Null André LANSKOY (1902-1976)
Histoire persane, 1945-1946
Huile sur toile.
Sign…
Description

André LANSKOY (1902-1976) Histoire persane, 1945-1946 Huile sur toile. Signée en bas à gauche. Titrée et datée au dos sur le châssis. 81 x 117 cm Provenance : - Paris, Galerie Pierre Loeb, 2 rue des Beaux-Arts, 75006 (présumée) - Paris, Collection de M.S M.S, collectionneur parisien était un client habituel de la galerie Pierre Loeb, auprès de laquelle il acquit notamment des œuvres de Bernard Dufour, Constantin Macris et André Lanskoy. Dès la fin des années 30, Lanskoy prend le chemin de l’abstraction. En 1942, il expose des peintures abstraites à la galerie Berry-Raspail. En 1944, c’est à la galerie Jeanne Bucher qu’il rencontre son compatriote Nicolas de Staël avec lequel il se lie d’amitié et qui, plus jeune, suit ses conseils. La Galerie Jeanne Bucher rassemble une génération de jeunes artistes (Soulages, Poliakoff, Debré, Dewasne,...) qui oblique vers une non-figuration qui sera baptisée Abstraction Lyrique et dont Lanskoy est l’un des pionniers. Pour ces jeunes artistes, c’est Kandinsky qui avait montré la voie la plus déterminante et la plus audacieuse : Lanskoy avait pu échanger avec lui qui résidait à Paris depuis 1933. En cette même année 1944, Lanskoy signe un contrat avec la Galerie Louis Carré et y bénéficiera d’une rétrospective en 1948 (Lanskoy 1944-48, vingt-quatre oeuvres exposées). Notre tableau Histoire persane, daté 1945-46 au dos, témoigne de l’élaboration stylistique du peintre. On devine encore quelques traces de figuration (silhouette, chaise de profil au centre du tableau) mais une tension dramatique naît ici de lignes et de couleurs libérées de la réalité visuelle. Cette libération, déterminante, lui permet de puiser dans ses souvenirs, dans son capital émotionnel et la profusion culturelle dans laquelle il a baigné durant sa jeunesse russe. Rythme des lignes, violence des formes, énergie et lutte des couleurs sont issus d’une mixité savante : art de l’icône des enlumineurs médiévaux, symbolisme de la Rose bleue, néo-primitivisme et rayonisme de Larionov et bien sûr musicalité kandinskienne.

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André LANSKOY (1902-1976) Histoire persane, 1945-1946 Huile sur toile. Signée en bas à gauche. Titrée et datée au dos sur le châssis. 81 x 117 cm Provenance : - Paris, Galerie Pierre Loeb, 2 rue des Beaux-Arts, 75006 (présumée) - Paris, Collection de M.S M.S, collectionneur parisien était un client habituel de la galerie Pierre Loeb, auprès de laquelle il acquit notamment des œuvres de Bernard Dufour, Constantin Macris et André Lanskoy. Dès la fin des années 30, Lanskoy prend le chemin de l’abstraction. En 1942, il expose des peintures abstraites à la galerie Berry-Raspail. En 1944, c’est à la galerie Jeanne Bucher qu’il rencontre son compatriote Nicolas de Staël avec lequel il se lie d’amitié et qui, plus jeune, suit ses conseils. La Galerie Jeanne Bucher rassemble une génération de jeunes artistes (Soulages, Poliakoff, Debré, Dewasne,...) qui oblique vers une non-figuration qui sera baptisée Abstraction Lyrique et dont Lanskoy est l’un des pionniers. Pour ces jeunes artistes, c’est Kandinsky qui avait montré la voie la plus déterminante et la plus audacieuse : Lanskoy avait pu échanger avec lui qui résidait à Paris depuis 1933. En cette même année 1944, Lanskoy signe un contrat avec la Galerie Louis Carré et y bénéficiera d’une rétrospective en 1948 (Lanskoy 1944-48, vingt-quatre oeuvres exposées). Notre tableau Histoire persane, daté 1945-46 au dos, témoigne de l’élaboration stylistique du peintre. On devine encore quelques traces de figuration (silhouette, chaise de profil au centre du tableau) mais une tension dramatique naît ici de lignes et de couleurs libérées de la réalité visuelle. Cette libération, déterminante, lui permet de puiser dans ses souvenirs, dans son capital émotionnel et la profusion culturelle dans laquelle il a baigné durant sa jeunesse russe. Rythme des lignes, violence des formes, énergie et lutte des couleurs sont issus d’une mixité savante : art de l’icône des enlumineurs médiévaux, symbolisme de la Rose bleue, néo-primitivisme et rayonisme de Larionov et bien sûr musicalité kandinskienne.

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