Null Le clavecin Orlandini-Corsini 

Clavecin en bois peint et doré, les portill…
Description

Le clavecin Orlandini-Corsini Clavecin en bois peint et doré, les portillons, rabat, couvercle et éclisses à décor de scènes historiées sur le thème de la musique, le revers du rabat peint aux armoiries des familles florentines Orlandini et Corsini, le clavier en buis et amourette à quatre octaves (ravalé d'une note dans les basses), la caisse intérieure en cyprès à double chevalet et double sillet (la rosace en parchemin probablement rapportée à une date ultérieure ; petits accidents), avec un tiroir à partitions sous le clavier, reposant sur un piétement à cinq pieds en double balustre surmonté d'une frise de rinceaux dorés Italie, probablement Florence, fin du XVIIe siècle - début du XVIIIe siècle H. 93 cm - L. 197 cm - P. 84 cm PFD Petits accidents et restaurations, notamment au décor des pieds Provenance : Anciennes collections des familles Orlandini-Corsini, Vente Paris, étude Ribeyre, les 14, 15 novembre 2006, lot 343 (avec l'indication de provenance d'un château bordelais). Ce clavecin a été restauré dans les années 1980 par Anthony Sidey. Les rapprochements entre les décors de clavecin et les peintres répertoriés de la même époque sont assez rares et souvent délicats à réaliser. Plusieurs attributions ont cependant été effectuées notamment sur des clavecins des XVIe, XVIIe ou XVIIIe siècles à des peintres italiens comme Luca Giordano (1634-1705) et Sebastiano Ricci (1659-1734) notamment pour un fragment de couvercle de clavecin conservé au musée du Louvre (inv. MI 866), mais aussi comme Annibale Carracci (1560-1609) avec un couvercle de clavecin conservé à la National Gallery de Londres (inv. NG 94), et plus récemment sur un couvercle attribué à Pietro Paolo Bonzi (1576-1736) appartenant à la galerie Antoine Tarantino à Paris. Les sujets du décor illustrent parfois des scènes sur le thème de la musique. C'est le cas du clavecin de la collection du château de Beaulieu mais également de celui d'Andreas II Ruckers (1607-1655) conservé au musée de la Musique à Paris ainsi que celui de Jacob Stirnemann (1724-1790) du musée d'Art et d'histoire de Genève. Le clavecin demeure probablement en Europe jusqu'à la fin du XVIIIe siècle le principal instrument de musique, son histoire est parfaitement résumée par Michel Brenet dans son Dictionnaire pratique et historique de la musique en 1926 : « Pendant une période de près de trois siècles, le clavecin a tenu dans la pratique musicale un rôle d'une importance extrême. Non seulement toutes les œuvres des virtuoses clavecinistes, depuis le milieu du XVI° siècle jusqu'après la mort de J.-S. Bach (1750) et de Rameau (1764), lui ont été destinées (puisque la vogue du clavicorde et du clavecin à marteaux ne s'est établie qu'avec Emanuel Bach et Mozart), mais il a tenu, auprès du luth et du théorbe tout d'abord, puis seul auprès de l'orgue, l'emploi alors essentiel de la basse continue. Sauf, jusqu'à un certain point, en France, on ne concevait pas une exécution de musique de chambre, de concert, de théâtre et même d'église, sans clavecin. Les Allemands surtout s'expriment catégoriquement à ce sujet. C'est au clavecin que s'asseyait le chef d'orchestre. C'est autour du clavecin que se groupaient les instruments choisis du « petit chœur ». Lorsque, dans les exécutions de musique ancienne, on le remplace aujourd'hui par le piano, la sonorité de l'ensemble se trouve dénaturée. Les défauts qui ont à la longue fait abandonner le clavecin, sa sécheresse, sa froideur, la presque impossibilité d'obtenir des nuances d'intensité, hormis les effets d'écho résultant de l'opposition de deux claviers, avaient contribué à la création d'un style spécial de composition, dans lequel furent produits des chef-d'œuvres, car ces défauts, que Couperin lui-même reconnaissait en partie, étaient, selon son jugement, compensés par autant d'avantages : « la précision, la netteté, le brillant ». Pour leur mise en valeur, une attaque impeccable, une finesse de détails portée à l'extrême étaient nécessaires ; nul dessin ne pouvait être traité ni joué comme accessoire ; l'agencement des parties contrepointiques, leurs nombres, leur complication tenaient lieu d'effets dynamiques, les broderies ténues, les ornements enroulés autour des notes principales, donnaient l'illusion des sons soutenus. L'esprit, l'humour des détails pittoresques occupaient des auditeurs qui ne demandaient pas encore à la musique instrumentale d'exprimer un contenu sentimental très profond. Le « style clavecin » a été porté à son apogée pendant le XVIII° siècle par Couperin et Rameau, en France, par Domenico Scarlatti, en Italie, par Froberger, Kuhnau, Haendel et Bach en Allemagne »

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Le clavecin Orlandini-Corsini Clavecin en bois peint et doré, les portillons, rabat, couvercle et éclisses à décor de scènes historiées sur le thème de la musique, le revers du rabat peint aux armoiries des familles florentines Orlandini et Corsini, le clavier en buis et amourette à quatre octaves (ravalé d'une note dans les basses), la caisse intérieure en cyprès à double chevalet et double sillet (la rosace en parchemin probablement rapportée à une date ultérieure ; petits accidents), avec un tiroir à partitions sous le clavier, reposant sur un piétement à cinq pieds en double balustre surmonté d'une frise de rinceaux dorés Italie, probablement Florence, fin du XVIIe siècle - début du XVIIIe siècle H. 93 cm - L. 197 cm - P. 84 cm PFD Petits accidents et restaurations, notamment au décor des pieds Provenance : Anciennes collections des familles Orlandini-Corsini, Vente Paris, étude Ribeyre, les 14, 15 novembre 2006, lot 343 (avec l'indication de provenance d'un château bordelais). Ce clavecin a été restauré dans les années 1980 par Anthony Sidey. Les rapprochements entre les décors de clavecin et les peintres répertoriés de la même époque sont assez rares et souvent délicats à réaliser. Plusieurs attributions ont cependant été effectuées notamment sur des clavecins des XVIe, XVIIe ou XVIIIe siècles à des peintres italiens comme Luca Giordano (1634-1705) et Sebastiano Ricci (1659-1734) notamment pour un fragment de couvercle de clavecin conservé au musée du Louvre (inv. MI 866), mais aussi comme Annibale Carracci (1560-1609) avec un couvercle de clavecin conservé à la National Gallery de Londres (inv. NG 94), et plus récemment sur un couvercle attribué à Pietro Paolo Bonzi (1576-1736) appartenant à la galerie Antoine Tarantino à Paris. Les sujets du décor illustrent parfois des scènes sur le thème de la musique. C'est le cas du clavecin de la collection du château de Beaulieu mais également de celui d'Andreas II Ruckers (1607-1655) conservé au musée de la Musique à Paris ainsi que celui de Jacob Stirnemann (1724-1790) du musée d'Art et d'histoire de Genève. Le clavecin demeure probablement en Europe jusqu'à la fin du XVIIIe siècle le principal instrument de musique, son histoire est parfaitement résumée par Michel Brenet dans son Dictionnaire pratique et historique de la musique en 1926 : « Pendant une période de près de trois siècles, le clavecin a tenu dans la pratique musicale un rôle d'une importance extrême. Non seulement toutes les œuvres des virtuoses clavecinistes, depuis le milieu du XVI° siècle jusqu'après la mort de J.-S. Bach (1750) et de Rameau (1764), lui ont été destinées (puisque la vogue du clavicorde et du clavecin à marteaux ne s'est établie qu'avec Emanuel Bach et Mozart), mais il a tenu, auprès du luth et du théorbe tout d'abord, puis seul auprès de l'orgue, l'emploi alors essentiel de la basse continue. Sauf, jusqu'à un certain point, en France, on ne concevait pas une exécution de musique de chambre, de concert, de théâtre et même d'église, sans clavecin. Les Allemands surtout s'expriment catégoriquement à ce sujet. C'est au clavecin que s'asseyait le chef d'orchestre. C'est autour du clavecin que se groupaient les instruments choisis du « petit chœur ». Lorsque, dans les exécutions de musique ancienne, on le remplace aujourd'hui par le piano, la sonorité de l'ensemble se trouve dénaturée. Les défauts qui ont à la longue fait abandonner le clavecin, sa sécheresse, sa froideur, la presque impossibilité d'obtenir des nuances d'intensité, hormis les effets d'écho résultant de l'opposition de deux claviers, avaient contribué à la création d'un style spécial de composition, dans lequel furent produits des chef-d'œuvres, car ces défauts, que Couperin lui-même reconnaissait en partie, étaient, selon son jugement, compensés par autant d'avantages : « la précision, la netteté, le brillant ». Pour leur mise en valeur, une attaque impeccable, une finesse de détails portée à l'extrême étaient nécessaires ; nul dessin ne pouvait être traité ni joué comme accessoire ; l'agencement des parties contrepointiques, leurs nombres, leur complication tenaient lieu d'effets dynamiques, les broderies ténues, les ornements enroulés autour des notes principales, donnaient l'illusion des sons soutenus. L'esprit, l'humour des détails pittoresques occupaient des auditeurs qui ne demandaient pas encore à la musique instrumentale d'exprimer un contenu sentimental très profond. Le « style clavecin » a été porté à son apogée pendant le XVIII° siècle par Couperin et Rameau, en France, par Domenico Scarlatti, en Italie, par Froberger, Kuhnau, Haendel et Bach en Allemagne »

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