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Description

Un sifflet orné d’un charme nsiba représentant un couple enlacé sur un lit. Associé au culte Nkisi dans la région du Bas-Congo et relatif à la chasse, ces petites sculptures appelées nsiba que l’on retrouve chez les Woyo, Sundi, Kongo, Vili, Yombe, mais aussi les Bwendé ou les Lumbu, consistent en la poignée d’un sifflet aux pouvoirs protecteurs des chasseurs. Retrouvés aussi dans l’attirail du nganga, guérisseur et devin, ces objets qui pouvaient représenter une multitude de scènes ou de sujets différents (personnages debout ou accroupi, animaux, maternités, scènes d’accouplement, ou masque), avaient aussi des vertus thérapeutiques. Généralement percé d’un trou à la pointe de la corne d’antilope qui constitue le sifflet du chasseur, et qui permet de l’attacher à une cordelette qui la relie et traverse la sculpture, la corne d’antilope présente ici n’est pas nécessairement le sienne bien qu’elle soit percée mais du côté de son ouverture. Quand on regarde attentivement ce superbe nsiba Bakongo, inédit à ce jour, on ne peut que constater qu’il s’agit bien d’un art, et même conceptuel. Le couple regarde vers l’extérieur le spectateur qui les scrute, sculpté verticalement, mais le couple est bien allongé sur un lit en bois finement sculpté, donc horizontalement. Comme les rébus sur les couvercles taampha des woyo, les scènes représentées sur ces poignées de sifflet peuvent représenter des proverbes impliquant la sagesse. Concernant les scènes d’accouplement, Bertil Söderberg cite à juste titre, dans son article de référence sur les sifflets sculptés du bas-congo, ce proverbe : « bana i mbongo » les enfants sont la richesse. Woyo, Sundi ou Kongo, République Démocratique du Congo Bois, corne d’antilope, usures, deux fentes d’ancienneté mineures, petits accidents mineurs à la base, superbe patine d’usage. H. : 7,6 cm (sans la corne d’antilope) et 16 cm au total. Voir p. 35 n° 9 pour un autre sifflet dans l’ancienne collection Arman avec une scène d’accouplement assez proche mais moins détaillée, et p. 25 à 44 pour l’article entier de Bertil Söderberg traduit de l’anglais par Raoul Lehuard dans : Arts D’Afrique Noire n° 9, printemps 1974. Provenance : Collection Jean Roudillon

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Un sifflet orné d’un charme nsiba représentant un couple enlacé sur un lit. Associé au culte Nkisi dans la région du Bas-Congo et relatif à la chasse, ces petites sculptures appelées nsiba que l’on retrouve chez les Woyo, Sundi, Kongo, Vili, Yombe, mais aussi les Bwendé ou les Lumbu, consistent en la poignée d’un sifflet aux pouvoirs protecteurs des chasseurs. Retrouvés aussi dans l’attirail du nganga, guérisseur et devin, ces objets qui pouvaient représenter une multitude de scènes ou de sujets différents (personnages debout ou accroupi, animaux, maternités, scènes d’accouplement, ou masque), avaient aussi des vertus thérapeutiques. Généralement percé d’un trou à la pointe de la corne d’antilope qui constitue le sifflet du chasseur, et qui permet de l’attacher à une cordelette qui la relie et traverse la sculpture, la corne d’antilope présente ici n’est pas nécessairement le sienne bien qu’elle soit percée mais du côté de son ouverture. Quand on regarde attentivement ce superbe nsiba Bakongo, inédit à ce jour, on ne peut que constater qu’il s’agit bien d’un art, et même conceptuel. Le couple regarde vers l’extérieur le spectateur qui les scrute, sculpté verticalement, mais le couple est bien allongé sur un lit en bois finement sculpté, donc horizontalement. Comme les rébus sur les couvercles taampha des woyo, les scènes représentées sur ces poignées de sifflet peuvent représenter des proverbes impliquant la sagesse. Concernant les scènes d’accouplement, Bertil Söderberg cite à juste titre, dans son article de référence sur les sifflets sculptés du bas-congo, ce proverbe : « bana i mbongo » les enfants sont la richesse. Woyo, Sundi ou Kongo, République Démocratique du Congo Bois, corne d’antilope, usures, deux fentes d’ancienneté mineures, petits accidents mineurs à la base, superbe patine d’usage. H. : 7,6 cm (sans la corne d’antilope) et 16 cm au total. Voir p. 35 n° 9 pour un autre sifflet dans l’ancienne collection Arman avec une scène d’accouplement assez proche mais moins détaillée, et p. 25 à 44 pour l’article entier de Bertil Söderberg traduit de l’anglais par Raoul Lehuard dans : Arts D’Afrique Noire n° 9, printemps 1974. Provenance : Collection Jean Roudillon

Estimation 4 000 - 6 000 EUR

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En vente le jeudi 06 juin : 16:00 (CEST)
paris, France
Ader
+33153407710

Exposition des lots
jeudi 06 juin - 11:00/12:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
mercredi 05 juin - 11:00/18:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
mardi 04 juin - 11:00/18:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
lundi 03 juin - 11:00/18:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
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