André SALMON (1881-1969). Manuscrit autographe signé, Saint André, 1920-1932; [2]-176-[5] feuillets petit in-4 (22 x 17 cm), en feuilles. Manuscrit complet de ce recueil poétique, publié chez Gallimard en 1936. Plutôt qu’un recueil, il s’agit là d’un long poème, comptant 53 entrées, certaines pièces portant un titre (Vision, La Foi, L’Espérance, La Charité, Notion, Mémoire, Visions en une, Condition, Question, Conflit, Motif, Passage, Caution, Vidimus, Présence, Séquence…). Salmon s’est placé sous l’égide de son saint patron pour affronter et traduire son désarroi face au monde de son temps et aux périls et aux idéologies qui le menacent, gardant cependant sa foi dans la poésie. Et il conclut: «Saint André, conquérant et législateur Sans épée et sans code Qui du dernier soupir de Christ emplit son cœur Et qui du chant d’Orphée a tiré sa méthode». Le manuscrit est soigneusement rédigé à l’encre noire ou bleu nuit, sur le recto de cahiers de petits bifeuillets à grands carreaux paginés de 1 à 176. En tête, Salmon a détaillé ses trois précédents recueils: Créances (1905-1910), Carreaux (1919-1922) et Charbons (1920-1930). La page de titre porte une épigraphe tirée de l’Apocalypse: «Écrivez donc les choses que vous avez vues, et celles qui sont maintenant, et celles qui doivent arriver ensuite». À la fin, Salmon a dressé la table des pièces.