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Description

MITSOGHO, GABON. Poteau de maison. Le sommet figurant un visage stylisé. Bois et pigments. Haut. : 170 - Larg. : 15,5 cm (accident au niveau du losange et restauration) Provenance : Yves Ebrard ami et partenaire de route de Claude Andrault. Misson Andrault puis collection privée française. Une œuvre semblable de même provenance vendue par la Galerie Ratton. Les Mitsogho, peuple bantou d’Afrique centrale établi au centre du Gabon, notamment dans la région de la Ngounié, sont réputés pour leur pratique d’initiation élaborée qui par la suite s’est répandue dans le pays, nommée bwiti. Ce rite permettait aux initiés d’accéder à la connaissance du monde, de soi et de l’humanité selon leurs croyances et idéologies de ces ethnies. Le rite initiatique se déroulait au sein du temple, de la maison des hommes appelé chez les tsogho, Ebanza dont la toiture était portée, supportée et maintenue par des piliers sculptés soit d’un ou plusieurs personnages, soit de motifs géométriques symboliques. Les entités mythiques ainsi matérialisées dans les éléments architecturaux. Certains allaient par paire installés dans le sanctuaire, ils incarnaient la dualité homme/femme, représentant symboliquement l’ancêtre mâle nommé disumba, et l’ancêtre mère appelée gheonga, cette dualité première se traduisait par une codification élaborée de couleurs, le fem signifiant le blanc de kaolin, le ba se traduisant par le rouge de padouk: le trait blanc et rouge tracés sur le front comme dans ce rare exemplaire indique le «marquage de ceux qui sont initiés au bwiti, qui connaissent des secrets inconnus de la plupart.» Cette œuvre, élément architectural rare, du temple Ebanza, long pilier allongé, aplani, présente sur sa surface un décor géométrique alterné de motifs géométriques triangulaires et losangés réhaussés de pigments noirs, blancs et rouge, l’ensemble scindé par une longue ligne médiane rouge. Le cou du personnage signifié par un losange blanc aux pourtours noirs présente en son centre un losange horizontal réhaussé de rouge. Le visage stylisé, dont les joues pointues s’effilent, s’étirent géométriquement sur les côtés, au sommet arrondi réhaussé de rouge et de noir, est sur l’entièreté de sa surface recouvert de kaolin. Les petits yeux effilés sont magnifiés par de belles arcades sourcilières, fines arquées, noires, formant quasiment un cœur et savamment reliées au petit nez triangulaire. De la petite bouche ouverte jaillit une longue langue rectangulaire rouge. Expert : Madame Aurore Krier-Mariani.

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MITSOGHO, GABON. Poteau de maison. Le sommet figurant un visage stylisé. Bois et pigments. Haut. : 170 - Larg. : 15,5 cm (accident au niveau du losange et restauration) Provenance : Yves Ebrard ami et partenaire de route de Claude Andrault. Misson Andrault puis collection privée française. Une œuvre semblable de même provenance vendue par la Galerie Ratton. Les Mitsogho, peuple bantou d’Afrique centrale établi au centre du Gabon, notamment dans la région de la Ngounié, sont réputés pour leur pratique d’initiation élaborée qui par la suite s’est répandue dans le pays, nommée bwiti. Ce rite permettait aux initiés d’accéder à la connaissance du monde, de soi et de l’humanité selon leurs croyances et idéologies de ces ethnies. Le rite initiatique se déroulait au sein du temple, de la maison des hommes appelé chez les tsogho, Ebanza dont la toiture était portée, supportée et maintenue par des piliers sculptés soit d’un ou plusieurs personnages, soit de motifs géométriques symboliques. Les entités mythiques ainsi matérialisées dans les éléments architecturaux. Certains allaient par paire installés dans le sanctuaire, ils incarnaient la dualité homme/femme, représentant symboliquement l’ancêtre mâle nommé disumba, et l’ancêtre mère appelée gheonga, cette dualité première se traduisait par une codification élaborée de couleurs, le fem signifiant le blanc de kaolin, le ba se traduisant par le rouge de padouk: le trait blanc et rouge tracés sur le front comme dans ce rare exemplaire indique le «marquage de ceux qui sont initiés au bwiti, qui connaissent des secrets inconnus de la plupart.» Cette œuvre, élément architectural rare, du temple Ebanza, long pilier allongé, aplani, présente sur sa surface un décor géométrique alterné de motifs géométriques triangulaires et losangés réhaussés de pigments noirs, blancs et rouge, l’ensemble scindé par une longue ligne médiane rouge. Le cou du personnage signifié par un losange blanc aux pourtours noirs présente en son centre un losange horizontal réhaussé de rouge. Le visage stylisé, dont les joues pointues s’effilent, s’étirent géométriquement sur les côtés, au sommet arrondi réhaussé de rouge et de noir, est sur l’entièreté de sa surface recouvert de kaolin. Les petits yeux effilés sont magnifiés par de belles arcades sourcilières, fines arquées, noires, formant quasiment un cœur et savamment reliées au petit nez triangulaire. De la petite bouche ouverte jaillit une longue langue rectangulaire rouge. Expert : Madame Aurore Krier-Mariani.

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Farran Enchères
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