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Description

Un cimier de danse Ci-Wara représentant une antilope et un fourmilier. Nous ne nous attarderons pas trop ici sur les aspects traditionnels qui entourent ces fameuses sculptures, cimiers de danse Ci-Wara, le culte du Jo, et la société secrète du même nom écrite aussi Tyi-Wara. La société Tyi-Wara est une des sociétés intermédiaires après l’initiation, société d’ailleurs plus ouverte et inclusive que les autres sociétés secrètes, intégrant les femmes, et autorisant aussi les enfants à s’en approcher, notamment du fait que la société Tyi-Wara traite essentiellement d’agriculture et que les travaux agraires sont aussi en grande partie réalisés par les femmes. C’est le génie créatif particulier d’un artiste qui retient ici toute notre attention et qu’il faut admirer, comme il avait retenu l’intérêt de Jean Roudillon et de conserver cette œuvre rare en particulier. C’est dans l’ancienne collection de Gaston De Havenon, bien connu pour son goût et sa collection de cimiers Ci-Wara, que l’on retrouve le seul autre cimier Ci-Wara de la même main (ou atelier), publié de nombreuses fois depuis, et qui soit comparable à celui-ci. Cette œuvre avait évidemment retenu l’attention d’un autre grand amateur et sachant, attaché à jamais à l’histoire des connaissances du monde bambara, et à l’origine d’une étude comparative unique de ces sculptures extraordinaires que sont les cimers Ci-Wara, en la personne de Dominique Zahan qui l’avait identifié sous le dessin référencé IM133 dans son ouvrage incontournable : Antilopes Du Soleil. Les différents animaux, porteurs de nombreux symboles, qui inspirent l’artiste dans sa prouesse de sculpter un cimier Ci-Wara, sont ici probablement plus que deux, et si le cimier Ci-Wara anciennement dans la collection Gaston De Havenon est décrit dans un ouvrage comme une antilope (hippotrague noire) et un fourmilier, les cornes du cimier Ci-Wara de la Collection Jean Roudillon, tendues comme des épées, sont plus probablement celles de l’oryx, ayant depuis des décennies disparues du Mali. Bambara, Mali Bois, manques visibles, accidents et restaurations aux cornes (cassées collées) pièces d’origine et restauration d’une boucle (en partie), belle et ancienne patine d’usage. H. : 63 cm Voir pour l’autre cimier Tyi-wara anciennement dans la collection G. De Havenon dans : Antilopes Du Soleil, Arts et Rites Agraires d’Afrique Noire, Dominique Zahan, Ed. A. Schendl, Wien 1980 réf. IM 133 planche 39, et p. 217 n° 201 dans : Bamana The Art of Existence in Mali, Jean Paul Colleyn, Ed. Museum for African Art NY 2001. Provenance : Collection Jean Roudillon

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Un cimier de danse Ci-Wara représentant une antilope et un fourmilier. Nous ne nous attarderons pas trop ici sur les aspects traditionnels qui entourent ces fameuses sculptures, cimiers de danse Ci-Wara, le culte du Jo, et la société secrète du même nom écrite aussi Tyi-Wara. La société Tyi-Wara est une des sociétés intermédiaires après l’initiation, société d’ailleurs plus ouverte et inclusive que les autres sociétés secrètes, intégrant les femmes, et autorisant aussi les enfants à s’en approcher, notamment du fait que la société Tyi-Wara traite essentiellement d’agriculture et que les travaux agraires sont aussi en grande partie réalisés par les femmes. C’est le génie créatif particulier d’un artiste qui retient ici toute notre attention et qu’il faut admirer, comme il avait retenu l’intérêt de Jean Roudillon et de conserver cette œuvre rare en particulier. C’est dans l’ancienne collection de Gaston De Havenon, bien connu pour son goût et sa collection de cimiers Ci-Wara, que l’on retrouve le seul autre cimier Ci-Wara de la même main (ou atelier), publié de nombreuses fois depuis, et qui soit comparable à celui-ci. Cette œuvre avait évidemment retenu l’attention d’un autre grand amateur et sachant, attaché à jamais à l’histoire des connaissances du monde bambara, et à l’origine d’une étude comparative unique de ces sculptures extraordinaires que sont les cimers Ci-Wara, en la personne de Dominique Zahan qui l’avait identifié sous le dessin référencé IM133 dans son ouvrage incontournable : Antilopes Du Soleil. Les différents animaux, porteurs de nombreux symboles, qui inspirent l’artiste dans sa prouesse de sculpter un cimier Ci-Wara, sont ici probablement plus que deux, et si le cimier Ci-Wara anciennement dans la collection Gaston De Havenon est décrit dans un ouvrage comme une antilope (hippotrague noire) et un fourmilier, les cornes du cimier Ci-Wara de la Collection Jean Roudillon, tendues comme des épées, sont plus probablement celles de l’oryx, ayant depuis des décennies disparues du Mali. Bambara, Mali Bois, manques visibles, accidents et restaurations aux cornes (cassées collées) pièces d’origine et restauration d’une boucle (en partie), belle et ancienne patine d’usage. H. : 63 cm Voir pour l’autre cimier Tyi-wara anciennement dans la collection G. De Havenon dans : Antilopes Du Soleil, Arts et Rites Agraires d’Afrique Noire, Dominique Zahan, Ed. A. Schendl, Wien 1980 réf. IM 133 planche 39, et p. 217 n° 201 dans : Bamana The Art of Existence in Mali, Jean Paul Colleyn, Ed. Museum for African Art NY 2001. Provenance : Collection Jean Roudillon

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En vente le jeudi 06 juin : 16:00 (CEST)
paris, France
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+33153407710

Exposition des lots
jeudi 06 juin - 11:00/12:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
mercredi 05 juin - 11:00/18:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
mardi 04 juin - 11:00/18:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
lundi 03 juin - 11:00/18:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
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