Null CORAN. 
Alcorani textus universus. Patavii, ex typographia seminarii [i.E. …
Description

CORAN. Alcorani textus universus. Patavii, ex typographia seminarii [i.e. Padoue, de l’imprimerie du séminaire], 1698. 2 volumes in-folio, (4 dont celles aux verso blanches)-45-(3 dont la dernière blanche)-(2 dont la seconde blanche)-46-(2)-81-(3)-94-(10 dont la dernière blanche)-127-(11) + (8)-17-(3)-836 [mal chiffrées 1 à 441 et 444-838]-(12 dont la dernière blanche) pp., cartonnage souple, dos lisses avec étiquettes de titre et de cote ; reliure un peu usagée avec accroc au second plat, mouillures marginales, petits travaux de vers sur les premiers ff. du vol. II et accroc sur les derniers ff. du vol. II (reliure de l’époque). ÉDITION EN GRANDE PARTIE ORIGINALE, la première complète, du Grand Œuvre de Ludovico Marracci. « LE PREMIER EXEMPLE EUROPEEN D’UN TRAVAIL PROPREMENT PHILOLOGIQUE SUR LE TEXTE DU CORAN » (Tristan Vigliano). Envisagé dans une perspective polémique et missionnaire, mais appuyé sur des recherches extensives, l’ouvrage comprend deux parties distinctes : la première, originellement parue en 1691 (Prodromus ad refutationem Alcorani, titre intermédiaire du Ier vol.), est une vaste introduction comprenant une vie de Mahomet et une critique générale de la religion islamique et des mœurs des musulmans, avec en annexe la profession de foi catholique traduite en arabe. La seconde partie, qui paraît ici en édition originale (Refutatio Alcorani, titre général du vol. II), comprend une édition arabe et une traduction latine complètes du Coran, avec commentaire critique en latin. L’édition du texte du Coran en caractères arabes, ici vocalisés au moyen de signes diacritiques, est la première édition arabe complète à être véritablement diffusée : l’édition imprimée à Venise vers 1537-1538 n’est plus connue qu’à un seul exemplaire, et l’édition donnée à Hambourg en 1694 n’a pas rencontré de succès (elle n’était pas accompagnée d’une traduction). Ludovico Marracci précisa plus tard que le texte arabe de son livre avait été de la responsabilité du typographe et qu’il ne s’agissait pas exactement de la version qu’il avait lui-même utilisée, mais la leçon en est aujourd’hui considérée comme très exacte. La traduction latine de Ludovico Marracci, quant à elle, « est la plus remarquable traduction du Coran produite au début de l’ère moderne européenne. Aucune autre traduction du texte coranique n’a atteint une telle précision philologique, et personne n’a fondé son travail sur une collection aussi large de commentaires islamiques » (Federico Stella). Elle surclasse les traductions latines qui l’ont précédée, dont celle de Robert de Ketton, écrite en 1143 à la demande de l’abbé de Cluny Pierre le Vénérable dans le contexte des débuts de la Reconquista en Espagne, et qui fut imprimée pour la première fois en 1543 à Zürich. Les deux traductions en langues vernaculaires antérieures s’avèrent également des travaux scientifiquement fort modestes, celle en italien par Castrodardo (1547), ou celle en français par Du Ryer (1647). Quant aux commentaires critiques de Ludovico Marracci, s’il s’appuient sur quelques travaux d’auteurs juifs et païens, ils se distinguent surtout par le recours alors inédit à tout un pan de l’exégèse islamique, notamment aux écrits d’Ibn Abī Zamanīn, al-Mahāllī et al-Suyūtī, al-Baydāwī, al-Zamahšarī et al-Ta(labī. C’est ainsi que « l’Alcorani textus universus marque un jalon important pour les orientalistes chrétiens et européens du siècle suivant. Il est largement cité jusqu’au milieu du XIXe siècle au moins » (Federico Stella). QUARANTE ANNEES DE TRAVAIL, MAIS AUSSI DE LUTTE CONTRE LA CENSURE. Ludovico Marraci débuta son travail sur le Coran dans les années 1650 et, au fur et à mesure de ses lectures de commentaires arabes, il fut amené à remanier régulièrement sa traduction latine. La question de l’édition et de la traduction du Coran était en soi sujette à caution en Europe et au sein de l’Église : le pape Alexandre VII (1655-1667) s’y opposa par exemple fermement, et il fallut attendre le pontificat d’Innocent XI (1676-1689) pour retrouver une tolérance à cet égard. Cependant, bien que plusieurs cardinaux dont Gregorio Barbarigo aient soutenu Ludovico Marracci dans son entreprise, diverses erreurs et réticences au sein de la Curie (notamment du Saint-Office) et de l’imprimerie de la Propaganda fide, retardèrent la délivrance d’un imprimatur, et cet imprimatur fut d’abord restreint au Prodromus (1691). La traduction latine avec édition arabe commença de s’imprimer en 1692 et fut publiée en 1698, mais à Padoue et avec approbation seulement de deux membres de l’Ordre religieux auquel appartenait Marracci. UN DES GRANDS ORIENTALISTES DU XVIIe SIECLE, LUDOVICO MARRACCI (1612-1700) était originaire de Toscane et entra dans l’Ordre des Clercs réguliers de la Mère de DIeu. Il é

CORAN. Alcorani textus universus. Patavii, ex typographia seminarii [i.e. Padoue, de l’imprimerie du séminaire], 1698. 2 volumes in-folio, (4 dont celles aux verso blanches)-45-(3 dont la dernière blanche)-(2 dont la seconde blanche)-46-(2)-81-(3)-94-(10 dont la dernière blanche)-127-(11) + (8)-17-(3)-836 [mal chiffrées 1 à 441 et 444-838]-(12 dont la dernière blanche) pp., cartonnage souple, dos lisses avec étiquettes de titre et de cote ; reliure un peu usagée avec accroc au second plat, mouillures marginales, petits travaux de vers sur les premiers ff. du vol. II et accroc sur les derniers ff. du vol. II (reliure de l’époque). ÉDITION EN GRANDE PARTIE ORIGINALE, la première complète, du Grand Œuvre de Ludovico Marracci. « LE PREMIER EXEMPLE EUROPEEN D’UN TRAVAIL PROPREMENT PHILOLOGIQUE SUR LE TEXTE DU CORAN » (Tristan Vigliano). Envisagé dans une perspective polémique et missionnaire, mais appuyé sur des recherches extensives, l’ouvrage comprend deux parties distinctes : la première, originellement parue en 1691 (Prodromus ad refutationem Alcorani, titre intermédiaire du Ier vol.), est une vaste introduction comprenant une vie de Mahomet et une critique générale de la religion islamique et des mœurs des musulmans, avec en annexe la profession de foi catholique traduite en arabe. La seconde partie, qui paraît ici en édition originale (Refutatio Alcorani, titre général du vol. II), comprend une édition arabe et une traduction latine complètes du Coran, avec commentaire critique en latin. L’édition du texte du Coran en caractères arabes, ici vocalisés au moyen de signes diacritiques, est la première édition arabe complète à être véritablement diffusée : l’édition imprimée à Venise vers 1537-1538 n’est plus connue qu’à un seul exemplaire, et l’édition donnée à Hambourg en 1694 n’a pas rencontré de succès (elle n’était pas accompagnée d’une traduction). Ludovico Marracci précisa plus tard que le texte arabe de son livre avait été de la responsabilité du typographe et qu’il ne s’agissait pas exactement de la version qu’il avait lui-même utilisée, mais la leçon en est aujourd’hui considérée comme très exacte. La traduction latine de Ludovico Marracci, quant à elle, « est la plus remarquable traduction du Coran produite au début de l’ère moderne européenne. Aucune autre traduction du texte coranique n’a atteint une telle précision philologique, et personne n’a fondé son travail sur une collection aussi large de commentaires islamiques » (Federico Stella). Elle surclasse les traductions latines qui l’ont précédée, dont celle de Robert de Ketton, écrite en 1143 à la demande de l’abbé de Cluny Pierre le Vénérable dans le contexte des débuts de la Reconquista en Espagne, et qui fut imprimée pour la première fois en 1543 à Zürich. Les deux traductions en langues vernaculaires antérieures s’avèrent également des travaux scientifiquement fort modestes, celle en italien par Castrodardo (1547), ou celle en français par Du Ryer (1647). Quant aux commentaires critiques de Ludovico Marracci, s’il s’appuient sur quelques travaux d’auteurs juifs et païens, ils se distinguent surtout par le recours alors inédit à tout un pan de l’exégèse islamique, notamment aux écrits d’Ibn Abī Zamanīn, al-Mahāllī et al-Suyūtī, al-Baydāwī, al-Zamahšarī et al-Ta(labī. C’est ainsi que « l’Alcorani textus universus marque un jalon important pour les orientalistes chrétiens et européens du siècle suivant. Il est largement cité jusqu’au milieu du XIXe siècle au moins » (Federico Stella). QUARANTE ANNEES DE TRAVAIL, MAIS AUSSI DE LUTTE CONTRE LA CENSURE. Ludovico Marraci débuta son travail sur le Coran dans les années 1650 et, au fur et à mesure de ses lectures de commentaires arabes, il fut amené à remanier régulièrement sa traduction latine. La question de l’édition et de la traduction du Coran était en soi sujette à caution en Europe et au sein de l’Église : le pape Alexandre VII (1655-1667) s’y opposa par exemple fermement, et il fallut attendre le pontificat d’Innocent XI (1676-1689) pour retrouver une tolérance à cet égard. Cependant, bien que plusieurs cardinaux dont Gregorio Barbarigo aient soutenu Ludovico Marracci dans son entreprise, diverses erreurs et réticences au sein de la Curie (notamment du Saint-Office) et de l’imprimerie de la Propaganda fide, retardèrent la délivrance d’un imprimatur, et cet imprimatur fut d’abord restreint au Prodromus (1691). La traduction latine avec édition arabe commença de s’imprimer en 1692 et fut publiée en 1698, mais à Padoue et avec approbation seulement de deux membres de l’Ordre religieux auquel appartenait Marracci. UN DES GRANDS ORIENTALISTES DU XVIIe SIECLE, LUDOVICO MARRACCI (1612-1700) était originaire de Toscane et entra dans l’Ordre des Clercs réguliers de la Mère de DIeu. Il é

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