Null BORGHILD ARNESEN (1872-1950) & ATELIER HAUTE-CLAIRE
Les Bœufs musqués du ma…
Description

BORGHILD ARNESEN (1872-1950) & ATELIER HAUTE-CLAIRE Les Bœufs musqués du massif de Dovrefjell, 1903, notre œuvre très probablement présentée à la Galerie Georges Petit, Paris, 1903 Soupière d’apparat de section oblongue en cuivre argenté. Une tête de bœuf musqué traitée en métal repoussé, formant ronde-bosse, et reprise finement en gravure orne chaque extrémité de la base. La panse de la base présente, sur chaque côté, un décor floral gravé dans une large réserve et repose sur quatre pieds en toupie aux motifs gravés. Le couvercle bombé accueille quatre cartouches aux décors gravés de bœufs musqués pâturant sur le massif de Dovrefjell et de motifs floraux évoquant le pâturage; la prise au décor d’une fleur. Signée, située et datée Borghild ARNESEN – HAUTE-CLAIRE 1903 en gravure à l’intérieur du couvercle. Hauteur: 27cm – Longueur: 38cm – Largeur: 20,5cm Exposition: Exposition des œuvres d’Armand Point et de Haute-Claire – Galerie Georges Petit, 1903. Une soupière, très probablement la nôtre, exposée lors de cette manifestation. Bibliographie: Exposition des œuvres d’Armand Point et de Haute-Claire – Catalogue de l’exposition organisée à la Galerie Georges Petit en 1903. Une soupière, très probablement la nôtre, référencée sous le numéro 69 du catalogue et citée page 8 (non reproduite). Borghild ARNESEN (1872-1950), orfèvre de l’imaginaire L’artiste d’origine norvégienne Borghild Arnesen figure parmi les grands noms de l’orfèvrerie de la première moitié du 20e siècle. Poursuivant très jeune l’ambition de devenir peintre, elle se forma dès 1892 au dessin puis à la peinture auprès d’Harriet Backer et d’Asta Nørregaard, avant de quitter son pays natal pour Paris, où elle étudia à l’Académie Delécluse entre 1895 et 1898. Un voyage à Rome en 1898 exacerba son intérêt pour les arts du métal. Déterminée, l’artiste versatile chercha alors à maîtriser cet art, et c’est ainsi qu’elle rejoignit dès 1899 la colonie d’artistes de Haute-Claire fondée par Armand Point à Marlotte, au cœur de la forêt de Fontainebleau. Artiste complet, à la fois peintre et maître des arts décoratifs, Point avait rassemblé autour de lui une communauté d’artistes formés à tous les arts, à la manière des ateliers de la Renaissance. Haut lieu du symbolisme, Haute-Claire fut à l’origine d’un bouillonnement artistique et culturel toujours inégalé. Là, Borghild Arnesen put bénéficier de toute la liberté et de tout l’enseignement nécessaire au développement de son tempérament artistique – jamais écrasé, mais toujours guidé par le génie de son maître. Travaillant le cuivre repoussé et ciselé, Borghild Arnesen créa de nombreuses œuvres, principalement utilitaires, comme de la vaisselle, des nécessaires de toilette ou encore des cadres et des bijoux. Les motifs de faune et de flore abondent dans ses créations, et se placent en témoins de son imaginaire débordant et de sa grande maîtrise technique. La nature, et plus précisément les fleurs et les animaux, occupent donc une place importante dans son œuvre. Mais, bien que les ayant observés à Marlotte ou au Jardin des Plantes, ce n’est pas une traduction directe de ses traits qui intéressa l’artiste. L’œuvre de Borghild Arnesen semble en effet traversée par un certain mystère, une certaine magie, qui donne aux sujets trônant sur ses réalisations un aspect presque fantastique. Au-delà de la nature elle-même, ses plus grandes inspirations furent avant tout les livres et contes d’Hans Christian Andersen ou de Rudyard Kipling, au même titre que l’art mexicain, la mythologie indienne et les récits religieux. Avec humour et ironie, elle sut retranscrire par sa maîtrise de l’art du métal des motifs variés, issus de son exceptionnelle imagination décorative. Injustement oubliée par la postérité, Borghild Arnesen connut un certain succès de son vivant, notamment grâce à ses nombreuses participations aux salons du début du 20e siècle, où elle exposa à la fois dans les sections de peinture et d’orfèvrerie. L’artiste vendit la plupart de ses œuvres au public français, ainsi qu’à quelques collectionneurs norvégiens. Ayant exercé en France, Borghild Arnesen reste méconnue dans son pays natal – bien que le Musée National de Norvège conserve nombre de ses œuvres, notamment des reliefs inspirés de la théosophie.

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BORGHILD ARNESEN (1872-1950) & ATELIER HAUTE-CLAIRE Les Bœufs musqués du massif de Dovrefjell, 1903, notre œuvre très probablement présentée à la Galerie Georges Petit, Paris, 1903 Soupière d’apparat de section oblongue en cuivre argenté. Une tête de bœuf musqué traitée en métal repoussé, formant ronde-bosse, et reprise finement en gravure orne chaque extrémité de la base. La panse de la base présente, sur chaque côté, un décor floral gravé dans une large réserve et repose sur quatre pieds en toupie aux motifs gravés. Le couvercle bombé accueille quatre cartouches aux décors gravés de bœufs musqués pâturant sur le massif de Dovrefjell et de motifs floraux évoquant le pâturage; la prise au décor d’une fleur. Signée, située et datée Borghild ARNESEN – HAUTE-CLAIRE 1903 en gravure à l’intérieur du couvercle. Hauteur: 27cm – Longueur: 38cm – Largeur: 20,5cm Exposition: Exposition des œuvres d’Armand Point et de Haute-Claire – Galerie Georges Petit, 1903. Une soupière, très probablement la nôtre, exposée lors de cette manifestation. Bibliographie: Exposition des œuvres d’Armand Point et de Haute-Claire – Catalogue de l’exposition organisée à la Galerie Georges Petit en 1903. Une soupière, très probablement la nôtre, référencée sous le numéro 69 du catalogue et citée page 8 (non reproduite). Borghild ARNESEN (1872-1950), orfèvre de l’imaginaire L’artiste d’origine norvégienne Borghild Arnesen figure parmi les grands noms de l’orfèvrerie de la première moitié du 20e siècle. Poursuivant très jeune l’ambition de devenir peintre, elle se forma dès 1892 au dessin puis à la peinture auprès d’Harriet Backer et d’Asta Nørregaard, avant de quitter son pays natal pour Paris, où elle étudia à l’Académie Delécluse entre 1895 et 1898. Un voyage à Rome en 1898 exacerba son intérêt pour les arts du métal. Déterminée, l’artiste versatile chercha alors à maîtriser cet art, et c’est ainsi qu’elle rejoignit dès 1899 la colonie d’artistes de Haute-Claire fondée par Armand Point à Marlotte, au cœur de la forêt de Fontainebleau. Artiste complet, à la fois peintre et maître des arts décoratifs, Point avait rassemblé autour de lui une communauté d’artistes formés à tous les arts, à la manière des ateliers de la Renaissance. Haut lieu du symbolisme, Haute-Claire fut à l’origine d’un bouillonnement artistique et culturel toujours inégalé. Là, Borghild Arnesen put bénéficier de toute la liberté et de tout l’enseignement nécessaire au développement de son tempérament artistique – jamais écrasé, mais toujours guidé par le génie de son maître. Travaillant le cuivre repoussé et ciselé, Borghild Arnesen créa de nombreuses œuvres, principalement utilitaires, comme de la vaisselle, des nécessaires de toilette ou encore des cadres et des bijoux. Les motifs de faune et de flore abondent dans ses créations, et se placent en témoins de son imaginaire débordant et de sa grande maîtrise technique. La nature, et plus précisément les fleurs et les animaux, occupent donc une place importante dans son œuvre. Mais, bien que les ayant observés à Marlotte ou au Jardin des Plantes, ce n’est pas une traduction directe de ses traits qui intéressa l’artiste. L’œuvre de Borghild Arnesen semble en effet traversée par un certain mystère, une certaine magie, qui donne aux sujets trônant sur ses réalisations un aspect presque fantastique. Au-delà de la nature elle-même, ses plus grandes inspirations furent avant tout les livres et contes d’Hans Christian Andersen ou de Rudyard Kipling, au même titre que l’art mexicain, la mythologie indienne et les récits religieux. Avec humour et ironie, elle sut retranscrire par sa maîtrise de l’art du métal des motifs variés, issus de son exceptionnelle imagination décorative. Injustement oubliée par la postérité, Borghild Arnesen connut un certain succès de son vivant, notamment grâce à ses nombreuses participations aux salons du début du 20e siècle, où elle exposa à la fois dans les sections de peinture et d’orfèvrerie. L’artiste vendit la plupart de ses œuvres au public français, ainsi qu’à quelques collectionneurs norvégiens. Ayant exercé en France, Borghild Arnesen reste méconnue dans son pays natal – bien que le Musée National de Norvège conserve nombre de ses œuvres, notamment des reliefs inspirés de la théosophie.

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