SÉRIE DE SIX ASSIETTES DE LA TABLE DU ROI LOUIS-PHILIPPE EN MÉTAL DOUBLÉ D'ARGEN…
Description

SÉRIE DE SIX ASSIETTES DE LA TABLE DU ROI LOUIS-PHILIPPE EN MÉTAL DOUBLÉ D'ARGENT PAR L’ORFÈVRE GANDAIS

Rare ensemble de 6 assiettes plates en métal doublé, à bords godronnés. Marquées au revers du chiffre du roi Louis-Philippe gravé. Par Gandais, Paris, 1830-1834. D. 25,5 cm. Provenance - Louis-Philippe Ier, roi des Français (1773-1850). - Sa fille la princesse Clémentine d’Orléans (1817-1907). - Puis par descendance. Historique Des services d’argenterie pour le roi Louis-Philippe, nous ne connaissions principalement que le grand service d’apparat, ne servant que dans les grandes occasions, appelé « service Orléans-Penthièvre ». Cette orfèvrerie du XVIIIe siècle, héritée du Roi par sa mère, la Duchesse douairière d’Orléans, Louise Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, qui le détenait elle-même de son père le Duc de Penthièvre, et pour certaines pièces remontant au Comte de Toulouse, fils légitimé du roi Louis XIV. On sait que ce service fut complété sur demande de Louis-Philippe à l'orfèvre Odiot, dès son retour d’exil, vers 1817. Un autre service de platerie, en argent et vermeil, fut commandé à Odiot sous la Restauration. Très classique, à frise de feuilles d’eau Empire, il est connu pour être apparu à plusieurs reprises en ventes publiques ces dernières années. Enfin, le service le plus familier des amateurs, est celui de l’importante commande de plus de 5000 pièces faite par le roi Louis-Philippe pour son château d’Eu à l'orfèvre Christofle, au cours des dernières années de son règne, vers 1845-1846, et régulièrement complété par la suite par la famille d’Orléans. Cette énorme commande du Roi à Charles Christofle a lancé la maison d’orfèvrerie, grâce à son nouveau procédé révolutionnaire d’argenture à l’électrolyse. Ainsi, l’argenterie meilleur marché allait répondre à la demande croissante, à moindre coût, de la nouvelle bourgeoisie du milieu du XIXe siècle. Outre ces trois importants services, aucun service datant notamment du début du règne de Louis-Philippe n'était connu. Jusqu’à la réapparition d'un service de grande ampleur, en métal doublé d'argent, à décor de godrons, commandé par le Roi dans les toutes premières années de 1830 à l’orfèvre Jacques-Augustin Gandais. Important témoignage, notre partie de service royal fut conservée jusqu’alors dans la descendance du Roi par sa fille la princesse Clémentine. Seule une autre partie de ce service semble être apparue sur le marché, vendue de manière assez discrète par une autre branche de la Famille d'Orléans (voir ci-après). Le métal doublé est une technique pratiquée depuis le début du XVIIIe siècle pour remplacer l'argent massif, avant que n’apparaisse au milieu du XIXe siècle l’argenture par électrolyse, procédé appelé aussi « Ruolz », brevet exclusif acquis par Charles Christofle aux Ruolz et à l’anglais Elkington. Le doublé nous a laissé des pièces de meilleure qualité car la feuille d’argent appliquée était plus épaisse que celle laissée par électrolyse, donnant ainsi aux pièces beaucoup plus de résistance à l’usage, ce qui explique l'état exceptionnel de notre partie de service. Son style se rapprochant de l’argenterie anglaise, il s'agit très probablement d'un choix de Louis-Philippe, lui rappelant sa vie d'exilé en Angleterre, remarquablement illustré à travers la soupière présentée, dont le listel à godrons est représentatif du style affectionné par l’orfèvre Gandais. Jacques-Augustin Gandais crée sa manufacture sous la Restauration en 1819. Sa production relève principalement de la technique du doublé ou du plaqué argent, importée d'Angleterre. Les services d’orfèvrerie qu’il exécuta firent, par leur qualité, la renommée du métal doublé argent en France. Gandais recouvrait de bandes d’argent pur le cuivre des parties saillantes de ses modèles afin de contrer leur usure, tout comme il exécutait en argent massif les pieds et autres ornements rapportés sur ses pièces. En 1834, probablement suite à cette commande du roi Louis-Philippe, ce qui nous fait penser que notre service a été réalisé avant cette date, Gandais reçoit le brevet d’orfèvre-plaqueur du Roi, par le souverain lui-même qui le fait chevalier de la Légion d’honneur. Le jury de l’exposition des Produits de l’industrie lui décerna en 1834 et 1844 la médaille d’argent, et la société d’encouragement pour l’industrie nationale, une médaille d’argent et d’or. Il exerçait sa commercialisation sous les arcades du Palais-Royal, temple du luxe sous l’Empire et la Restauration, au n° 118 des galeries de Valois, avec ateliers au 42 de la rue du Ponceau. Gandais livra également sa production dans d’autres cours d’Europe, comme celle de la reine Maria II de Portugal. Les armes cachées du roi Louis-Philippe La grande spécificité de ce service réside par le choix du Roi d’avoir fait graver son chiffre LP couronné sur les revers de chaque pi

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