Null FRÉDÉRIC-GUILLAUME II DE PRUSSE. 
Ensemble de 2 lettres signées « Fr. Guill…
Description

FRÉDÉRIC-GUILLAUME II DE PRUSSE. Ensemble de 2 lettres signées « Fr. Guillaume » à Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries, alors conseiller de Louis XVIII à Ham en Westphalie. 1794. — Camp d’Oppalin [en Prusse orientale, actuellement Opalino en Pologne], 17 juillet 1794. « Je suis charmé que votre séjour dans mes États vous en ait fait aimer l’asile. MES PROVINCES DE FRANCONIE VOUS SONT OUVERTES comme celles du Bas-Rhin l’ont été, et j’ai donné déjà mes ordres au baron de Hardenberg, mon ministre dirigeant dans les margraviats pour que votre famille et les personnes qui ont attaché leur sort au vôtre, y trouvent le même accueil dont elles jouirent en Westphalie. Je me serois cru heureux de pouvoir ne pas borner à ces foibles consolations les marques de MON ESTIME POUR LES VERITABLES FRANÇOIS, et c’est en vous en répétant l’assurance que je prie Dieu... qu’il vous ait en sa sainte et digne garde... » (1/4 p. in-4). Le roi de Prusse se tenait alors à proximité de la Pologne où Tadeusz Kościuszko conduisait depuis mars 1794 une insurrection pour tenter de libérer le pays de l’occupation russe, mais dont certaines unités s’étaient aussi affrontées aux troupes prussiennes. — Potsdam, 27 octobre 1794. « Il ne doit pas vous rester d’inquiétudes sur l’acte de conscription qu’on vous a faussement fait craindre pour LES EMIGRES FRANÇOIS REFUGIES DANS MES ÉTATS. Je suis si loin de leur avoir retiré l’intérêt que je leur prouvai dans tant d’occasions qu’il en est un grand nombre à qui j’ai récemment accordé l’azile, et, si LES CIRCONSTANCES DU JOUR ET LES LOIX DE PRUDENCE QU’ELLES COMMANDENT NE ME PERMETTENT PAS D’EN CROIRE INDISTINCTEMENT MA PITIE, je n’y ai mis que des restrictions auxquels l’impartialité ne pourra s’empêcher d’applaudir. Je verrai avec beaucoup de plaisir que vous-même, Monsieur le maréchal, continuiez à trouver dans votre séjour actuel la tranquillité et les avantages qui vous l’ont fait préférer et, en vous assurant de toute mon estime, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte et digne garde... » ATTITUDE AMBIGUË DU ROI DE PRUSSE. Favorable aux émigrés français de haut rang (dont la famille royale), il refusait de s’impliquer plus largement et surtout de soutenir l’action militaire des forces monarchistes, par crainte de provoquer trop directement le régime révolutionnaire français. LE MARECHAL DE CASTRIES, COMPAGNON D’EXIL DU FUTUR LOUIS XVIII. Ami de Jacques Necker chez qui il séjourna au début de son émigration, Charles Eugène Gabriel de La Croix, marquis de Castries (1727-1801) servit dans l’armée des Princes, puis comme principal conseiller du comte de Provence, futur Louis XVIII. Il mourut à Wolfenbüttel en 1801. Neveu du maréchal de Belle-Isle, il avait fait une belle carrière militaire sous l’Ancien Régime, s’illustrant dans la guerre de Sept Ans en Corse, aux Caraïbes et en Allemagne. Secrétaire d’État de la Marine de 1780 à 1787, il avait grandement contribué, par l’orientation de sa politique, au succès de la guerre d’Indépendance des États-Unis.

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FRÉDÉRIC-GUILLAUME II DE PRUSSE. Ensemble de 2 lettres signées « Fr. Guillaume » à Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries, alors conseiller de Louis XVIII à Ham en Westphalie. 1794. — Camp d’Oppalin [en Prusse orientale, actuellement Opalino en Pologne], 17 juillet 1794. « Je suis charmé que votre séjour dans mes États vous en ait fait aimer l’asile. MES PROVINCES DE FRANCONIE VOUS SONT OUVERTES comme celles du Bas-Rhin l’ont été, et j’ai donné déjà mes ordres au baron de Hardenberg, mon ministre dirigeant dans les margraviats pour que votre famille et les personnes qui ont attaché leur sort au vôtre, y trouvent le même accueil dont elles jouirent en Westphalie. Je me serois cru heureux de pouvoir ne pas borner à ces foibles consolations les marques de MON ESTIME POUR LES VERITABLES FRANÇOIS, et c’est en vous en répétant l’assurance que je prie Dieu... qu’il vous ait en sa sainte et digne garde... » (1/4 p. in-4). Le roi de Prusse se tenait alors à proximité de la Pologne où Tadeusz Kościuszko conduisait depuis mars 1794 une insurrection pour tenter de libérer le pays de l’occupation russe, mais dont certaines unités s’étaient aussi affrontées aux troupes prussiennes. — Potsdam, 27 octobre 1794. « Il ne doit pas vous rester d’inquiétudes sur l’acte de conscription qu’on vous a faussement fait craindre pour LES EMIGRES FRANÇOIS REFUGIES DANS MES ÉTATS. Je suis si loin de leur avoir retiré l’intérêt que je leur prouvai dans tant d’occasions qu’il en est un grand nombre à qui j’ai récemment accordé l’azile, et, si LES CIRCONSTANCES DU JOUR ET LES LOIX DE PRUDENCE QU’ELLES COMMANDENT NE ME PERMETTENT PAS D’EN CROIRE INDISTINCTEMENT MA PITIE, je n’y ai mis que des restrictions auxquels l’impartialité ne pourra s’empêcher d’applaudir. Je verrai avec beaucoup de plaisir que vous-même, Monsieur le maréchal, continuiez à trouver dans votre séjour actuel la tranquillité et les avantages qui vous l’ont fait préférer et, en vous assurant de toute mon estime, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte et digne garde... » ATTITUDE AMBIGUË DU ROI DE PRUSSE. Favorable aux émigrés français de haut rang (dont la famille royale), il refusait de s’impliquer plus largement et surtout de soutenir l’action militaire des forces monarchistes, par crainte de provoquer trop directement le régime révolutionnaire français. LE MARECHAL DE CASTRIES, COMPAGNON D’EXIL DU FUTUR LOUIS XVIII. Ami de Jacques Necker chez qui il séjourna au début de son émigration, Charles Eugène Gabriel de La Croix, marquis de Castries (1727-1801) servit dans l’armée des Princes, puis comme principal conseiller du comte de Provence, futur Louis XVIII. Il mourut à Wolfenbüttel en 1801. Neveu du maréchal de Belle-Isle, il avait fait une belle carrière militaire sous l’Ancien Régime, s’illustrant dans la guerre de Sept Ans en Corse, aux Caraïbes et en Allemagne. Secrétaire d’État de la Marine de 1780 à 1787, il avait grandement contribué, par l’orientation de sa politique, au succès de la guerre d’Indépendance des États-Unis.

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