Charles CAMOIN (Marseille 1879 - Paris 1965)

Vue de la baie de Saint Tropez Huile sur carton 17 x 26,5 cm à vue Porte une signature en bas à gauche Ch. Camoin « Camoin a peint plus de trois cents tableaux de Saint-Tropez et ses environs. Le port, la place des Lices, la plage des Canoubiers, la Petite Afrique, la Ponche, etc., sont autant de sites tropéziens prégnants. Des scènes bucoliques de l’arrière-pays illustrant la cueillette des olives ou des amandes, les vendanges, ou des représentations de son bonheur familial (pique-niques, repos) lui fournissent l’essentiel de ses sujets. Les œuvres de la maturité gagnent en spontanéité, associés à une matière riche, parfois fluide mais toujours colorée et lumineuse. Elles contiennent l’influence de Renoir à laquelle la production parisienne du peintre n’échappera pas. Camoin affirme son goût pour une peinture sensuelle, voluptueuse et spontanée, qualités qui lui manquaient et que Renoir lui avait reprochées. Peu après sa rencontre avec le vieil impressionniste, il écrivait à son ami Audibert : « je comprends très bien ce que Renoir a dit de moi. (Mes études) ont une fraîcheur d’impression et une spontanéité que l’on perd toujours dans les œuvres plus poussées mais qui doivent être remplacées par une plénitude, une plus grande solidité de construction. (…) Renoir a raison il faut oser ». (…) Travaillant sans répit, il écrit à Matisse : « je viens de passer une période travail très suivi, mais assez fatiguant, grimpant matin et soir sac au dos à travers champs, et j’avais l’impression que je commençais seulement à m’intéresser au paysage, où je découvrais des choses que je n’avais pas vues, depuis des années que je suis ici ». Véronique Serrano, Camoin Revival. Les jours heureux, in Camoin dans sa lumière, Musée Granet Aix en Provence, 2016