Jacques-Louis DAVID (Paris, 1748-Bruxelles, 1825), atelier de. L’empereur Napolé…
Description

Jacques-Louis DAVID (Paris, 1748-Bruxelles, 1825), atelier de.

L’empereur Napoléon Ier en buste. Huile sur toile. H. 73,5 x L. 60 cm. Dans un cadre en bois doré postérieur. Historique Cette œuvre reprend dans un format en buste le célèbre tableau de Napoléon dans son cabinet de travail aux Tuileries réalisé par le maître Jacques-Louis David (ill. 1). Le 3 août 1811, un riche Écossais, Alexander, marquis de Douglas – qui deviendra le dixième duc de Hamilton en 1819 –, adresse une lettre à David pour lui passer commande d’un portrait de Napoléon. « Vous avez daigné faire choix de mon pinceau pour transmettre sur la toile les traits du Grand Homme, et le représenter dans un des événements qui l’ont immortalisé », lui répond l’artiste le 20 septembre. Le peintre réalise alors un tableau qui tranche avec les représentations habituelles de l’Empereur. Abandonnant le costume d'apparat, David choisit de le figurer en tenue de Colonel des Grenadiers à pied de la Garde, dans son cabinet de travail au Palais des Tuileries. Plutôt qu’une célébration du pouvoir impérial, il s’agit d’une allégorie de l’œuvre civile de Napoléon. Le Code civil posé sur le bureau, les bougies consumées et la montre affichant quatre heures passées indiquent que le souverain a travaillé toute la nuit à son projet législatif. Dans un geste iconique désormais rattaché à la figure de Napoléon, ce dernier glisse sa main droite dans son gilet. Le tableau sera exposé au château des ducs de Hamilton, puis vendu en 1882 à Archibald Primrose (5e comte de Rosebery). En 1954, il est acquis par la fondation de Samuel H. Kress qui le dépose à la National Gallery of Art de Washington. Cette image a marqué les esprits et plusieurs copies de l’œuvre ont émergé et notamment des copies en buste dont de nombreuses sont réalisées par les élèves de Jacques-Louis David. À tel point que certaines versions sèment le doute au sein des historiens de l’art : un exemple fort est cette peinture en buste réattribuée à David par l’universitaire britannique Dr. Simon Lee, alors que longtemps considérée comme une copie et que l’inscription “Rouget 1813” apparaît sous la matière picturale (collection privée, ill. 2). Certaines de ces représentations en buste sont aujourd’hui conservées dans des collections publiques comme celle des Musées de l’île d’Aix et donnée par le Prince et la Princesse Murat, ou encore celle du Musée des Avelines réalisée par Jean-Marie Dupont-Pingenet. La gravure, et notamment celle réalisée par Noël Bertrand d’après un dessin d’Eugène Bourgeois, sous la supervision de David, participera également largement à la diffusion de cette image de l’Empereur des Français (ill. 3). Œuvres en rapport - Jacques-Louis David, Napoléon Ier dans son cabinet de travail aux Tuileries, National Gallery of Art, inv. 1961.9.15 (ill. 1). - Georges Rouget, Napoléon Ier d’après Jacques-Louis David, circa 1813, Collection privée américaine (ill. 2). - École française du XIXe siècle, d’après Jacques Louis David, Napoléon Ier, Musées de l'île d'Aix, inv. MG.A.90 ; MG.90. - Jean-Marie Dupont-Pingenet, d’après Jacques Louis David, Napoléon Ier, 1822, Musée des Avelines, Saint-Cloud, inv. 2022.1.1. - École française du XIXe siècle, d’après Jacques Louis David, Napoléon Ier, Musée de l’Armée, inv.7404 ; Ea 92.1. - Bertrand Noël (graveur), Bourgeois Eugène (peintre), Napoléon Ier d’après Jacques Louis David, 1812, Musée de l’Armée, inv. 05723 ; Fa 249.1 (ill. 3). - École française du XIXe siècle, suiveur de Jacques-Louis David, Napoléon Ier, c. 1830, 63 x 52 cm, collection privée, vente Osenat, 2 avril 2023, lot 208 (adjugé 71.456 €). Littérature Simon Lee, « A newly discovered portrait of Napoleon by Jacques-Louis David », The Burlington Magazine, Octobre 2013, Vol. 155, n° 1327, pp. 687-692.

Jacques-Louis DAVID (Paris, 1748-Bruxelles, 1825), atelier de.

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