Null EDITH PIAF (1915/1963) : Un ensemble de 8 disques 45 tours vinyles, publiés…
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EDITH PIAF (1915/1963) : Un ensemble de 8 disques 45 tours vinyles, publiés en France entre 1958 et 1968. Bel état. Le lot

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EDITH PIAF (1915/1963) : Un ensemble de 8 disques 45 tours vinyles, publiés en France entre 1958 et 1968. Bel état. Le lot

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Raymond ASSO (1901-1968) auteur-compositeur, parolier, amant d’Édith Piaf, dont il lança la carrière. 9 L.A.S. et 3 L.S. «Raymond», Digne septembre-novembre 1939, à Germaine Sablon; 22pages in-4 ou in-8 (quelques en-têtes d’hôtels), 2 enveloppes. Intéressante correspondance du début de la guerre, hantée par le souvenir de sa maîtresse Édith Piaf.
[C’est en 1936 que Raymond Asso a lancé la carrière de Piaf, pour qui il va écrire quelques chansons, et dont il devient l’amant et l’impresario. Appelé sous les drapeaux en août 1939, Asso est vite remplacé par un nouvel amant, dont Paul Meurisse. Asso s’adresse ici à son amie «Maimaine», la chanteuse Germaine Sablon (1899-1985), compagne de Joseph Kessel (dont elle créera plus tard le Chant des partisans).]
Le 12 octobre, d’Avignon en revenant de Paris, Asso confie son désespoir après la trahison de Piaf: «Ce choc m’a fichu par terre. La nuit en chemin de fer, avec toutes ces images sales qui me poursuivaient... La recherche des larmes qui ne voulaient plus venir [...] le souvenir des insultes et des lâchetés [...] et j’ai ce matin le corps rompu et la tête vide. […] La Môme Piaf n’a pas le droit n’est-ce pas de tuer à la fois l’auteur et l’homme. Un doit lui suffire! Tout me revient tout à coup... mille choses laides, mille phrases, mille regards... Quelle lâcheté! Je ne veux plus rien lui devoir! […] Ne lui parlez pas de moi! Je vous en prie! Il faut qu’elle revienne d’elle-même, à genoux... ou plus du tout. […] Quelle lâcheté peut avoir la femme parfois! Mais est-ce une femme?»… Quelques jours plus tard, il est malade: «Ça m’apprendra à courir comme un dératé pour surprendre Monsieur Paul [Meurisse] dans mon lit... Je grelottais ce matin là. Décidément cette Piaf est un porte bonheur (sic) remarquable»… Il a pourtant la volonté de se changer les idées, de penser à autre chose – il s’informe des projets des compositeurs Léo Poll et Marguerite Monnot, prend constamment des nouvelles de Jef (Joseph Kessel), parle de la création de sa chanson Ma jolie France par Germaine Sablon et de son prochain spectacle à l’A.B.C. – mais il en revient toujours à «la Môme Piaf», s’inquiétant pour elle au début; inquiétude teintée de regrets: «Piaf... Je puis dire “ma”, tous les espoirs mis en elle; toutes ces souffrances morales [...] J’étais si près de la voir réussir, je croyais la partie gagnée... Plouf!»; «Cette pauvre gosse complètement isolée, sans amis, avec des faiblesses, va mal tourner peut-être [...] Nous avions fait un si beau rêve… ce départ le 7 septembre pour le Brésil… les robes, les costumes!»…
Au fil des semaines il ne parvient plus à dissimuler sa rancœur: «Qu’est-ce qu’elle m’a sali... Elle essaye de me faire du mal. Elle est méchante»… «Elle est folle!»; «Et puis je me fous de Piaf... “Oh, Oh! Fais attention à tes fréquentations qu’elle m’a dit”»… «Je voudrais rattraper un peu les quelques lignes méprisantes de la Môme sur Voilà. [...] Quelle idiote! [...] De quoi se plaint-elle lui avais-je dit. Elle a la gloire, la jeunesse et l’amour. Hein? Alors»… Transparaît également la douleur et le désespoir d’un homme brisé par le chagrin: «Piaf? Mon dieu Maimaine, ne me parlez pas d’elle! [...] Il y a des gens au front qui meurent! Il y a des gens derrière qui meurent d’une autre façon! Il y a la souffrance physique et l’autre!»…
On joint la photocopie d’une lettre d’Édith Piaf à Germaine Sablon.