Null LE CORBUSIER : (1887-1965) Charles-Edouard Jeanneret. Architecte, designer …
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LE CORBUSIER : (1887-1965) Charles-Edouard Jeanneret. Architecte, designer et urbaniste franco-suisse, pionnier de l'architecture moderne. Exceptionnel manuscrit dactylographié, Le Corbusier, dix pages (feuilles séparées, dactylographiées au recto seulement), 4to, Paris, 1er mars 1938 (mais le lieu et la date ont été biffés à l'encre par Le Corbusier), en français. Le manuscrit de travail, avec de nombreuses corrections olographes, est intitulé Un Homme Chez Lui et dit, en partie, "C'est ici que la notion de liberté prend toute sa force. Au sein de cette organisation saine de la vie des hommes réunis en société : "La Ville Radieuse", commandee par une discipline acceptee avec joie, la cellule d'habitation s'ouvre derriere une porte de logis. Et ici, la clef tournee, un homme est chez lui. Il est entre. Que fera-t-il ? Ce qu'il voudra ! Ce qu'il pourra.......Et il sera maitre de son destin, un un sens limite, bien entendu : celui de la libre expression de son imagination. Et nous trouverons alors, au pied du mur, ce terrible "Français individualiste" dont les mechantes langues et les decides-a-rien-faire levent les fantomes innombrables a chacune de nos propisitions. J'avais mis en exergue a mon rapport sur l'urbanisation de la Ville de Moscou, en 1930, ceci : Je place comme pierre angulaire de toute urbanisation moderne le respect sacrede la liberte individuelle. On m'en avait voulu. Mais qu'importe !.......Cette gageure qui fut proposée dans "Urbanisme" en 1924 elle a ete meme : "La Ville Radieuse". Il existe desormais une doctrine d'equipement des villes dont la clef de voute est : soleil, espace, verdure, en chaque logis. En chaque logis ! Voici donc ce que la société moderne peut apporter à chacun de ses membres, par l'entreprise des grands travaux de réadaptation des villes aux besoins d'une conscience nouvelle.......Une telle transformation dans la coupe du logis est une véritable révolution architecturale. Le logis devient une petite maison. Et que m'importe que ces petites maisons soient a dix, rangees les unes au-dessus des autres et qu'elles s'alignent innombrablement au long d'une "rue interienne" : l'homme est entre chez lui, il a ferme la porte. Il a recu le choc de set amenagement architectural : grand et puis intime, et tout ce soleil, cet espace et ces verdures que cette reforme a precisement permis de capter. Je dis que cet homme desormais n'est plus jamais le chien battu qui hante les "boites locatives" de nos villes......cet homme chez lui a perdu le souvenir des lourdes tribulations que lui et sa famille ont vecu depuis toujours. Riche ou miserable, c'était l'absence pour tous des "joies essentielles". Les "joies essentielles" sont apportées a la société moderne par les techniques modernes, l'invitation urbanistique et la poesie de l'architecture. Ceci n'est pas d'utopie. Depuis 20 ans, des travaux limites ont ete accomplis, fixant les etapes constructives. Chez nous et ailleurs, par nous et par d'autres. Il existe deja des fragments - des jalons, des preuves - de "Ville Radieuse"......" (Traduction : "C'est ici que la notion de liberté prend tout son sens. Dans cette saine organisation de la vie des hommes réunis en société : "La Ville Radieuse, régie par une discipline acceptée avec joie, la cellule de vie s'ouvre derrière une porte d'habitation. Et là, la clé tournée, l'homme est chez lui. Il est entré. Que va-t-il faire ? Tout ce qu'il veut ! Tout ce qu'il peut.......Et il sera maître de son destin, dans un sens limité, bien sûr : celui de la libre expression de son imagination. Et puis nous aurons à nos trousses ce terrible "Français individualiste", dont les méchantes langues et la volonté de ne rien faire réveillent d'innombrables fantômes à chacune de nos convenances. Dans mon rapport sur l'urbanisation de la ville de Moscou en 1930, j'ai écrit ce qui suit : Je place comme pierre angulaire de tout développement urbain moderne le respect sacré de la liberté individuelle. On m'en a voulu. Qu'à cela ne tienne !.......Ce défi, proposé dans "Urbanisme" en 1924, s'est même appelé "La Ville Radieuse". Il existe aujourd'hui une doctrine d'équipement des villes dont la clé est le soleil, l'espace et la verdure dans chaque maison. Dans chaque maison ! Voilà donc ce que la société moderne peut apporter à chacun de ses membres, en entreprenant la grande œuvre de réadaptation des villes aux besoins d'une nouvelle conscience......Une telle transformation de la coupe transversale de l'habitation est une véritable révolution architecturale. Le logement devient une petite maison. Et peu m'importe qu'il y ait dix de ces petites maisons, disposées les unes au-dessus des autres et alignées innombrablement le long d'une "rue intérieure" : l'homme est entré chez lui, il a fermé la porte. Il a reçu le choc de la disposition architecturale : grand puis intime, et tout le soleil, l'espace et la verdure que cette réforme a permis de capter. Je dis que cet homme ne sera plus jamais le chien battu qui hante les "boîtes à louer" de nos villes.......l'homme qui est chez lui a perdu

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LE CORBUSIER : (1887-1965) Charles-Edouard Jeanneret. Architecte, designer et urbaniste franco-suisse, pionnier de l'architecture moderne. Exceptionnel manuscrit dactylographié, Le Corbusier, dix pages (feuilles séparées, dactylographiées au recto seulement), 4to, Paris, 1er mars 1938 (mais le lieu et la date ont été biffés à l'encre par Le Corbusier), en français. Le manuscrit de travail, avec de nombreuses corrections olographes, est intitulé Un Homme Chez Lui et dit, en partie, "C'est ici que la notion de liberté prend toute sa force. Au sein de cette organisation saine de la vie des hommes réunis en société : "La Ville Radieuse", commandee par une discipline acceptee avec joie, la cellule d'habitation s'ouvre derriere une porte de logis. Et ici, la clef tournee, un homme est chez lui. Il est entre. Que fera-t-il ? Ce qu'il voudra ! Ce qu'il pourra.......Et il sera maitre de son destin, un un sens limite, bien entendu : celui de la libre expression de son imagination. Et nous trouverons alors, au pied du mur, ce terrible "Français individualiste" dont les mechantes langues et les decides-a-rien-faire levent les fantomes innombrables a chacune de nos propisitions. J'avais mis en exergue a mon rapport sur l'urbanisation de la Ville de Moscou, en 1930, ceci : Je place comme pierre angulaire de toute urbanisation moderne le respect sacrede la liberte individuelle. On m'en avait voulu. Mais qu'importe !.......Cette gageure qui fut proposée dans "Urbanisme" en 1924 elle a ete meme : "La Ville Radieuse". Il existe desormais une doctrine d'equipement des villes dont la clef de voute est : soleil, espace, verdure, en chaque logis. En chaque logis ! Voici donc ce que la société moderne peut apporter à chacun de ses membres, par l'entreprise des grands travaux de réadaptation des villes aux besoins d'une conscience nouvelle.......Une telle transformation dans la coupe du logis est une véritable révolution architecturale. Le logis devient une petite maison. Et que m'importe que ces petites maisons soient a dix, rangees les unes au-dessus des autres et qu'elles s'alignent innombrablement au long d'une "rue interienne" : l'homme est entre chez lui, il a ferme la porte. Il a recu le choc de set amenagement architectural : grand et puis intime, et tout ce soleil, cet espace et ces verdures que cette reforme a precisement permis de capter. Je dis que cet homme desormais n'est plus jamais le chien battu qui hante les "boites locatives" de nos villes......cet homme chez lui a perdu le souvenir des lourdes tribulations que lui et sa famille ont vecu depuis toujours. Riche ou miserable, c'était l'absence pour tous des "joies essentielles". Les "joies essentielles" sont apportées a la société moderne par les techniques modernes, l'invitation urbanistique et la poesie de l'architecture. Ceci n'est pas d'utopie. Depuis 20 ans, des travaux limites ont ete accomplis, fixant les etapes constructives. Chez nous et ailleurs, par nous et par d'autres. Il existe deja des fragments - des jalons, des preuves - de "Ville Radieuse"......" (Traduction : "C'est ici que la notion de liberté prend tout son sens. Dans cette saine organisation de la vie des hommes réunis en société : "La Ville Radieuse, régie par une discipline acceptée avec joie, la cellule de vie s'ouvre derrière une porte d'habitation. Et là, la clé tournée, l'homme est chez lui. Il est entré. Que va-t-il faire ? Tout ce qu'il veut ! Tout ce qu'il peut.......Et il sera maître de son destin, dans un sens limité, bien sûr : celui de la libre expression de son imagination. Et puis nous aurons à nos trousses ce terrible "Français individualiste", dont les méchantes langues et la volonté de ne rien faire réveillent d'innombrables fantômes à chacune de nos convenances. Dans mon rapport sur l'urbanisation de la ville de Moscou en 1930, j'ai écrit ce qui suit : Je place comme pierre angulaire de tout développement urbain moderne le respect sacré de la liberté individuelle. On m'en a voulu. Qu'à cela ne tienne !.......Ce défi, proposé dans "Urbanisme" en 1924, s'est même appelé "La Ville Radieuse". Il existe aujourd'hui une doctrine d'équipement des villes dont la clé est le soleil, l'espace et la verdure dans chaque maison. Dans chaque maison ! Voilà donc ce que la société moderne peut apporter à chacun de ses membres, en entreprenant la grande œuvre de réadaptation des villes aux besoins d'une nouvelle conscience......Une telle transformation de la coupe transversale de l'habitation est une véritable révolution architecturale. Le logement devient une petite maison. Et peu m'importe qu'il y ait dix de ces petites maisons, disposées les unes au-dessus des autres et alignées innombrablement le long d'une "rue intérieure" : l'homme est entré chez lui, il a fermé la porte. Il a reçu le choc de la disposition architecturale : grand puis intime, et tout le soleil, l'espace et la verdure que cette réforme a permis de capter. Je dis que cet homme ne sera plus jamais le chien battu qui hante les "boîtes à louer" de nos villes.......l'homme qui est chez lui a perdu

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D'après "LE CORBUSIER" (Suisse, 1887 - France, 1965), années 80-90. Chaise longue LC4. Structure en métal et revêtement en cuir. Elle présente une cassure dans l'un des crochets en cuir qui relie la structure à la housse. Restes de rouille sur la base en fer. Dimensions : 90 x 55 x 160 cm. La chaise longue LC 4, présentée au Salon d'Automne du Design de 1929, est le plus connu des meubles de Le Corbusier. Il s'agit d'un design puriste et radical qui a été acclamé par la critique à son époque et qui reste encore aujourd'hui un classique du design du XXe siècle. Cette édition moderne recherche un plus grand confort en présentant un rembourrage plus important que dans le modèle original. Théoricien de l'architecture, architecte, designer et peintre suisse naturalisé français, Le Corbusier est considéré comme l'un des représentants les plus clairs du mouvement moderne en architecture et l'un des architectes les plus influents du XXe siècle. Il a développé une nouvelle architecture basée sur cinq points qui allaient être déterminants pour le développement de cette discipline à partir de ce moment-là : le plan libre, le jardin-terrasse, les "pilotis", la fenêtre longitudinale et la façade libre. Parmi ses projets architecturaux les plus marquants, on peut citer le Pavillon suisse de la Cité Universitaire de Paris, l'Unité d'Habitation de Marseille et la chapelle de Notre Dame du Aut. à Ronchamp. En tant que créateur de mobilier, Le Corbusier réalise ses premières créations avec Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand, et reçoit l'impulsion définitive lors de l'Exposition des Arts Décoratifs de Paris en 1925. Ses premières chaises et fauteuils sont déjà conçus en termes de confort, sur la base d'études anthropométriques qui garantissent une totale adaptabilité au corps. Le premier projet que Le Corbusier réalise avec Jeanneret et Perriand est la chaise LC1, présentée en 1928 et caractérisée par un dossier réglable en hauteur qui permet à l'utilisateur de choisir la posture la plus confortable. Il poursuivra dans cette voie et présentera au Salon d'Automne du Design de 1929 sa chaise longue LC4, un modèle puriste et radical, devenu aujourd'hui un classique. Les modèles LC2, LC3 et LC5, canapés à une, deux et trois places qui révolutionnent la production en série de meubles modernes, sont tout aussi connus. Il faut également souligner la conception de tabourets et de chaises de salle à manger, comme la LC7, présentée au Salon d'Automne de 1929, ou la LC8. Le Corbusier, Jeanneret et Perriand ont cherché à concevoir des meubles pour toutes les pièces de la maison et ont ainsi créé des pièces comme le LC9, un tabouret pour la salle de bains, très simple, avec une assise en tissu. Le Corbusier a également créé d'autres types de meubles, comme des tables et des étagères. Ses créations sont actuellement éditées par la société italienne Cassina, et sont présentes dans d'importantes collections telles que le MoMA de New York ou le Victoria & Albert de Londres.