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Description

Une rarissime et spectaculaire armure, complète, entrant dans la catégorie des armures légères pliables et aisément transportables, entièrement constituée en écailles de cuir laquées noires et brunes. Même si on peut comparer cette armure extraordinaire dans sa conception avec deux autres armures avec des écailles de cuir laquées, dont une au musée d’Okayama et une autre dans une collection privée, cette armure est absolument unique au monde, toutes collections confondues, car entièrement constituée d’éléments en écailles. Cette armure qui pouvait servir tant à un cavalier qu’à un fantassin, reste un mystère au regard de la littérature spécialisée et constitue toujours une très grande rareté pour les spécialistes, bien plus qu’une curiosité. Elle est présentée sur une boite laquée indépendante de cette armure aux armoiries maru ni igéta. Japon, début du XVIIe siècle Armure en écailles de cuir laquées, accidents visibles à la laque sur nombre d’écailles et aux jambières, sinon très belle patine d’ancienneté et d’usage. Armure H. : 110 cm environ Boite H. : 57 cm Provenance : - Collection Armand Pierre Fernandez dit Arman (acquise à Tokyo en 1989). - Collection Anne et Jacques Kerchache (acquise directement d’Arman). Expositions et publications : - Armures japonaises dans la collection Arman, Paris, Grand Palais, 1992, reproduite p. 15 du catalogue. - Vente Pierre Bergé & Associés du 13 juin 2010, lot 98.

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Une rarissime et spectaculaire armure, complète, entrant dans la catégorie des armures légères pliables et aisément transportables, entièrement constituée en écailles de cuir laquées noires et brunes. Même si on peut comparer cette armure extraordinaire dans sa conception avec deux autres armures avec des écailles de cuir laquées, dont une au musée d’Okayama et une autre dans une collection privée, cette armure est absolument unique au monde, toutes collections confondues, car entièrement constituée d’éléments en écailles. Cette armure qui pouvait servir tant à un cavalier qu’à un fantassin, reste un mystère au regard de la littérature spécialisée et constitue toujours une très grande rareté pour les spécialistes, bien plus qu’une curiosité. Elle est présentée sur une boite laquée indépendante de cette armure aux armoiries maru ni igéta. Japon, début du XVIIe siècle Armure en écailles de cuir laquées, accidents visibles à la laque sur nombre d’écailles et aux jambières, sinon très belle patine d’ancienneté et d’usage. Armure H. : 110 cm environ Boite H. : 57 cm Provenance : - Collection Armand Pierre Fernandez dit Arman (acquise à Tokyo en 1989). - Collection Anne et Jacques Kerchache (acquise directement d’Arman). Expositions et publications : - Armures japonaises dans la collection Arman, Paris, Grand Palais, 1992, reproduite p. 15 du catalogue. - Vente Pierre Bergé & Associés du 13 juin 2010, lot 98.

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En vente le jeudi 01 juin : 14:00 (CEST)
paris, France
Ader
+33 1 53 40 77 10

Exposition des lots
mercredi 31 mai - 11:00/18:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
jeudi 01 juin - 11:00/12:00, Salle 9 - Hôtel Drouot
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Une ancienne et rarissime statuette féminine agenouillée, au visage scarifié sur le front et aux tempes, les bras repliés sur le ventre. La tête de cette statuette, au visage aux grands yeux gravés en arcs et marquée des emblématiques scarifications en écailles, rappelle les plus beaux masques okuyi des Punu ou mukuji des Lumbu. Elle se distingue, au-delà de sa rareté, par une coiffure particulièrement réussie, avec un chignon central galbé et trois nattes retombantes traitées en plans plats rappelant la coiffure de la statuette punu de la collection Vérité, et subdivisées et surlignées par une structure géométrique superbement rythmée. Le traitement des omoplates est subtil et témoigne, comme l’ancien kaolin, d’un très beau style ancien. Il est délicat de déterminer l’usage précis de cette sculpture tant elle s’inscrit dans un corpus rare. Il est probable qu’elle était placée à côté ou sur un panier, un autel, comme gardienne d’un reliquaire, ou qu’elle était liée à un rite de protection, ou à une demande spécifique liée à la fertilité compte tenu de la position de ses bras. Mais il est difficile en découvrant cette sculpture de ne pas penser immédiatement à la fameuse statuette lumbu gardienne de reliquaire, anciennement dans les collections du Musée de L’Homme, tant ce type de sculpture est rare. Voir, entre autres publications, pour la statuette gardienne de reliquaire lumbu anciennement dans les collections du Musée de l’Homme et (rebaptisée punu) dans les collections du Musée du Quai Branly, en couverture et p. 58 du catalogue de l’exposition : L’Idéal féminin dans l’art africain, Éd. Galeries Lafayette, 2001 ; ou Lumbu, Un art sacré, Éd. Gourcuff-Gradenigo et Galerie Bernard Dulon, 2016, p. 141, fig. 31. Lumbu ou Punu, Gabon Bois, ancien pigments blanc (kaolin) et orangé, usures, petit manque visible à un pied (casse ancienne), oxydation d’ancienneté et ancienne patine d’usage. H. : 22 cm Provenance : - M. Malraison - Dr R. Taburet, acquis du précédent puis transmis par descendance. Expositions et publication : - Exposition Art Noir, Musée de Brest, 1968, reproduite fig. 259 du catalogue. - Exposition Regard sur l’Art Tribal, Crédit Mutuel de Bretagne de Brest, février-mars 1999.

*Une très ancienne et rarissime statue en pierre anthropomorphe représentant probablement un ancêtre divinisé, et constituant une redécouverte majeure pour les arts du Vanuatu, mais aussi plus généralement pour les arts mélanésiens.Pierre Langlois écrivait en mars 1962 dans un très beau texte intitulé L’Art des Nouvelles-Hébrides : « Si nous connaissons assez bien les arts océaniens, l’art des Nouvelles-Hébrides fait cependant exception. Nous disposons à son sujet de bien peu de renseignements, et aucune monographie sérieuse ne lui a encore été consacrée ». Depuis cette époque c’est chose faite, et de nombreux voyageurs, chercheurs, anthropologues, et archéologues ont séjourné au Vanuatu, notamment pour son art, que Pierre Langlois avait d’ailleurs contribué lui aussi à faire connaître. Aujourd’hui on sait grâce à l’archéologie que le peuplement de la Mélanésie aurait eu lieu il y a environ 40.000 ans, et 4000 ans avant notre ère les « Mélanésiens avaient déjà une profonde connaissance de leur territoire marin et terrien », maîtrisant la navigation et circulant d’île en île. Concernant la statuaire ancienne des Vanuatu, on connaît certes ses grands tambours et ses sculptures de grades en fougère, ainsi que ses masques et ses fameux mannequins funéraires, mais aussi et surtout quelques rarissimes sculptures anthropomorphes monumentales : œuvres majeures des musées de Bâle et du Pavillon des Cessions au Louvre, renvoyant à des cultes d’ancêtres divinisés. On connaît aussi l’existence d’une tradition ancienne de sculptures en pierre dites pierres magiques, appelée aussi « pierres à cochon », mais dont on sait peu de choses. On connaît en outre une ancienne tradition de sculptures anthropomorphes en corail dont seul cinq spécimens ont survécu aux ravages de la christianisation et des missionnaires, sauvées par le capitaine Wolsh en 1884 et déposées au Musée de Sydney. L’arrivée des Occidentaux et des missionnaires a été dévastatrice : entre 1830 et 1920 la population locale aurait diminué de 50 %, et jusqu’à 90 % selon les régions. Les représentations de divinités, ou d’ancêtres fondateurs divinisés, ont été « déplacées des lieux sacrés, comme le « marae », le « temple » (nakamal) et d’autres abris cachés, puis enterrées ou brûlées dans des puits, ou jetées à la haute mer ». L’œuvre que nous redécouvrons aujourd’hui est une de ces œuvres qui remonte du passé grâce à une découverte fortuite faite entre 1930 et 1940 sur l’île de Santo par un exploitant de coprah, qui y possédait 1 200 hectares. En arpentant ses terres, il l’a « trouvée dans un trou ». Il existe d’ailleurs une autre œuvre elle aussi plus ancienne que les autres sculptures en pierre connues des Vanuatu, et qui elle aussi provient de l’ile de Santo : il s’agit d’un plat en pierre donné par R. Chardonnet au Musée de l’Homme en 1957 (inv.MH57.2.9). Mais la plus belle évidence d’un point de vue stylistique ou artistique, pour saisir l’importance que constitue pour le patrimoine mélanésien cette redécouverte, est probablement de mettre cette sculpture simplement en rapport avec le fameux dessin de l’anthropologue Nicholai Miklouho-Maclay (1846-1888) qui constitue un des plus anciens témoignages de la statuaire des Vanuatu. Et même s’il s’agit d’une statue en bois dessinée ici, toute l’attitude, le visage en pointe légèrement concave, la coiffe ronde si caractéristique, les bras resserrés près du corps, le pagne (ou sexe) triangulaire, tout concorde. De la même manière d’ailleurs beaucoup des mêmes spécificités sont évidentes si on la compare avec le chef-d’œuvre du Pavillon des Cessions provenant de l’île de Malo et collecté en 1935 lors de l’expédition de la Korrigane. On notera enfin une caractéristique importante : notre œuvre est sculptée dans sa partie basse en forme de hache, renvoyant peut-être à la tradition des sacrifices de cochons ou à des sacrifices humains, ou simplement pour la ficher dans le sol, mais la tradition connue à travers d’autres cultures de sculptures dérivées d’une forme de hache ne fait que confirmer son archaïsme. Voir Vanuatu Océanie, Arts des îles de cendre et de corail, Éd. RMN & Orstom, 1996, fig. 15, p. 17 pour le dessin de Miklouho-Maclay, p. 30, fig. 38 et 39 pour deux exemplaires de sculptures en corail collectées par Wolsh, et p. 342 ; fig. 343 pour le plat de Santo donné au Musée de l’Homme par Chardonnet. Pour la sculpture de l’île de Malo, voir : Sculptures, Afrique Asie Océanie Amériques, Éd. RMN, 2 000, p. 274 à 278. Île de Santo, Vanuatu, (anciennes Nouvelles-Hébrides) Pierre, petits accidents mineurs anciens, marque en surface dans la partie basse due à de nombreux frottements dans un socle ancien (présenté avec et sculpté par l’ancien propriétaire M. Auguste Harbulot lui-même), très belles usures et érosions d’ancienneté, la surface de la pierre témoigne d’un long enfouissement. H. : 57 cm Provenance: Auguste Harbulot (né à Nouméa le 18 mai 1902 et décédé le 12 septembre 1946 à Port-Orly, NouvellesHéb