BMW - M1 Procar Replica E26

La sportive absolue Le modèle Il y a deux façons de regarder cette M1. La première de manière critique au regard de sa carrière commerciale. La seconde de manière émerveillée en constatant à quel point elle est le socle de tout ce qui a suivi en consacrant BMW sur le segment du sport. Revenons à l’origine du projet : Tout commence par une proposition de participer à un programme sportif pour les voitures de série, la « Formule Silhouette ». BMW a dans ses cartons le concept de Paul Bracq, la BMW Turbo Studie. L'ancien pilote Jochen Neerpasch se charge d'initier ce projet ambitieux. Il est vrai que lorsque l’on évoque les supercars en 1970, BMW ne fait pas partie des marques citées. Pourtant, cette M1 est bien une supercar, la première de BMW et également le premier modèle développé exclusivement par la division M. Du coup, elle prend naturellement le nom de M1. Penchons-nous sur son berceau pour s’apercevoir que BMW n’a pas lésiné. Le dessin est confié à Giorgetto Giugiaro et Lamborghini a en charge l’ingénierie et la coopération technique. Malgré une collaboration avortée avec cette dernière, l’architecture définie est internalisée et BMW peut s’appuyer sur un châssis multitubulaire en acier à cadre spatial créé par le maître d'œuvre de la Miura, Gian Paolo Dallara. Il est habillé d’une carrosserie en fibre de verre, assemblé par une autre entreprise de Modène, Marchesi Enfin, le processus se termine en Allemagne, avec l’implantation du fameux moteur BMW conçu à la main par Paul Rosche. Ce moteur, issue de la compétition, est un six cylindres de 3,5 litres de BMW, entraîné par une boîte-pont ZF à cinq vitesses développant une puissance de 277 ch et une vitesse de pointe de 160 mph, ce qui en faisait la voiture de sport de série la plus rapide d'Allemagne. On est donc en présence d’une véritable voiture de course homologuée. Cerise sur le gâteau, l'intérieur proposait une dotation très riche avec des sièges Recaro, l'air conditionné, des vitres électriques, des rétroviseurs extérieurs télécommandés et un pare-brise arrière chauffant Un minimum de 400 exemplaires étant requis pour l'homologation, ce sont 455 M1 qui ont été produites entre 1978 et 1981, dont 399 pour la route et 56 pour la course. L’époque n’était pas à la fête avec les 2 chocs pétroliers, puis l'abandon de la Formule Silhouette du Groupe 5 a privé la voiture de sa raison d'être. Enfin, le coup de grâce venait également de son prix, supérieur à celui d’une Ferrari 512 à moteur V12. Elle reste néanmoins la première M, qui plus est unique car seule à disposer d’une carrosserie spécifique et sa production ultra limitée en fait un objet rarissime. Ce qui est rare est…. Vous connaissez la suite. L’exemplaire Il s’agit d’une BMW M1 Procar Replica E26 de 1979, affichant 34 839 miles. Le véhicule est de bonne présentation générale, sans séquelle d’accident structurel apparent, ni oxydation perforante visible. Cette BMW M1 Street a été modifiée en 1980 par les Est SGS à Hambourg en version Procar Replica. L’identification est conforme aux éléments présentés. La peinture de teinte Pearl White a fait l’objet d’une réfection. A noter, la présence de quelques défauts d’aspect et légers accrocs sur le pourtour de la carrosserie. La structure supérieure du véhicule est exempte de séquelle de réparation antérieure visible ou de déformation apparente. L’habitacle et l’instrumentation sont en bon état de conservation et fonctionnels. A noter, que celui-ci a également été modifié par les Est SGS. Nous constatons la présence d’un toit ouvrant adaptable et d’un autoradio contemporain. Les garnissages intérieurs et moquettes sont en bon état et montrent une usure normale. La sellerie Motorsport est bien conservée. L’ensemble mécanique présente un bon état de fonctionnement, justifié par une mise en route statique. Le véhicule nécessite une révision générale avant une mise à la route. Le numéro de moteur ne peut être relevé qu’après dépose de la pompe à injection. Une photo a été présenté et est disponible sur demande pour le numéro. Nous avons disposé le véhicule sur un pont élévateur. Le soubassement et les planchers sont exempts de corrosion perforante ou de déformation apparente, néanmoins de la corrosion de surface est décelée. La structure inférieure du véhicule est exempte de séquelle de réparation antérieure visible ou de déformation apparente. Les treillis avant gauche ont été réparés. Le groupe motopropulseur ne présente pas de défaut visuel notoire, hormis quelques suintements. Le numéro de boite de vitesses relevé est le *011209*. Les trains roulants ne présentent pas de jeux anormaux ou de déformations visibles. Nous constatons une usure temporelle avancée de certains silentblocs. Les câbles de freins à main sont fixés de manière sommaire. L’amortisseurs arrière gauche présente un défaut d’étanchéité. Les dates de fonderies des portes-moyeux avant sont de 1979. Les jantes BBS sont en bon état visuel. Les pneumatiques en mon