Null Jean de La Fontaine & Honoré de Balzac, OEuvres complètes de La Fontaine, o…
Description

Jean de La Fontaine & Honoré de Balzac, OEuvres complètes de La Fontaine, ornées de trente vignettes dessinées par Devéria et gravées par Thompson. Notice sur la vie de La Fontaine par Balzac. Paris, A. Sautelet, 1826. In-8, [8]-VIII-493p.) Edition illustrée de bandeaux par Achille Devéria gravés sur bois de bout par Charles Thompson, imprimée sur deux colonnes. Le caractère typographique utilisé est le caractère Mignonne, présent dans le catalogue de la fonderie de caractères dirigée par Balzac en1826-1828. Édition originale de la Notice de Balzac. Le verso du faux-titre indique "H. Balzac, éditeur-propriétaire, rue des Marais-S.-Germain, n° 17". En 1825, Balzac s'associe avec le libraire Urbain Canel, le médecin Charles Carron et un officier en réforme, Benet de Montcarville, afin de publier, en édition compacte en un seul volume in-8 les œuvres complètes de Molière, La Fontaine, Corneille et Racine. Seuls les deux premiers projets aboutirent et causèrent la première faillite de Balzac, précédée par celle de son principal associé Urbain Canel. La sœur du romancier et homme d'affaires malheureux, Laure Surville, raconte que "Balzac, transformé en spéculateur, devait commencer par éditer des livres ; ce fut effectivement ce qu'il tenta. Le premier, il eut l'idée des éditions compactes, qui enrichirent depuis la librairie, et publia en volume les œuvres complètes de Molière et de la Fontaine. Il mena de front ces deux publications, tant il craignait qu'on ne lui enlevât l'une pendant qu'il ferait l'autre. Si ces éditions ne réussirent, pas, c'est parce que l'éditeur, inconnu en librairie, ne fut pas soutenu par ses confrères patentés, qui se refusèrent à vendre et à recevoir ces livres ; la somme prêtée ne put suffire pour les nombreuses annonces qui auraient peut-être attiré les acheteurs ; ces éditions restèrent donc parfaitement inconnues : à une année de leur publication, mon frère n'en avait pas vendu vingt exemplaires, et pour ne plus payer le loyer du magasin où elles étaient entassées et se perdaient, il s'en défit, au prix du poids brut de ce beau papier qui avait coûté si cher à noircir." ("Balzac, sa vie, ses œuvres", Paris, Librairie nouvelle, 1858, pp.77-78) Cet échec, qui explique la rareté du titre, donna néanmoins au romancier le goût de l'imprimerie, puisqu'il devint aussitôt après imprimeur, avant de faire à nouveau faillite. Plein veau brun d'époque, dos à 4 nerfs ornés de filets dorés, 4 fleurons à froid, filet doré et large encadrement à froid sur les plats, roulettes en tête et en queue, tranches marbrées. 3 coins usés, léger jaunissement général du papier. (Carteret, III, 364 ; Fléty, p. 80 ; Rochambeau p.652, 21). Rare exemplaire en pleine reliure de l'époque.

192 

Jean de La Fontaine & Honoré de Balzac, OEuvres complètes de La Fontaine, ornées de trente vignettes dessinées par Devéria et gravées par Thompson. Notice sur la vie de La Fontaine par Balzac. Paris, A. Sautelet, 1826. In-8, [8]-VIII-493p.) Edition illustrée de bandeaux par Achille Devéria gravés sur bois de bout par Charles Thompson, imprimée sur deux colonnes. Le caractère typographique utilisé est le caractère Mignonne, présent dans le catalogue de la fonderie de caractères dirigée par Balzac en1826-1828. Édition originale de la Notice de Balzac. Le verso du faux-titre indique "H. Balzac, éditeur-propriétaire, rue des Marais-S.-Germain, n° 17". En 1825, Balzac s'associe avec le libraire Urbain Canel, le médecin Charles Carron et un officier en réforme, Benet de Montcarville, afin de publier, en édition compacte en un seul volume in-8 les œuvres complètes de Molière, La Fontaine, Corneille et Racine. Seuls les deux premiers projets aboutirent et causèrent la première faillite de Balzac, précédée par celle de son principal associé Urbain Canel. La sœur du romancier et homme d'affaires malheureux, Laure Surville, raconte que "Balzac, transformé en spéculateur, devait commencer par éditer des livres ; ce fut effectivement ce qu'il tenta. Le premier, il eut l'idée des éditions compactes, qui enrichirent depuis la librairie, et publia en volume les œuvres complètes de Molière et de la Fontaine. Il mena de front ces deux publications, tant il craignait qu'on ne lui enlevât l'une pendant qu'il ferait l'autre. Si ces éditions ne réussirent, pas, c'est parce que l'éditeur, inconnu en librairie, ne fut pas soutenu par ses confrères patentés, qui se refusèrent à vendre et à recevoir ces livres ; la somme prêtée ne put suffire pour les nombreuses annonces qui auraient peut-être attiré les acheteurs ; ces éditions restèrent donc parfaitement inconnues : à une année de leur publication, mon frère n'en avait pas vendu vingt exemplaires, et pour ne plus payer le loyer du magasin où elles étaient entassées et se perdaient, il s'en défit, au prix du poids brut de ce beau papier qui avait coûté si cher à noircir." ("Balzac, sa vie, ses œuvres", Paris, Librairie nouvelle, 1858, pp.77-78) Cet échec, qui explique la rareté du titre, donna néanmoins au romancier le goût de l'imprimerie, puisqu'il devint aussitôt après imprimeur, avant de faire à nouveau faillite. Plein veau brun d'époque, dos à 4 nerfs ornés de filets dorés, 4 fleurons à froid, filet doré et large encadrement à froid sur les plats, roulettes en tête et en queue, tranches marbrées. 3 coins usés, léger jaunissement général du papier. (Carteret, III, 364 ; Fléty, p. 80 ; Rochambeau p.652, 21). Rare exemplaire en pleine reliure de l'époque.

Les enchères sont terminées pour ce lot. Voir les résultats