C'est une voie nouvelle qui est ouverte dans le champ de l'art, un mouvement qu'Apollinaire nomme l'"Orphisme" et qu'il définit comme un nouveau langage rivalisant avec celui des poètes dont Orphée est la figure tutélaire. Apollinaire écrit dans l'Intransigeant en 1913 : "On a déjà beaucoup parlé de l'orphisme. C'est la première fois que cette tendance se manifeste. Elle réunit des peintres de caractère très différents qui tous, dans leurs recherches, sont arrivés à une vision plus intérieure, plus populaire, plus poétique de l'univers et de la vie. Cette tendance n'est pas une invention subite, elle est l'évolution lente et logique de l'impressionnisme, du divisionnisme, de l'école des fauves et du cubisme". Le simultanisme ou l'Orphisme s'inscrit dans la lignée des recherches sur le cubisme initiée dès 1907 par Braque et Picasso. Les artistes des avant-gardes dont fait partie Sonia Delaunay s'éloignent de la mimesis en décomposant les figures. Figures et objets disparaissent peu à peu de la toile pour laisser apparaitre motifs, couleurs et lignes. La volonté est commune à tous d'une rupture dans l'art de la composition, mais aussi d'un abattement des frontières entre les disciplines artistiques. Ainsi, le langage de la musique va peu à peu s'introduire dans les arts plastiques avec notamment l'abstraction lyrique de Kandinsky. Les tableaux se nommeront Composition, Fugue, Rythme Couleur. Les six couleurs utilisées par Sonia Delaunay dans Rythme Couleur résonnent entre elles, s'altèrent et se complètent. Le bleu, par exemple, complète le rouge. Les champs de forces qui naissent entre les couleurs font bouger les formes et créent un effet optique. Le rythme est ensuite introduit par la répétition des formes et des couleurs. C'est en effet à partir des années 1930 que le rythme devient central dans la production de Sonia Delaunay. Elle cite d'ailleurs comme principales sources d'inspiration la lumière, la musique et la danse et dira à ce propos à Roger Bordier "le rythme ondulant et continu du tango incite les couleurs à bouger". La répétition des demi-cercles dans Rythme Couleur vise à représenter le mouvement de rotation des hélices considérées au début du XXe siècle comme un symbole de modernité. Ce motif stylisé est récurrent dans l'œuvre de Sonia Delaunay et n'est pas sans rappeler un des épisodes fondateurs de la modernité artistique : la visite de Marcel Duchamp au Salon de l'Aéronautique en 1912. L'artiste stupéfait devant les hélices d'avions prophétisa la mort de la peinture à ses confrères. Les hélices n'eurent pas le même effet

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