(Ancône, 1710 - Rome, 1780) Vue de la côte méditerranéenne avec un navire Huile sur toile, 154,5X190 cm Célèbre pour ses paysages enneigés, Foschi se consacre également à la peinture de vues fantastiques dans le sillage des artistes romains qu'il connaît à partir de 1729 lorsque, ayant quitté l'atelier de Francesco Mancini à Fano, il s'installe dans la Ville éternelle. Il convient toutefois de noter que le peintre n'a peint que très rarement des marines et, de surcroît, dans des formats plus réduits. Rappelons à cet égard la toile (signée et datée au dos en 1765) représentant une Tempête avec naufrage (cf. Corsini 2002, p. 176, n° 56 ; huile sur toile, 34,3X45 cm), qui propose une composition similaire en petit format et dont la datation certaine offre une chronologie compatible avec l'œuvre présentée ici. Il est également important de noter que Foschi réinterprète un thème purement baroque dans une tonalité du XVIIIe siècle et que les "Fortunes de mer" reviennent à la mode après 1750, grâce à Adrien Manglard (Lyon, 1695... Rome, 1760) et à son élève Adrien Manglard ; Dans notre cas, les similitudes avec les œuvres d'Adrien, dont l'activité à Rome est documentée à partir de 1736, date à laquelle il fut admis à l'Accademia di San Luca, sont évidentes. Nous pouvons donc émettre l'hypothèse d'une relation entre les deux artistes, compte tenu de la présence du Français à Rome à partir de 1720 et du fait qu'en 1748, à l'instar de Pieter Mulier, il décore la Salle de la Marine sur le deuxième piano nobile du Palais Chigi. Bibliographie de référence : L. Salerno, I pittori di vedute in Italia (1580-1830), Rome 1991, pp. 284-287 M. Vinci Corsini, Francesco Foschi, Milan 2002, ad vocem