André MASSON (Balagny sur Therain 1896-Paris 1987)

Métamorphose marine, circa 1954 Pastel, fusain et mine de plomb 36 x 49 cm Signé en bas à droite André Masson Porte en bas à gauche le timbre sec AM de la succession et le n° 1051 Provenance: Succession André Masson Galerie Brimaud, Paris Collection particulière « André Masson veut intégrer davantage les thèmes mythologiques, au sens subjectif, et il le fait avec une fougue extrême : les mythes explosent sous la poussée des allusions, des brusques épaississement irrationnels » Pierre Jean JOUVE cité in André Masson, Marseille, André Dimanche éditeur, 1993, pp. 64-65. Surréaliste de la première heure, André Masson identifiait ses tumultes intérieurs personnels à une pulsion dionysiaque. Pour aborder le monde dans lequel il évoluait, l’artiste préférait le mythe au positivisme. André Masson faisait ainsi appel à ses connaissances sur la mythologie grecque et l’iconographie profane afin de représenter les forces obscures de ce monde dans lequel il vivait. Il parvient à se construire un univers et un langage qui lui est propre, fait de lignes courbes ou acérées, de couleurs vives et d’un fourmillement de figures diverses. « Par-delà toute culture, et aussi étendue que soit la sienne, Masson – novateur sans préjugés, qui se nourrit des grands anciens – retourne au sources originelles, antérieures même à la naissance des arts humains. Comme un ignorant qui prend le départ et, en route, découvre tout et s’émerveille de tout. Sa vaste science, il l’a mise entre parenthèses. Aussi peut-il parvenir, en fin de course, à l’innocence (ou à l’extrême subtilité) du mythe. Mythe qui lui est, bien sûr, personnel mais s’avérerait – si chacun, oublieux autant que savant, remontait ainsi son propre cours – être celui de tous. » Michel LEIRIS, André Masson, Massacres et autres dessins, Paris, Hermann éditeurs des sciences et des arts, 1971