Null Louis-Ferdinand CÉLINE. 5L.A.S., [février-décembre 1937], à John H.P. Marks…
Description

Louis-Ferdinand CÉLINE. 5L.A.S., [février-décembre 1937], à John H.P. Marks; 10pages et demie in-4. À son traducteur anglais, sur le pamphlet Mea culpa, ses ballets et Bagatelles pour un massacre. [28 février, en-tête CGT French Line S.S. Ile de France]. Retour d’Amérique, où Mac Dougall et Little Brown ont refusé Mea culpa: «Avez-vous qq chose en vue pour l’Angleterre – où nous puissions le faire passer? J’ai un traducteur possible à N. York, un nommé Parker». Il le prie de lui envoyer «la traduction anglaise du ballet Naissance d’une fée. On me le demande à N. York». Il lui demande aussi de «traduire un autre court ballet que je vais faire pour l’Exposition 37, Voyou Paul Brave Virginie. Je vous l’envoie»… 98 Rue Lepic [mars]. Il s’interroge sur son contrat avec Chatto: «Cela veut dire qu’au cas où ils refusent Mea Culpa, je suis délivré de toute obligation vis-à-vis d’eux?» Le contrat avec Little, Brown & Co est plus confus. Il donne carte blanche à Marks pour traiter avec des éditeurs anglais: «Je m’en fous après tout. Je veux simplement emmerder Chatto s’il fait aussi des petites manières»… Puis il évoque les démarches de Marks dans des galeries pour les peintures de Gen Paul. Quant au ballet Voyou Paul: «Quand il sera prêt, envoyez-moi. Je le fais parvenir en Amérique. On me le demande. Mais je n’ai pas beaucoup de chances avec les petits travaux et débouchés latéraux!.. A moi des dures épreuves!»… Le 15 [avril ou mai]. Il demande de verser sur son «compte Highgate» l’argent pour Gen Paul qui est «dans l’ennui avec ses commandes à l’exposition. Blum ne paye personne»; et de lui envoyer Virginie: «Certes vous pouvez publier tous ces ballets dans un journal si vous le désirez et au surplus prendre pour vous j’y tiens absolument le pognon qu’on voudra vous en donner. Cela vous dédommagera de votre travail et me fera bien plaisir»… 21 [juillet]. Il sera absent de Paris en août et septembre, mais aimerait être «au courant des évolutions de mon Ballet. Sadlers Well serait une très jolie idée. Je peux leur faire faire la musique ici s’ils le désirent mais j’aimerai mieux qu’un anglais s’en occupe».. Le 27 [décembre]. Il lui envoie les Bagatelles. «Voyez ce qu’on peut en faire. Je n’ai pas envie de passer par une agence littéraire. Si Chatto le prend, c’est le même prix que Mort à crédit sauf que je ne veux pas payer l’Incom Tax. […] Je leur donne 8 jours d’option – oui, ou merde».

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Louis-Ferdinand CÉLINE. 5L.A.S., [février-décembre 1937], à John H.P. Marks; 10pages et demie in-4. À son traducteur anglais, sur le pamphlet Mea culpa, ses ballets et Bagatelles pour un massacre. [28 février, en-tête CGT French Line S.S. Ile de France]. Retour d’Amérique, où Mac Dougall et Little Brown ont refusé Mea culpa: «Avez-vous qq chose en vue pour l’Angleterre – où nous puissions le faire passer? J’ai un traducteur possible à N. York, un nommé Parker». Il le prie de lui envoyer «la traduction anglaise du ballet Naissance d’une fée. On me le demande à N. York». Il lui demande aussi de «traduire un autre court ballet que je vais faire pour l’Exposition 37, Voyou Paul Brave Virginie. Je vous l’envoie»… 98 Rue Lepic [mars]. Il s’interroge sur son contrat avec Chatto: «Cela veut dire qu’au cas où ils refusent Mea Culpa, je suis délivré de toute obligation vis-à-vis d’eux?» Le contrat avec Little, Brown & Co est plus confus. Il donne carte blanche à Marks pour traiter avec des éditeurs anglais: «Je m’en fous après tout. Je veux simplement emmerder Chatto s’il fait aussi des petites manières»… Puis il évoque les démarches de Marks dans des galeries pour les peintures de Gen Paul. Quant au ballet Voyou Paul: «Quand il sera prêt, envoyez-moi. Je le fais parvenir en Amérique. On me le demande. Mais je n’ai pas beaucoup de chances avec les petits travaux et débouchés latéraux!.. A moi des dures épreuves!»… Le 15 [avril ou mai]. Il demande de verser sur son «compte Highgate» l’argent pour Gen Paul qui est «dans l’ennui avec ses commandes à l’exposition. Blum ne paye personne»; et de lui envoyer Virginie: «Certes vous pouvez publier tous ces ballets dans un journal si vous le désirez et au surplus prendre pour vous j’y tiens absolument le pognon qu’on voudra vous en donner. Cela vous dédommagera de votre travail et me fera bien plaisir»… 21 [juillet]. Il sera absent de Paris en août et septembre, mais aimerait être «au courant des évolutions de mon Ballet. Sadlers Well serait une très jolie idée. Je peux leur faire faire la musique ici s’ils le désirent mais j’aimerai mieux qu’un anglais s’en occupe».. Le 27 [décembre]. Il lui envoie les Bagatelles. «Voyez ce qu’on peut en faire. Je n’ai pas envie de passer par une agence littéraire. Si Chatto le prend, c’est le même prix que Mort à crédit sauf que je ne veux pas payer l’Incom Tax. […] Je leur donne 8 jours d’option – oui, ou merde».

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