Null Rhombe, village de Aimei, région du delta de la rivière Era, centre de la p…
Description

Rhombe, village de Aimei, région du delta de la rivière Era, centre de la province du Golfe de Papouasie Papouasie Nouvelle Guinée Bois, pigments Hauteur: 52,6 cm Provenance: Collectée dans le village de Aimei le 14 avril 1966 par Thomas Schuzle Weurstrum - Mention à l'arrière « 373 14.4.66 » (Schuzle Weurstrum) Collection Marcia & John Friede, USA Collection Dr. Holger Braun, Allemagne Collection Serge Schoffel De forme ovale, étroite et allongée, ce rhombe est gravé, dans la partie supérieure, d'un personnage hautement stylisé, surmonté d'un décor géométrique de frises dentelées taillées à l'oblique, de part et d'autre d'une nervure médiane en relief, se plongeant au niveau du visage du personnage en guise de nez. À la blancheur des gravures répond, par jeu de contraste, la chaleur du bois brun, révélant ainsi la figure de l'entité spirituelle. Le rhombe, instrument rituel de musique vibratoire, est considéré comme l'un des objets les plus sacrés des rites initiatiques. En le faisant tournoyer dans les airs à l'aide d'une ficelle, il produisait un vrombissement sourd évoquant les voix des esprits, créatures mythiques dévorantes, engloutissant les jeunes initiés pour les faire renaître en hommes accomplis. Cette dimension symbolique du rhombe comme « mangeur d'homme » transparaît dans bon nombre de mythes entourant la naissance des rhombes. Francis Edgar Williams rapporte l'un d'entre eux, selon lequel à l'origine, Rhombe était une créature mi-homme microcodile. Un beau jour, une femme déguisée en homme s'introduit illégalement dans la maison cérémonielle où il se trouvait afin d'y chercher du feu. Sa colère fut si grande qu'il ne put se calmer qu'en ayant reçu à manger la malheureuse. Rhombe-crocodile fut tué et l'on découvrit dans son ventre l'instrument; Rhombe-homme mourut dans un incendie et se transforma en arbre, dont le bois sert depuis à sculpter les rhombes. « Que le rhombe soit une créature affamée et gloutonne, c'est ce que laisse supposer la fiction expliquant le ronflement de sa colère, que seule apaisera la servilité des femmes venues apporter d'importantes quantités de nourriture » (Breton Stéphane, In « La bouche cannibale », Gradhiva: revue d'histoire et d'archives de l'anthropologie, 1)

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Rhombe, village de Aimei, région du delta de la rivière Era, centre de la province du Golfe de Papouasie Papouasie Nouvelle Guinée Bois, pigments Hauteur: 52,6 cm Provenance: Collectée dans le village de Aimei le 14 avril 1966 par Thomas Schuzle Weurstrum - Mention à l'arrière « 373 14.4.66 » (Schuzle Weurstrum) Collection Marcia & John Friede, USA Collection Dr. Holger Braun, Allemagne Collection Serge Schoffel De forme ovale, étroite et allongée, ce rhombe est gravé, dans la partie supérieure, d'un personnage hautement stylisé, surmonté d'un décor géométrique de frises dentelées taillées à l'oblique, de part et d'autre d'une nervure médiane en relief, se plongeant au niveau du visage du personnage en guise de nez. À la blancheur des gravures répond, par jeu de contraste, la chaleur du bois brun, révélant ainsi la figure de l'entité spirituelle. Le rhombe, instrument rituel de musique vibratoire, est considéré comme l'un des objets les plus sacrés des rites initiatiques. En le faisant tournoyer dans les airs à l'aide d'une ficelle, il produisait un vrombissement sourd évoquant les voix des esprits, créatures mythiques dévorantes, engloutissant les jeunes initiés pour les faire renaître en hommes accomplis. Cette dimension symbolique du rhombe comme « mangeur d'homme » transparaît dans bon nombre de mythes entourant la naissance des rhombes. Francis Edgar Williams rapporte l'un d'entre eux, selon lequel à l'origine, Rhombe était une créature mi-homme microcodile. Un beau jour, une femme déguisée en homme s'introduit illégalement dans la maison cérémonielle où il se trouvait afin d'y chercher du feu. Sa colère fut si grande qu'il ne put se calmer qu'en ayant reçu à manger la malheureuse. Rhombe-crocodile fut tué et l'on découvrit dans son ventre l'instrument; Rhombe-homme mourut dans un incendie et se transforma en arbre, dont le bois sert depuis à sculpter les rhombes. « Que le rhombe soit une créature affamée et gloutonne, c'est ce que laisse supposer la fiction expliquant le ronflement de sa colère, que seule apaisera la servilité des femmes venues apporter d'importantes quantités de nourriture » (Breton Stéphane, In « La bouche cannibale », Gradhiva: revue d'histoire et d'archives de l'anthropologie, 1)

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