Hans Purrmann Paysage riverain près d'Hendaye 1929 Huile sur toile. 50 x 61 cm. Encadré par un cadre. Signé en bas à droite en brun 'H. Purrmann'. - En bel état. Lenz/Billeter 1929/21 Provenance Reçu directement de l'artiste par le propriétaire précédent ; depuis lors, propriété familiale Expositions Prêt au Musée Purrmann-Haus, Speyer, 2009/2010 Les voyages ont été une constante importante dans la vie de Hans Purrmann - à commencer par son premier voyage en France avec Henri Matisse en 1908. Au cours des décennies suivantes, Purrmann a non seulement vécu par périodes en France, en Italie et en Suisse, mais a également voyagé régulièrement dans ces pays. Ses séjours se sont traduits par de nombreux tableaux qui ont su capter la beauté ensoleillée des paysages du sud de l'Europe dans toute leur diversité. Entre 1922 et 1924, Purrmann se rendit chaque année avec sa famille à Sorrente, dans le golfe de Naples, et à Rome pendant les mois de printemps et d'été. Dans les environs de Sorrente, il réalisa des vues de la côte rocheuse que le peintre peignit en variant les perspectives, la lumière et les conditions météorologiques, profitant ainsi pleinement de la particularité de ce paysage, non seulement du point de vue du motif, mais aussi de la coloration. Une baie harmonieusement arrondie, située devant une langue de terre, offrait une formation paysagère intéressante dans le "Paysage côtier près de Sorrente" (lot 61) de 1923. Les crêtes des vagues qui courent sur la plage montrent la Méditerranée en mouvement doux, le rocher blanc qui se trouve au large offre un contrepoint marquant. Dans les innombrables nuances de couleurs du ciel et du paysage, l'ambiance lumineuse scintillante d'une journée d'été est palpable. Le "Paysage de bord de mer près d'Hendaye" (Lot 56) se trouve à l'extrémité sud de la côte atlantique française, le lieu que Purrmann a visité avec sa femme en 1929 est un point de frontière entre la France et l'Espagne. La vue s'étend vers l'est depuis une langue de terre sur la baie d'Hendaye, à l'arrière-plan se dresse le massif montagneux basque de Jaizkibel. Le peintre a probablement posé son chevalet à un tournant du chemin de randonnée, les arbres en filigrane dans la partie gauche du tableau guident le regard vers le paysage panoramique qui s'ouvre largement. Cette œuvre est caractérisée par un coloris tendre et lumineux. Purrmann reproduit encore une fois la même vue dans une version abstraite aux couleurs vives (cf. Lenz/Billeter 1929/16). À partir d'octobre 1935, l'artiste vit à Florence, où il se voit confier l'administration de la Fondation allemande des artistes Villa Romana. Au cours des années suivantes, son séjour à Florence fut assombri par la diffamation de son art par les nationaux-socialistes, qui le qualifièrent de "dégénéré", et par son renvoi de la fondation, envisagé à plusieurs reprises. En 1938, Hitler se rendit à Florence et Purrmann fut placé en détention préventive. Ses œuvres de l'époque ne portent pas trace de ces pressions. Dans "San Francesco di Paola bei Florenz" (lot 57), le paysage typique de la Toscane se dresse de manière impressionnante dans une multitude de nuances de vert. Au centre de l'image, nichée entre les cyprès, les pins et les arbres fruitiers, se trouve la Villa di San Francesco di Paola, le soleil bas illuminant les murs de rose clair et d'orange. Cet ancien couvent du 16ème siècle a été transformé en villa privée au 18ème siècle. Le sculpteur allemand Adolf von Hildebrand a acheté cette propriété située au sud de Florence en 1874 et y a accueilli, au cours des trois décennies suivantes, des hôtes illustres tels que Richard et Cosima Wagner, Arnold Böcklin, Johannes Brahms et l'impératrice Elisabeth d'Autriche-Hongrie.