Null Louis ARAGON (1897-1982). Manuscrit autographe, signé en tête, Aragon vous …
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Louis ARAGON (1897-1982). Manuscrit autographe, signé en tête, Aragon vous parle: d’un voyage en France, [1960]; 6 pages in-4 avec ratures et corrections. Évocation de la France et de son histoire à propos du voyage de Khrouchtchev (mars 1960). Aragon parle de tout ce qu’il aurait aimé montrer à Khrouchtchev... «On ne connait pas un pays par ses seuls paysages, ni par le seul spectacle de son énergie industrielle par exemple. Surtout un pays comme le nôtre. La France est le résultat assez singulier, à cette pointe de l’Europe, de forces contradictoires, de luttes séculaires, de grands malheurs et de grands rêves. Elle offre sur un territoire limité plus de contrastes peut-être, plus de diversité qu’aucun autre pays au monde [...], le paysage change à chaque tournant de route». Aragon projette ainsi d’abord quelques promenades dans Paris, le Paris de l’histoire et le Paris des peintres... Puis le pont du Gard, Avignon, la Normandie, Dijon, Reims, Bordeaux, Lyon, Roncevaux, Nice, Lille; la France des maquisards... C’est l’image pleine d’histoire et d’émotions de cette France qu’Aragon voudrait donner à Khrouchtchev, «pour qu’ayant senti où bat le cœur profond de notre pays, ayant touché ses plaies [...], il s’en revienne parmi les siens avec le sentiment de ce qui est notre humanité, et la certitude qu’une telle nation, tant de fois déchirée, au sol tant de fois envahi, ne peut que désirer la paix, au delà de tous les marchandages, des jeux d’alliance, une paix faite pour tout l’avenir, la jeunesse, les amoureux et les chansons».

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Louis ARAGON (1897-1982). Manuscrit autographe, signé en tête, Aragon vous parle: d’un voyage en France, [1960]; 6 pages in-4 avec ratures et corrections. Évocation de la France et de son histoire à propos du voyage de Khrouchtchev (mars 1960). Aragon parle de tout ce qu’il aurait aimé montrer à Khrouchtchev... «On ne connait pas un pays par ses seuls paysages, ni par le seul spectacle de son énergie industrielle par exemple. Surtout un pays comme le nôtre. La France est le résultat assez singulier, à cette pointe de l’Europe, de forces contradictoires, de luttes séculaires, de grands malheurs et de grands rêves. Elle offre sur un territoire limité plus de contrastes peut-être, plus de diversité qu’aucun autre pays au monde [...], le paysage change à chaque tournant de route». Aragon projette ainsi d’abord quelques promenades dans Paris, le Paris de l’histoire et le Paris des peintres... Puis le pont du Gard, Avignon, la Normandie, Dijon, Reims, Bordeaux, Lyon, Roncevaux, Nice, Lille; la France des maquisards... C’est l’image pleine d’histoire et d’émotions de cette France qu’Aragon voudrait donner à Khrouchtchev, «pour qu’ayant senti où bat le cœur profond de notre pays, ayant touché ses plaies [...], il s’en revienne parmi les siens avec le sentiment de ce qui est notre humanité, et la certitude qu’une telle nation, tant de fois déchirée, au sol tant de fois envahi, ne peut que désirer la paix, au delà de tous les marchandages, des jeux d’alliance, une paix faite pour tout l’avenir, la jeunesse, les amoureux et les chansons».

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