(1553). ROVILLE (G). PROMPTUARI ICONUM INSIGNIORUM A SAECULO HOMINUM. Lyon, G. Rovillium, 1553. 2 parties de [8]-172-[4] et 247-[1]-[7]-1bl. pages reliées en 1 volume in-4°, basane marbrée, dos lisse orné (reliure du XVIII°). Identique au numéro précédent. Réparation au titre et au dernier feuillet avec manque, plusieurs feuillets brunis, cernes. Ex-libris manuscrit Gasparis Asceptris. (Baudrier IX, 204).

Coupe d'Urbino, Francesco Durantino (attr.), dans l'atelier de Guido di Merlino, vers 1545 Maiolica. Dimensions : hauteur environ 5,5 cm@@ diamètre 23 cm. Conservation : bon@@@ restauration sur le bord, en particulier entre 2 et 5 heures et entre 11 et 13 heures Coupe concave et lisse reposant sur un pied évasé bas. Au centre, au premier plan, est représenté le "Baptême du Christ" dans le Jourdain : au-dessus se trouve la colombe du récit évangélique et sur un monticule, à gauche, est peinte une paire de personnages nus et assis qui suivent la scène. Dos émaillé. Peint en pleine polychromie. L'œuvre peut être rapprochée de la manière de Francesco Durantino 1), en raison des couleurs nuancées des corps, dont l'anatomie est plutôt majestueuse, du paysage avec des arbres au feuillage en forme de lance ou de crochet, etc. Une comparaison stylistique très proche de la coupe en question est, par exemple, une assiette représentant "La continence de Scipion", datée d'environ 1545, conservée au Metropolitan Museum de New York. Il s'agit d'une coupe assez similaire dans sa forme et son iconographie, simplifiée par l'absence de la paire de personnages nus et assis qui suivent la scène sur un podium 2). Le maître est un peintre itinérant et l'un des peintres de maïolique les plus prolifiques du milieu du XVIe siècle. Il est actif à Urbino depuis au moins 1537, où il a signé des œuvres avec des initiales ou marqué dans l'atelier de Guido di Merlino, dans lequel il a peint avec des maîtres tels que Fedele Fulmine et Luca Baldi : des œuvres qui se trouvent aujourd'hui dans les musées de Vienne, Glasgow, Schwerin, Bristish à Londres, etc. Il convient de mentionner un grand bassin conservé à l'Art Institute de Chicago, signé par Francesco comme "Made in Monte Bagnolo", une localité située au nord de Pérouse, en 1553. À Monte Bagnolo, le même atelier était également aux mains de Fedele Fulmine, déjà cité, puis, de 1547 à 1556, de notre Durantino, que l'on appellera plus tard "Francesco de Nannis" de Castel Durante, et qui sera finalement attesté comme fabricant de majoliques à Rome en 1575. 1) WILSON T., The maiolica painter Francesco Durantino : mobilty and collaboration in Urbino istoriato, in Atti del convegno "Italienische Fayencen der Renaissance Ihre spuren in internationalen Museumssammlungen", edited by Silvia Glaser, Nuremberg 2004, pp. 111-145. 2) ANVERSA G., La collezione Francesco Franchi, vol. II, Borgosesia 2007, carte 13, p. 44.