Null "Vladimir Loukitch BOROVIKOVSKI (1757-1825), attribué à. Portrait de Nicola…
Description

"Vladimir Loukitch BOROVIKOVSKI (1757-1825), attribué à. Portrait de Nicolas Nicolaïevitch Raïevski (1771-1829) à l'âge de 24 ans, alors commandant des dragons de Nijni-Novgorod, en tenue d'officier supérieur et arborant les ordres de Saint-Georges et de Saint-Vladimir de 4e classe. Miniature ovale peinte à l'huile sur métal, apparemment non signée (signature indistincte au dos de la plaque?), réalisée à Saint-Pétersbourg vers 1795 selon deux étiquettes présentent au dos du cadre. Cette miniature est conservée sous verre dans un cadre de forme rectangulaire en bois vernis et applications d'éléments en argent 875 millièmes (84 zolotniki) à décor de boutons de fleurs et noeuds de rubans. Travail de la maison Andrei BRAGIN, Saint-Pétersbourg, 1899-1908. Manque une partie du ruban en argent du cadre en bas à droite, petit accident au verre en haut à gauche, pour la miniature petits manques et accidents. Dim. cadre: H. 18 x L. 16 cm ; Dim. miniature: H. 9 x L. 7.5 cm. Poids brut: 264 g. Provenance: ancienne collection Nicolas Nicolaïevitch Raïevski (1771-1829), puis par descendance jusqu'à l'avant dernier propriétaire. Historique: originaire de Scandinavie, les Raïevski durent leur entrée dans le panthéon russe au jeune homme représenté dans cette miniature. Fils de Nicolas Semionovitch Raïevski (1741-1771), colonel commandant le prestigieux régiment Izmaïlovski, et d’Ekaterina Nikolaïevna Samoïlova (1757-1825), apparentée au Narychkine et nièce de Grigori Potemkine, Nicolas Nicolaïevitch Raïevski s'enrôla jeune au sein du régiment Semionovski. Il participa à la guerre russo-turque de 1787 et à la campagne polonaise de 1792. C’est dans le cadre de ces conflits que le comportement qui fut le sien lui valut les ordres de Saint-Georges et de Saint-Vladimir de 4e classe, ainsi que ses galons de lieutenant-colonel. De retour à Saint-Pétersbourg, il épousa, à l’instigation de Catherine II, Sofia Alexandrovna Konstantinova, fille unique d’un bibliothécaire de la cour et petite fille de Mikhaïl Lomonossov, à qui l’impératrice avait offert un gigantesque domaine vers Oranienbaum. À la mort de Catherine II en 1796, et abhorrant le nouveau tsar Paul Ier (1754-1801), Nicolas Raïevski s'éloigna de la cour, mais l’arrivée sur le trône d’Alexandre Ier (1777-1825) le rappela à ses fonctions militaires. A l’été 1801 il fut promu général-major, ce qui marqua le début de son ascension vers la gloire. De leurs huit enfants, seuls quatre survivront, Nicolas, futur lieutenant-général, né en 1801 (dont nous présentons aussi plusieurs portraits), Elena née en 1804, Maria née en 1805 et future princesse Volkonski (épouse du Décembriste), et Sofia née en 1806. Nicolas Raïevski fut de nombreuses batailles napoléoniennes, dont Austerlitz et Friedland. Le traité de Tilsit en 1807 ne lui accorda pas le répit escompté, puisqu’il prit part aux guerres russo-suédoises et russo-turques des années 1806-1812. Durant la campagne de Russie de Napoléon Ier en 1812, il participa aux batailles de Smolensk et Borodino. C’est en ce dernier lieu qu’il entra dans la légende nationale russe. Accompagné de ses deux fils de 16 et 11 ans, il chargea une position française dont il s’empara victorieusement du drapeau. Cela lui valut l’ordre de Saint Alexandre Nevski. En 1814 il participa à la campagne de France et siégea en 1815 au congrès de Vienne, avant de prendre sa retraite militaire en 1824. En 1825 éclata la révolte manquée des Décembristes, laquelle fut à l’origine de la condamnation à l’exil en Sibérie de son grand ami et beau-fils, le prince Serge Grigorievitch Volkonski (1788-1865) suivi volontairement par son épouse Maria, benjamine du général, au grand désespoir de ce dernier. Le général Raïevski mourut en 1829 dans sa propriété ukrainienne de Boltychka, après avoir été nommé membre du Conseil d'État de l'Empire sous Nicolas Ier (1796-1855). Oeuvres comparatives: pour des miniatures, voir le portrait du Comte Alexis Ivanovitch Vasiliev (1742-1807), vente Sotheby’s Londres du 21/11/2018 sous le lot 305, adjugé £85 000; le portrait d’Adam Adamovitch Menelas (1753-1831), vente Christie’s Londres du 30/11/2005 sous le lot 108, adjugé £26 000; le portrait de Madame Nadezhda Ilyinichna Lvova, née Berezina, vente Artcurial du 20/03/2024 adjugé 23 000€. Pour des portraits de membres de la famille de notre sujet par Borovikovski, voir le portrait de la mère de N. N. Raïevski, Ekaterina Nikolaïevna Davydova (veuve Raïevskaya), à une date inconnue mais vraisemblablement avant notre miniature (National Pushkin Museum, Inv. KP13216, II. 8450) et le portrait de son épouse Sofia Alexeïevna Raïevskaya (1769-1844), daté 1813 (National Pushkin Museum, Inv. KP13194, II. 3429). Bibliographie: Christine Sutherland, La princesse de Siberie : Histoire de Maria Volkonski, Librairie académiq

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"Vladimir Loukitch BOROVIKOVSKI (1757-1825), attribué à. Portrait de Nicolas Nicolaïevitch Raïevski (1771-1829) à l'âge de 24 ans, alors commandant des dragons de Nijni-Novgorod, en tenue d'officier supérieur et arborant les ordres de Saint-Georges et de Saint-Vladimir de 4e classe. Miniature ovale peinte à l'huile sur métal, apparemment non signée (signature indistincte au dos de la plaque?), réalisée à Saint-Pétersbourg vers 1795 selon deux étiquettes présentent au dos du cadre. Cette miniature est conservée sous verre dans un cadre de forme rectangulaire en bois vernis et applications d'éléments en argent 875 millièmes (84 zolotniki) à décor de boutons de fleurs et noeuds de rubans. Travail de la maison Andrei BRAGIN, Saint-Pétersbourg, 1899-1908. Manque une partie du ruban en argent du cadre en bas à droite, petit accident au verre en haut à gauche, pour la miniature petits manques et accidents. Dim. cadre: H. 18 x L. 16 cm ; Dim. miniature: H. 9 x L. 7.5 cm. Poids brut: 264 g. Provenance: ancienne collection Nicolas Nicolaïevitch Raïevski (1771-1829), puis par descendance jusqu'à l'avant dernier propriétaire. Historique: originaire de Scandinavie, les Raïevski durent leur entrée dans le panthéon russe au jeune homme représenté dans cette miniature. Fils de Nicolas Semionovitch Raïevski (1741-1771), colonel commandant le prestigieux régiment Izmaïlovski, et d’Ekaterina Nikolaïevna Samoïlova (1757-1825), apparentée au Narychkine et nièce de Grigori Potemkine, Nicolas Nicolaïevitch Raïevski s'enrôla jeune au sein du régiment Semionovski. Il participa à la guerre russo-turque de 1787 et à la campagne polonaise de 1792. C’est dans le cadre de ces conflits que le comportement qui fut le sien lui valut les ordres de Saint-Georges et de Saint-Vladimir de 4e classe, ainsi que ses galons de lieutenant-colonel. De retour à Saint-Pétersbourg, il épousa, à l’instigation de Catherine II, Sofia Alexandrovna Konstantinova, fille unique d’un bibliothécaire de la cour et petite fille de Mikhaïl Lomonossov, à qui l’impératrice avait offert un gigantesque domaine vers Oranienbaum. À la mort de Catherine II en 1796, et abhorrant le nouveau tsar Paul Ier (1754-1801), Nicolas Raïevski s'éloigna de la cour, mais l’arrivée sur le trône d’Alexandre Ier (1777-1825) le rappela à ses fonctions militaires. A l’été 1801 il fut promu général-major, ce qui marqua le début de son ascension vers la gloire. De leurs huit enfants, seuls quatre survivront, Nicolas, futur lieutenant-général, né en 1801 (dont nous présentons aussi plusieurs portraits), Elena née en 1804, Maria née en 1805 et future princesse Volkonski (épouse du Décembriste), et Sofia née en 1806. Nicolas Raïevski fut de nombreuses batailles napoléoniennes, dont Austerlitz et Friedland. Le traité de Tilsit en 1807 ne lui accorda pas le répit escompté, puisqu’il prit part aux guerres russo-suédoises et russo-turques des années 1806-1812. Durant la campagne de Russie de Napoléon Ier en 1812, il participa aux batailles de Smolensk et Borodino. C’est en ce dernier lieu qu’il entra dans la légende nationale russe. Accompagné de ses deux fils de 16 et 11 ans, il chargea une position française dont il s’empara victorieusement du drapeau. Cela lui valut l’ordre de Saint Alexandre Nevski. En 1814 il participa à la campagne de France et siégea en 1815 au congrès de Vienne, avant de prendre sa retraite militaire en 1824. En 1825 éclata la révolte manquée des Décembristes, laquelle fut à l’origine de la condamnation à l’exil en Sibérie de son grand ami et beau-fils, le prince Serge Grigorievitch Volkonski (1788-1865) suivi volontairement par son épouse Maria, benjamine du général, au grand désespoir de ce dernier. Le général Raïevski mourut en 1829 dans sa propriété ukrainienne de Boltychka, après avoir été nommé membre du Conseil d'État de l'Empire sous Nicolas Ier (1796-1855). Oeuvres comparatives: pour des miniatures, voir le portrait du Comte Alexis Ivanovitch Vasiliev (1742-1807), vente Sotheby’s Londres du 21/11/2018 sous le lot 305, adjugé £85 000; le portrait d’Adam Adamovitch Menelas (1753-1831), vente Christie’s Londres du 30/11/2005 sous le lot 108, adjugé £26 000; le portrait de Madame Nadezhda Ilyinichna Lvova, née Berezina, vente Artcurial du 20/03/2024 adjugé 23 000€. Pour des portraits de membres de la famille de notre sujet par Borovikovski, voir le portrait de la mère de N. N. Raïevski, Ekaterina Nikolaïevna Davydova (veuve Raïevskaya), à une date inconnue mais vraisemblablement avant notre miniature (National Pushkin Museum, Inv. KP13216, II. 8450) et le portrait de son épouse Sofia Alexeïevna Raïevskaya (1769-1844), daté 1813 (National Pushkin Museum, Inv. KP13194, II. 3429). Bibliographie: Christine Sutherland, La princesse de Siberie : Histoire de Maria Volkonski, Librairie académiq

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