Meissen Königliche Porzellanmanufaktur Assiette plate du "service de table japon…
Description

Meissen Königliche Porzellanmanufaktur

Assiette plate du "service de table japonais" pour le roi Frédéric II Porcelaine, décor émaillé en couleur, bordure dorée. Modèle à panache cannelé. Bord mosaïque jaune, encadré de fines rocailles pourpres. L'étagère montante est peinte en bleu émail. Au centre du miroir, un îlot de paysage avec un animal ressemblant à une tortue. Marque bleue des épées, numéro de pressage 56. Chip de bordure restauré entre 4 et 5 heures, quelques traces d'émail. D 24,4 cm. Meissen, 1762/63, le modèle de Johann Joachim Kaendler. Alors que la guerre de Sept Ans est encore en cours, le roi de Prusse Frédéric II rend visite au modeleur de Meissen Johann Joachim Kaendler pour lui faire part personnellement de ses souhaits pour un service avec ses propres dessins. Otto Walcha a publié en 1961 une note de Kaendler datée du 11 novembre 1762, qui se réfère au service japonais. Il en ressort que Frédéric II a remis à Kaendler une assiette française en argent comme modèle, mais qu'il a également fourni des indications précises sur le décor : "En ce qui concerne la mouture, ce service doit être peint en jaune avec du mosique sur le bord et un peu brillant sur le bord intérieur, comme d'habitude, avec un beau bleu, afin que le jaune se relève. Pour chaque plat et assiette, ses Majestés Royales ont ordonné de moudre à partes un animal et un oiseau indien de manière bien proportionnée, comme le caméléon, l'éléphant, le renozero, la panthère, le babouin, le singe, l'autruche, le casuarie, différents pappagoyens et autres animaux et oiseaux indiens (...)". Cette note a été contresignée par Frédéric II. Le service "le plus bizarre de tous" était prévu pour la Maison chinoise dans le parc de Sanssouci, achevée en 1764, et se composait à l'origine de 96 assiettes et 72 assiettes à dessert ainsi que de quatre terrines et d'une douzaine de plats à servir fabriqués. Il n'est pas possible de reconstituer la quantité qui a été achevée avant la paix de Hubertusburg. Les assiettes et les bols sont aujourd'hui dispersés dans de nombreux musées et collections, certains n'existent même plus qu'à l'état de fragments. La plupart des pièces sont en possession de la Fondation des châteaux et jardins prussiens. Littérature Cf. cat. Königliche Eleganz Preußische Pracht, 250 Jahre Königliche Porzellanmanufaktur Berlin KPM, Düsseldorf 2013, n° 6. Cf. Walcha, Friedrich II. dernière commande importante de porcelaine à Meissen, dans : Keramos 12/1961, p. 31 et suivantes. Cf. Beaucamp-Markowsky, Rhinocéros et animal-panthère. Une terrine retrouvée du "service japonais" de Meissen de Frédéric le Grand. Erich Köllmann pour son 75e anniversaire, dans : Keramos 94/1981, p. 17 et suivantes. Les pièces de la collection du château de Charlottenburg ont été publiées à plusieurs reprises, notamment par Wittwer, "hat der König von Preußen die schleunige Verferttigung verschiedener Bestell ernstlich begehret" Friedrich der Große und das Meißener Porzellan, in : Keramos 208/2010, p. 64 ff. Cf. cat. Triomphe des épées bleues. La porcelaine de Meissen pour la noblesse et la bourgeoisie 1710 - 1815, Dresde 2010, n° 299. Voir aussi la vente Lempertz Berlin 1169 du 24 avril 2021, lot 1, une autre assiette à manger de ce service, anciennement collection Erich von Goldschmidt-Rothschild, décédé. Christie's Genève le 9 mai 1988, lot 164, puis collection Renate et Tono Dreßen.

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