FIGURE DE KANNON BOSATSU EN BOIS DORÉ Japon, XVIIe-XVIIIe siècle, Période Edo (1615-1868) Sculptée dans du bois de cyprès et assemblée selon la technique yosegi-zukuri. Assis en dhyanasa au sommet d'une base hexagonale élaborée, sculptée de nuages, de couches florales, de hanabishi et de motifs rinzu. Les mains sont tenues en raigo-in (vitarka mudra). Le visage serein aux yeux lourds et baissés, sous des sourcils légèrement arqués, est orné d'un petit byakugo (urna) incrusté dans le verre et de lèvres pleines, flanquées de longs lobes d'oreille pendants. Ses cheveux sont coiffés en un nœud supérieur et ornés d'un hokan (couronne ornée de bijoux) et d'un munakazari (collier ornemental) en métal doré appliqué suspendu à des perles de verre. HAUTEUR 32 cm (la figure) et 49 cm (total) État de conservation : Bon état avec quelques usures, écaillements et petites pertes de laque, pertes mineures ici et là, imperfections naturelles y compris des fissures dues à l'âge et des signes d'activité d'insectes, réparations anciennes mineures, petits éclats, légères rayures de surface. La mandorle et des parties de la base ont été perdues. Provenance : De la collection Langlois. Jean-Marie-Charles Langlois (1896-1949) est arrivé au Viêt Nam en 1920, où il a travaillé comme ingénieur pour la Société de Construction des Chemins de Fer Indochinois. Il fut l'ingénieur principal des chemins de fer indochinois entre 1920 et 1949. Sinophile et parlant couramment le mandarin, il constitue une importante collection d'œuvres d'art asiatiques. En 1949, il est emprisonné par le Viêt Minh lors d'une attaque de train et exécuté le même jour. Sa femme et ses deux fils reviennent en France en Bourgogne près de Dijon, emportant avec eux la collection de Jean Langlois. Une fois en France, sa famille a continué à acheter des œuvres d'art asiatiques sur le marché de l'art français, rendant ainsi hommage à la mémoire de Jean Langlois.