GABON, FANG, Figure gardienne de reliquaire ou figure sommitale d’une harpe utilisée au cours des cérémonies d’initiation de la société « Ngil ». Elle présente un janus à deux visages aux expressions différenciées, délimité par des lignes incisées formant symboliquement un espace en forme de cœur. Cette sculpture évoque probablement un passage de grade, chaque visage peut être rapproché des célèbres masques Ngil, portés par les membres influents de la société initiatique au cours des cérémonies destinées à désigner les responsables d’actions malfaisantes contre le clan et les punir pour leurs actes. Bois tendre, pigments, blanc et ocre rouge, ancienne patine brune sur la coiffe, motifs incisés pyrogravés, marques d’usage et d’insertion dans un sac contenant des reliques sacrées ou caisse de résonance d’une harpe sacrée. Fang, Gabon, fin XIXe ou début XXe siècle. H. 47 cm - L. 20 cm Référence: Expert : Serge Reynes Note: Cette œuvre se distingue par la beauté de sa sculpture, en particulier du visage à l'expression intériorisée et intemporelle d’un grand modernisme, par sa rareté, peu d’exemplaire janus de ce type étant répertoriés dans les collections publiques et privées ainsi que par son ancienneté, attestée par un collecte in situ par Louis Bonvin entre 1920 et 1938. Louis Bonvin fut entre autre gouverneur du Gabon en 1936 et sera un soutient inconditionnel du Général De Gaulle durant toute le seconde guerre mondiale. Louis Bonvin :" Chevalier de la Légion d'Honneur", "Compagnon de la Libération", "Médaille de la Résistance", " Knight Commander of the British Empire"