Null Louis-Ferdinand CÉLINE. Manuscrits (doubles carbone) avec additions et corr…
Description

Louis-Ferdinand CÉLINE. Manuscrits (doubles carbone) avec additions et corrections autographes pour Féerie pour une autre fois, [vers 1950]; 20 feuillets in-fol. (34 x 21 cm) et 148 feuillets in-4 (28 x 20 cm), en feuilles. Important ensemble de doubles du manuscrit avec des additions et corrections en vue de la version définitive du roman. La genèse de Féerie pour une autre fois, commencée au Danemark en 1946, a été fort laborieuse, jusqu’à sa publication en 1952. Henri Godard a identifié au moins quatre versions, avec des versions intermédiaires. Assez tardivement, Céline choisira de scinder son livre en deux parties. Dans Féerie I, Céline évoque notamment les derniers mois de l’Occupation à Paris, et son incarcération au Danemark. Ces fragments se rattachent à la mise au point de la version définitive, avant sa dactylographie en 1950. Céline rédige son manuscrit au stylo-bille, avec un papier-carbone qui permet d’en obtenir un double. Sur ce double, notamment sur le premier fragment, au carbone noir sur de grands feuillets, Céline a porté de nombreuses (et parfois importantes) corrections et additions autographes au stylo-bille bleu; il y a inséré quelques feuillets entièrement autographes. On relève de nombreuses variantes avec le texte définitif (ainsi la Lucette du manuscrit deviendra Arlette dans l’édition), ainsi que des passages biffés; la plupart des corrections ont été intégrées au texte édité, certaines n’ont pas été retenues. Le second ensemble, au carbone bleu sur des feuillets in-4, est moins corrigé. Le manuscrit est paginé, avec quelques feuillets bis; nous renvoyons entre crochets aux pages correspondantes dans le tome IV des Romans dans la Bibliothèque de la Pléiade (1993), récemment rebaptisé Romans 1952-1955. 119-137 (20ff., 34 x 21 cm.) [Pl. 41-47]. «10.000! 100.000! 200.000 grils! vous verriez la France à présent! […] Voilà les personnes qu’ils envoient, assesseuses, du Quai [des Nerveux biffé et corrigé:] Zysthérie, de Paris, relancer les Saints en». Page 127, Céline épingle un béquet autographe de 6 lignes: «Je m’en fous de l’appartement Goudeau [Gaveneau dans l’édition]!»… La page 132 est entièrement autographe: «huit jours de plus! ils étaient plus mille d’assassins! 300.000!»… 326-359 [Pl. 100-109] «le 115! et le 40 donc, saperlipope! […] a pillé, outragé, traqué, encristé, sali, mille satanies, exilé, mille» 404-438 [Pl. 119-127] «Oh avec Féerie tout est autre! […] croulé en 39!.. et mes briques dis? retrouver des briques» 447-455 [Pl. 128-130] «Il se [félicitait biffé corrigé en:] congratulait. […] pas que les persiennes…! toute la guitoune!.. tout branlait, moisi…» 476-496 [Pl. 135-139] «mais quand même qu’est-ce qu’il se régalait! […] Y a des malheureux! y a des gens en taudis pourris! y a des égoïstes!» 561-600 [Pl. 151-159] «traité! les crocs que je voyais! les crocs! je voyais les crocs des personnes […] Y a des bruits qui existent plus! mais le piano, les notes! les notes un doigt! un doigt! allez! allez!» 671-680 [Pl. 173-175] «qu’on les cherche pour la morgue… on verra par leurs visages… […] son filon! l’impasse Trainée! il faut que je vous situe bien tout!»

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Louis-Ferdinand CÉLINE. Manuscrits (doubles carbone) avec additions et corrections autographes pour Féerie pour une autre fois, [vers 1950]; 20 feuillets in-fol. (34 x 21 cm) et 148 feuillets in-4 (28 x 20 cm), en feuilles. Important ensemble de doubles du manuscrit avec des additions et corrections en vue de la version définitive du roman. La genèse de Féerie pour une autre fois, commencée au Danemark en 1946, a été fort laborieuse, jusqu’à sa publication en 1952. Henri Godard a identifié au moins quatre versions, avec des versions intermédiaires. Assez tardivement, Céline choisira de scinder son livre en deux parties. Dans Féerie I, Céline évoque notamment les derniers mois de l’Occupation à Paris, et son incarcération au Danemark. Ces fragments se rattachent à la mise au point de la version définitive, avant sa dactylographie en 1950. Céline rédige son manuscrit au stylo-bille, avec un papier-carbone qui permet d’en obtenir un double. Sur ce double, notamment sur le premier fragment, au carbone noir sur de grands feuillets, Céline a porté de nombreuses (et parfois importantes) corrections et additions autographes au stylo-bille bleu; il y a inséré quelques feuillets entièrement autographes. On relève de nombreuses variantes avec le texte définitif (ainsi la Lucette du manuscrit deviendra Arlette dans l’édition), ainsi que des passages biffés; la plupart des corrections ont été intégrées au texte édité, certaines n’ont pas été retenues. Le second ensemble, au carbone bleu sur des feuillets in-4, est moins corrigé. Le manuscrit est paginé, avec quelques feuillets bis; nous renvoyons entre crochets aux pages correspondantes dans le tome IV des Romans dans la Bibliothèque de la Pléiade (1993), récemment rebaptisé Romans 1952-1955. 119-137 (20ff., 34 x 21 cm.) [Pl. 41-47]. «10.000! 100.000! 200.000 grils! vous verriez la France à présent! […] Voilà les personnes qu’ils envoient, assesseuses, du Quai [des Nerveux biffé et corrigé:] Zysthérie, de Paris, relancer les Saints en». Page 127, Céline épingle un béquet autographe de 6 lignes: «Je m’en fous de l’appartement Goudeau [Gaveneau dans l’édition]!»… La page 132 est entièrement autographe: «huit jours de plus! ils étaient plus mille d’assassins! 300.000!»… 326-359 [Pl. 100-109] «le 115! et le 40 donc, saperlipope! […] a pillé, outragé, traqué, encristé, sali, mille satanies, exilé, mille» 404-438 [Pl. 119-127] «Oh avec Féerie tout est autre! […] croulé en 39!.. et mes briques dis? retrouver des briques» 447-455 [Pl. 128-130] «Il se [félicitait biffé corrigé en:] congratulait. […] pas que les persiennes…! toute la guitoune!.. tout branlait, moisi…» 476-496 [Pl. 135-139] «mais quand même qu’est-ce qu’il se régalait! […] Y a des malheureux! y a des gens en taudis pourris! y a des égoïstes!» 561-600 [Pl. 151-159] «traité! les crocs que je voyais! les crocs! je voyais les crocs des personnes […] Y a des bruits qui existent plus! mais le piano, les notes! les notes un doigt! un doigt! allez! allez!» 671-680 [Pl. 173-175] «qu’on les cherche pour la morgue… on verra par leurs visages… […] son filon! l’impasse Trainée! il faut que je vous situe bien tout!»

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