Null [Gustave COURBET (Ornans , 1819 - La Tour-de-Peilz, 1877)]
"Le Retour de la…
Description

[Gustave COURBET (Ornans , 1819 - La Tour-de-Peilz, 1877)] "Le Retour de la Conférence", 1863. CLICHE PHOTOGRAPHIQUE sur papier salé (accidents), contrecollé sur carton fort, attribué à Pierre-Ambroise Richebourg (1810-1875), du célèbre tableau qui fit scandale à son époque et disparu depuis. Avec dédicace manuscrite de Gustave Courbet : « à mon vieil ami Darcier ». Hauteur : 17 cm. Largeur : 25 cm. Le musée Courbet à Ornans conserve un exemplaire de ce même cliché dédicacé par le peintre « à M. Bain ». Provenance : - Collection parisienne d'avant-guerre. - Par descendance, pays de Penthièvre. Cette photographie de l’œuvre originale est dédicacée à l’artiste Joseph Lemaire dit Joseph Darcier (1819-1883), chansonnier, compositeur et goguetier populaire. Le Retour de la Conférence fut la première œuvre de Courbet qui fit scandale, avant celle de l’Origine du Monde ». Véritable œuvre pamphlétaire et satirique, Courbet écrit en 1862 : « Ce tableau fait rire tout le pays et moi-même en particulier. C’est le tableau plus grotesque qu’on aura jamais vu en peinture. Je n’ose pas vous le dépeindre, seulement c’est un tableau de curés ». Jugé subversif et immoral, ce tableau scandalise ses contemporains, recalé au Salon de 1863 et même à celui du Salon des refusés créé la même année par l’empereur Napoléon III. Courbet est comblé : « J’avais fait ce tableau pour qu’il soit refusé. J’ai réussi. » Le tableau représente de manière satirique un groupe de sept prêtres avinés, de retour d’une conférence ecclésiastique. Anticlérical, Courbet s’en prend ainsi à l’ordre établi du Second Empire, c’est-à-dire le pouvoir impérial et ses alliés cléricaux qui limitent la liberté de la presse et des artistes soumis à la censure, et au conformisme bourgeois. Le public se presse alors dans l’atelier de l’artiste pour admirer l’objet du scandale. L’œuvre originale aurait disparu au début du XXe siècle, supposée acquise par un financier catholique fortuné désireux de détruire « cette cochonnerie, impie et scandaleuse ». Seuls en restent deux esquisses préparatoires, des photographies de la peinture originale et des gravures, l’artiste ayant fait reproduire son œuvre pour mieux la diffuser.

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[Gustave COURBET (Ornans , 1819 - La Tour-de-Peilz, 1877)] "Le Retour de la Conférence", 1863. CLICHE PHOTOGRAPHIQUE sur papier salé (accidents), contrecollé sur carton fort, attribué à Pierre-Ambroise Richebourg (1810-1875), du célèbre tableau qui fit scandale à son époque et disparu depuis. Avec dédicace manuscrite de Gustave Courbet : « à mon vieil ami Darcier ». Hauteur : 17 cm. Largeur : 25 cm. Le musée Courbet à Ornans conserve un exemplaire de ce même cliché dédicacé par le peintre « à M. Bain ». Provenance : - Collection parisienne d'avant-guerre. - Par descendance, pays de Penthièvre. Cette photographie de l’œuvre originale est dédicacée à l’artiste Joseph Lemaire dit Joseph Darcier (1819-1883), chansonnier, compositeur et goguetier populaire. Le Retour de la Conférence fut la première œuvre de Courbet qui fit scandale, avant celle de l’Origine du Monde ». Véritable œuvre pamphlétaire et satirique, Courbet écrit en 1862 : « Ce tableau fait rire tout le pays et moi-même en particulier. C’est le tableau plus grotesque qu’on aura jamais vu en peinture. Je n’ose pas vous le dépeindre, seulement c’est un tableau de curés ». Jugé subversif et immoral, ce tableau scandalise ses contemporains, recalé au Salon de 1863 et même à celui du Salon des refusés créé la même année par l’empereur Napoléon III. Courbet est comblé : « J’avais fait ce tableau pour qu’il soit refusé. J’ai réussi. » Le tableau représente de manière satirique un groupe de sept prêtres avinés, de retour d’une conférence ecclésiastique. Anticlérical, Courbet s’en prend ainsi à l’ordre établi du Second Empire, c’est-à-dire le pouvoir impérial et ses alliés cléricaux qui limitent la liberté de la presse et des artistes soumis à la censure, et au conformisme bourgeois. Le public se presse alors dans l’atelier de l’artiste pour admirer l’objet du scandale. L’œuvre originale aurait disparu au début du XXe siècle, supposée acquise par un financier catholique fortuné désireux de détruire « cette cochonnerie, impie et scandaleuse ». Seuls en restent deux esquisses préparatoires, des photographies de la peinture originale et des gravures, l’artiste ayant fait reproduire son œuvre pour mieux la diffuser.

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Gustave Courbet, "Ruisseau sauvage". Paysage de ruisseau des années 1860, typique de l'œuvre de Courbet par son motif, sa couleur et sa manière de peindre, torrent tumultueux dans un paysage de forêt rocheuse et déchiquetée, peut-être une étude préparatoire à l'"Entrée de la vallée du Puits-Noir, Douvs" de Courbet, illustrée à plusieurs reprises, Evening Effect" de 1865, Courbet s'installa en 1860 dans un atelier sur la route d'Ornans à Besançon, dans sa Franche-Comté natale. Comme pour les paysages fluviaux de Courbet de ces années, il superpose des surfaces colorées sur un fond sombre, comme il le remarque lui-même : " La nature est noire et sombre sans le soleil, je fais ce que fait le soleil, je mets les points importants dans la lumière, et voilà le tableau.", peinture très pâteuse réalisée à la spatule, huile sur carton peint, du milieu des années 1850 au début des années 1870, signé "G. Courbet" en bas à gauche, fragment d'étiquette de la Salzburger Landesgalerie au dos avec désignation et titre, le numéro d'inventaire et le numéro d'inventaire du cadre correspondent aux indications du livre d'inventaire de la Landesgalerie de Salzbourg (cf : Fritz Koller, Das Inventarbuch der Landesgalerie Salzburg (1942-1944), Salzbourg 2000, p. 216 et suivantes), nous remercions également Susanne Greimel du Museum der Moderne Salzburg pour ses aimables indications à ce sujet, étiquette au dos du fabricant du fond de peinture "GENUINE FLEMISH GROUNDS [..] BY C.. DAVY [...] LONDON", sur une étiquette ultérieure encore une fois désigné "Courbet", petits manques sur le bord du tableau, sinon bon état original non restauré, non encadré, dimensions du pli environ 24 x 32,6 cm. Provenance : selon l'inventaire d'après-guerre de l'armée américaine de 1947, le galeriste salzbourgeois Friedrich Welz l'a acquis légalement le 9 octobre 1940 auprès du marchand d'art parisien Rudolf Holzapfel pour la Salzburger Landesgalerie, où il a été exposé dans le cadre de l'exposition "L'art français au 20e siècle" ; selon les indications de l'ancien propriétaire, le tableau provient de la succession du peintre Paul Matthias Padua, qui a acquis quelques œuvres de la Salzburger Landesgalerie ; ni le "Art Loss Register" ni la "Lost Art Database" ne mentionnent le tableau comme disparu. Source : "L'art français au 20e siècle". , Galerie Welz (Hsg.), 1941, ill. p 8. Informations sur l'artiste : en fait Jean Désiré Gustave Courbet, peintre français. peintre, lithographe (1819 Ornans à 1877 La Tour de Peilz), à partir de 1837 lycée à Besançon, ici encouragement artistique par Pere Baud d'Ornans et élève de l'école privée de dessin de Charles-Antoine Flajoulot, à partir de 1840 études de droit à Paris, parallèlement formation artistique autodidacte au Louvre et encouragement par Carl von Steuben et Nicolas-Auguste Hesse, dans les années 1840, premières expositions au Salon de Paris, en 1844, se consacre entièrement à la peinture, entretient des contacts avec Charles Baudelaire, Pierre-Joseph Proudhon et Max Buchon, au début des années 1850, encouragé par Alfred Bruyas, création du Pavillon du Réalisme, outre sa peinture provocatrice, Courbet est politiquement actif et défend des idées démocratiques et anarchistes. positions anarchistes, entreprend des voyages d'études en Allemagne avec des séjours prolongés à Francfort-sur-le-Main et Munich et en Autriche (Vienne), parfois à Trouville-sur-Mer, où il se lie d'amitié avec James Mc Neill Whistler, plus tard à Étretat, il fait la connaissance de Claude Monet, ami de Jean-Jacques Henner et de Puvis de Chavannes, membre du conseil municipal de la Commune de Paris en 1871, responsable de la destruction de la Colonne Vendôme, raison pour laquelle il fut condamné à six mois de prison et 500 francs d'amende en 1872 et à reconstruire la colonne en 1875 pour 335.000 francs, après un séjour à l'hôpital de Neuilly-sur-Seine, il s'enfuit en 1875 pour échapper à ses créanciers et se réfugia en Suisse, à La Tour-de-Peilz, au bord du lac Léman, où il passa les dernières années de sa vie en exil, endetté. Il est considéré comme l'un des principaux représentants de la peinture réaliste en France, source : Thieme-Becker, Saur "Bio-Bibliographisches Künstlerlexikon", Bénézit et Wikipedia.