Antonio CANOVA (Possagno, 1757-Venise, 1822), atelier de. L’empereur Napoléon Ie…
Description

Antonio CANOVA (Possagno, 1757-Venise, 1822), atelier de.

L’empereur Napoléon Ier (circa 1806). Buste colossal en marbre, sur piédouche (petits éclats). H. 90 cm. Historique Antonio Canova naît en 1757 à Possagno, dans la province de Trévise, fils d’un architecte, il perd son père à un jeune âge et c’est son grand père, tailleur de pierre qui lui apprend les rudiments de la sculpture. Il devient par la suite l’élève de Torreto qu’il suit en 1769 à Venise. Là, il réalise ses premières sculptures : Orphée et Eurydice, Apollon et Daphné, puis Dédale et Icare. Admis à l'Académie en 1779, il se rend à Rome qui deviendra le centre de son éclatante carrière. En 1783, Canova se lie avec Quatremère de Quincy, théoricien du retour à l'antique le plus sévère, qui deviendra son ami et mentor. Il s’entraîne alors à atteindre la pureté et la perfection grecque dans ses réalisations. Après de multiples tractations, il accepte finalement la proposition de Napoléon de venir à Paris à la fin de l’année 1802. C’est à l’occasion de cette visite qu’il conçoit la statue représentant Napoléon en Mars pacificateur et qu’il modèle après de nombreuses séances de pose un buste en argile de l’Empereur à partir duquel il confectionne un plâtre qui lui servira de base de travail pour la statue finale. Sculpteur le plus reconnu de son époque en Italie, il deviendra l’un des artistes favoris de l’Empereur. Il s’éteint le 13 octobre 1922 à Venise. Le buste colossal de Napoléon Ier Le modèle de ce buste est réalisé par Antonio Canova à l’occasion d’une commande qu’il reçoit en 1801 du gouvernement provisoire de la République cisalpine exprimée par Giovanni Battista Sommariva pour orner le foro Bonaparte. Il s’agissait alors de sculpter un Napoléon couronné par la Victoire, comme le souhaitait Antolini, l’architecte du forum. Toutefois, Canova impose rapidement son idée d’orner l’ensemble d’une statue colossale de Napoléon en Mars désarmé et pacificateur (ill.1). En dépit de l’abandon du projet du foro Bonaparte, Canova poursuivra la réalisation de cette œuvre pour Napoléon. Bien que ce dernier ait assigné un rôle politique aux productions artistiques, il limite ses directives lors de la commande adressée à Canova en affirmant « on n’impose pas de lois au génie ». S’inquiétant toutefois de la totale nudité de la statue, l’artiste le rassure en lui expliquant qu’une statue héroïque ne peut être présentée autrement. Un travail particulier fut apporté à la tête de Napoléon, que Canova s’employa à améliorer, il inclina légèrement à droite et accentua un peu plus l’esthétique antique de Bonaparte. Magnifiant ainsi les traits du premier consul, il en fit un héros antique se rapprochant déjà de la figure de l’empereur romain. Achevée au printemps 1803, la sculpture de la tête fit l’objet de nombreuses copies par Canova, qu’il confia à des sculpteurs tels que Callamard et Labourreur mais également à des personnalités du régime telles que Dominique-Vivant Denon. La statue fut terminée en 1806 mais fut présentée pour la première fois à l’Empereur en 1811 dans la Salle des hommes illustres du musée Napoléon. La nudité complète de la sculpture s’oppose au principe de décence prôné par le souverain, insatisfait de la représentation, il ordonne que celle-ci soit cachée derrière une cloison et qu’aucun commentaire ne soit effectué par la presse. En revanche, les bustes réalisés d’après la statue ne posant pas cet écueil, ils furent largement diffusés dans tout l’Empire à la manière d’Auguste. Ce buste est une image idéalisée, voir divinisée de Napoléon. S’inscrivant parfaitement dans les codes de la statuaire antique, il correspond aux canons de beauté grecs et romains. Une beauté héroïque rappelant le style classique de la statuaire grecque se dégage des traits sublimés, le front légèrement froncé est marqué d’une ride évoquant quant à elle la gravitas romaine et présageant ainsi les futures représentations en empereur romain. Les yeux soigneusement sculptés regardent vers le lointain, vers les conquêtes, vers l’avenir. Les pommettes rehaussées, terminant une mâchoire carrée confèrent au visage cette beauté virile à l’antique. La future puissance impériale se dégage de ce buste magnifiant Napoléon, et lui octroyant déjà ses titres de conquérant et de souverain. Œuvres en rapport - Antonio Canova, Statue de Napoléon en Mars pacificateur, 1806, Apsley House, Londres, inv. WM.1442-1948 (ill. 1). - Antonio Canova, Buste colossal de Napoléon, marbre, début du XIXe siècle, Devonshire collection, Chatsworth. - Antonio Canova, Buste colossal de Napoléon, début du XIXe siècle, Palazzo Pitti, Florence, inv. 0034588 (ill. 2). - Antonio Canova, Buste colossal de Napoléon, Début du XIXe siècle, Musée du Louvre, inv. RF1986 (ill. 3) - D’après Antonio Canova, Bust

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