Null Louis ARAGON (1897-1982). Manuscrit autographe signé, Madame à sa tour mont…
Description

Louis ARAGON (1897-1982). Manuscrit autographe signé, Madame à sa tour monte; 9pages in-fol. (petites usures au pli au dernier feuillet). Première version du conte publié dans Le libertinage (Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1924). Elle présente d’importantes variantes avec le texte publié. Selon Aragon («Avant-lire» dans l’édition de 1977), cette première version daterait de 1919; il ajoute: «je n’ai peut-être de ma vie tant récrit, retravaillé un texte», parlant de trois ou quatre versions successives. Celle-ci, par l’intermédiaire d’un tapuscrit conservé à la Beinecke Library de Yale, a été traduite en anglais dans The Dial en janvier 1922. Le manuscrit, à l’encre noire sur de grands feuillets ne laissant qu’une marge étroite, présente quelques ratures et corrections. En bas du dernier feuillet, Aragon a inscrit ce vers de Baudelaire: «La froide majesté de la femme stérile C.B.». Aragon fait dans ce conte le portrait d’une jeune femme nommée Matisse. «Pour la première fois dans la littérature, Matisse n’est pas une princesse russe mais une rousse qui naquit aux Batignolles, il y a tout-de-même, plus de vingt ans. Ses bras, les plus longs du monde, aboutissent à des mains à peine ébauchées, si grandes qu’on les imagine faites pour soutenir un front pensif»… Et il conclut: «Si Matisse n’était pas si froidement raisonnable, elle dominerait vite la ville comme autrefois une Ninon, comme aujourd’hui une Sorel. Elle se contente de l’habiter».

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Louis ARAGON (1897-1982). Manuscrit autographe signé, Madame à sa tour monte; 9pages in-fol. (petites usures au pli au dernier feuillet). Première version du conte publié dans Le libertinage (Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1924). Elle présente d’importantes variantes avec le texte publié. Selon Aragon («Avant-lire» dans l’édition de 1977), cette première version daterait de 1919; il ajoute: «je n’ai peut-être de ma vie tant récrit, retravaillé un texte», parlant de trois ou quatre versions successives. Celle-ci, par l’intermédiaire d’un tapuscrit conservé à la Beinecke Library de Yale, a été traduite en anglais dans The Dial en janvier 1922. Le manuscrit, à l’encre noire sur de grands feuillets ne laissant qu’une marge étroite, présente quelques ratures et corrections. En bas du dernier feuillet, Aragon a inscrit ce vers de Baudelaire: «La froide majesté de la femme stérile C.B.». Aragon fait dans ce conte le portrait d’une jeune femme nommée Matisse. «Pour la première fois dans la littérature, Matisse n’est pas une princesse russe mais une rousse qui naquit aux Batignolles, il y a tout-de-même, plus de vingt ans. Ses bras, les plus longs du monde, aboutissent à des mains à peine ébauchées, si grandes qu’on les imagine faites pour soutenir un front pensif»… Et il conclut: «Si Matisse n’était pas si froidement raisonnable, elle dominerait vite la ville comme autrefois une Ninon, comme aujourd’hui une Sorel. Elle se contente de l’habiter».

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