Null HUGO (Victor). 
Notes poétiques autographes. 39 vers avec quelques variante…
Description

HUGO (Victor). Notes poétiques autographes. 39 vers avec quelques variantes juxtaposées, sur 2 pp. aux rectos de 2 ff. grand in-folio montés sur onglets dans un volume grand in-folio à dos lisse de maroquin grenat muet avec pièce de titre de maroquin grenat sur le premier plat (reliure ancienne). Ensemble de 12 essais poétiques d’un à 11 vers chacun, probablement préparatoires à son recueil L’Âne, publié en 1878. Le locuteur déroule une impressionnante érudition qu’il dénigre : « ... Je m’inquiète peu de Suidas, de Strabon, Ou d’Acasilaüs commenté par Eusèbe, Que Jacob disparaisse à l’heure où surgit Thèbes, Et qu’Alexandre naisse alors qu’Éphèse meurt, Cela m’est fort égal. J’entends peu la clameur Que, hagard, l’œil en feu, les jambes titubantes, En Crête, au fond des bois, poussent les Corybantes ; Je ne suis attentif que médiocrement Quand Moïse, qui tue un peu trop, et qui ment, Sort des griffes d’airain du Pharaon tenace, Ou quand Deucalion descend du mont Parnasse. » Avec une charge contre le rédacteur en chef du Figaro Francis Magnard : « ... Que l’arche de Noé fût en proie aux vermines / Et qu’on y fût piqué par des Francis-Magnards... / Ce n’est point pour cela que je me passionne... » Déjà, en 1869, il écrivait à son ami Auguste Vacquerie : « Connaissez-vous une punaise appelée Francis Magnard ? Cette punaise pue et pique je ne sais où. » Provenance : Simone de Caillavet (vignette ex-libris). UN DES MODELES DE MARCEL PROUST POUR LE PERSONNAGE DE MADEMOISELLE DE SAINT-LOUP DANS LA RECHERCHE, LA FEMME DE LETTRES SIMONE DE CAILLAVET (1894-1968) était la fille de l’écrivain Gaston Arman de Caillavet (qui collabora notamment avec Robert de Flers) et la petite-fille de Léontine Arman de Caillavet, égérie et maîtresse d’Anatole France. Après une première union en 1920 avec le riche diplomate roumain Georges Stoïcescu, Simone de Caillavet épousa en secondes noces l’écrivain André Maurois en 1926.

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HUGO (Victor). Notes poétiques autographes. 39 vers avec quelques variantes juxtaposées, sur 2 pp. aux rectos de 2 ff. grand in-folio montés sur onglets dans un volume grand in-folio à dos lisse de maroquin grenat muet avec pièce de titre de maroquin grenat sur le premier plat (reliure ancienne). Ensemble de 12 essais poétiques d’un à 11 vers chacun, probablement préparatoires à son recueil L’Âne, publié en 1878. Le locuteur déroule une impressionnante érudition qu’il dénigre : « ... Je m’inquiète peu de Suidas, de Strabon, Ou d’Acasilaüs commenté par Eusèbe, Que Jacob disparaisse à l’heure où surgit Thèbes, Et qu’Alexandre naisse alors qu’Éphèse meurt, Cela m’est fort égal. J’entends peu la clameur Que, hagard, l’œil en feu, les jambes titubantes, En Crête, au fond des bois, poussent les Corybantes ; Je ne suis attentif que médiocrement Quand Moïse, qui tue un peu trop, et qui ment, Sort des griffes d’airain du Pharaon tenace, Ou quand Deucalion descend du mont Parnasse. » Avec une charge contre le rédacteur en chef du Figaro Francis Magnard : « ... Que l’arche de Noé fût en proie aux vermines / Et qu’on y fût piqué par des Francis-Magnards... / Ce n’est point pour cela que je me passionne... » Déjà, en 1869, il écrivait à son ami Auguste Vacquerie : « Connaissez-vous une punaise appelée Francis Magnard ? Cette punaise pue et pique je ne sais où. » Provenance : Simone de Caillavet (vignette ex-libris). UN DES MODELES DE MARCEL PROUST POUR LE PERSONNAGE DE MADEMOISELLE DE SAINT-LOUP DANS LA RECHERCHE, LA FEMME DE LETTRES SIMONE DE CAILLAVET (1894-1968) était la fille de l’écrivain Gaston Arman de Caillavet (qui collabora notamment avec Robert de Flers) et la petite-fille de Léontine Arman de Caillavet, égérie et maîtresse d’Anatole France. Après une première union en 1920 avec le riche diplomate roumain Georges Stoïcescu, Simone de Caillavet épousa en secondes noces l’écrivain André Maurois en 1926.

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Victor HUGO (1802-1885) Lettre autographe signée datée du 14 février sur papier vergé à entête du Sénat situé à Versailles en 187[...] adressée à Hippolyte Charamaule, 1 feuillet in-4 "Je vous écris d'ici, de chez vous, de la maison qui est votre maison, je tiens à ce que cette lettre vous vienne d'où elle doit vous venir. Les Sénats de la République l'expliquent et le justifient par le banc des vétérans, et quel vétéran meilleur que vous, quel lutteur plus éprouvé que Charamaule ! À ce nom je n'ajoute plus que celui-ci. Victor Hugo" (Rousseurs et petites pliures) On y joint une carte sur papier cartonné "Madame Victor Hugo restera chez elle le dimanche soir pendant le mois d'Avril" Rapport de condition disponible sur demande : [email protected] PROVENANCE Par descendance BIOGRAPHIE Après les évènements de 1848, Victor Hugo se rallie à la République et intervient en faveur de la réforme des ateliers nationaux, de la liberté de la presse et de l’abolition de la peine de mort. Il est élu à l’Assemblée nationale unique mise en place par la Constitution de 1848 qui instaure la IIe République, en tant que représentant de la Seine jusqu'au coup d'État du 2 décembre 1851. Victor Hugo connaît un exil de dix-huit ans sous le Second Empire et revient en France en 1870. En janvier 1876, il retrouve le Palais du Luxembourg quand les délégués l’élisent sénateur de la Seine. Jusqu’en 1879, le Sénat siègera à Versailles. NOTICE Cette lettre autographe est adressée à Hippolyte Charamaule, avocat élu à l'Assemblée de 1848, il vote en faveur de l'abolition totale de la peine de mort et lutte activement pour assurer la liberté de la presse aux côtés de Victor Hugo. Il est cité dans Victor Hugo, Histoire d'un crime, Tome 1 : "Charamaule est un homme de haute taille à la figure énergique et à la parole convaincue; il votait avec la gauche mais siégeait parmi la droite." et " Charamaule montra dès les premiers moments un courage qui, dans les quatre journées de la lutte, ne s'est pas démenti un seul instant" à propos du coup d’État de 1851.