Null VU Cao Dam (1908-2000). 
Nu assis. 
Encre et gouache sur soie, datée 1938, …
Description

VU Cao Dam (1908-2000). Nu assis. Encre et gouache sur soie, datée 1938, signée deux fois, en caractères latins et vietnamiens et portant deux cachets à droite, contrecollée sur un cartonnage portant des traces de pinceau de l’artiste Haut. : 59 - Larg. : 46 cm environ (petites griffures) Support cartonné : Haut. : 64,5 - Larg. : 50 cm Provenance : Ancienne collection du gouverneur de l’Indochine française Albert Sarraut (1911-1914 ; 1917-1919) puis par descendance directe. Œuvres de comparaison : « Maternité », Paris 1946, pour la composition du personnage féminin. « Jeune femme nue », vers 1935, National Art Gallery, Singapour. Nous remercions Madame Yannick Vu Jakober, fille de l’artiste, d’avoir confirmé l’authenticité de ces œuvres qui seront incluses dans son catalogue raisonné. Ces dernières sont présélectionnées pour être exposées (avec l’accord de leur futur adjudicataire) dans l’exposition à venir du Musée Cernuschi à Paris consacrée aux peintres vietnamiens Mai Thu, Vu Cao Dam et Le Pho. Pour enchérir sur ce lot, une caution sera demandée, merci de contacter l'étude au +33 4 67 60 90 18 ou sur [email protected] La redécouverte de la collection personnelle d’Albert Sarraut est un événement dans l’étude de l’Œuvre d’un monstre sacré de l’art vietnamien. Vu Cao Dam est avec Mai-Thu et Le Pho le plus brillant élève de Victor Tardieu, cofondateur de l’Ecole des beaux-arts d’Hanoï (il sort premier de sa promotion le 20 juin 1931). Tardieu permet à de jeunes artistes d’obtenir une formation académique occidentale, ouvrant la voie de la modernité vietnamienne. Né à Hanoï en 1908, cinquième enfant d’une famille catholique qui en compte quatorze, Vu Cao Dam est élevé par un père instruit et francophone. Il intègre en 1926 l’école d’Hanoï et se spécialise en sculpture. Durant cinq années il se forme auprès de son maître dont il réalise d’ailleurs le portrait en 1928. Diplômé en 1931, Vu Cao Dam participe à l'Exposition Coloniale de 1931 mais ne se rend pas en France avant la fin de l'année. Dès lors, ne quittant plus la capitale, il s’y distingue par la réalisation du buste de l’actuel ministre des colonies Albert Sarraut et celui de l’empereur Bao Dai. Vers 1938, marié à une jeune pianiste, la guerre éloigne l’artiste des réalisations en bronze et il se concentre alors sur de rares sculptures en terre cuite et d’extraordinaires peintures sur soie. C’est durant ces années, lorsqu’il habite encore au 32 rue Alphonse Bertillon dans le 15e arrondissement de Paris que l’artiste exécute les deux œuvres que nous présentons. En 1946, Vu Cao Dam expose à la galerie Van Riek. Son travail est loué par la critique et admiré par le président Ho Chi Minh en voyage à Paris. A partir de 1949, l’artiste quitte la capitale pour des problèmes de santé et se tourne de plus en plus vers la nature jusqu’à changer sa façon de peindre. Décédé en 2000 à Nice, il jouit d’une renommée internationale consacrée par les plus grandes institutions. L’importance des deux œuvres présentées tient autant à leurs qualités qu’à leur provenance exceptionnelle. Demeurées depuis leur création dans la collection personnelle de la famille Sarraut, elles témoignent du lien qui unissait le parangon de l’art vietnamien et l’ancien gouverneur de l’Indochine. D’une part, le Nu assis, nous interpelle par la douceur du trait et l’intensité de la couleur. Œuvre syncrétique entre orient et occident, elle est à la fois matissienne et résolument asiatique. Entre épure de la ligne et détail d’une chevelure individualisée, les signatures se superposent entre les mondes. Il est stupéfiant de retrouver une œuvre si rare et si intime dans la collection d’un gouverneur, très éloignée de la commande officielle de son buste en bronze en 1931. D’autre part, le Portrait de jeune femme nous frappe par ses dimensions. A notre connaissance, il s'agit de la plus grande tête en terre cuite de Vu Cao Dam, les autres figures ne dépassant pas les vingt-cinq centimètres. D’une profonde douceur, parsemée des empreintes digitales de l’artiste qui l’a modelée, elle nous révèle la capacité des grands artistes à se réinventer. Privé de bronze à cause de la guerre, Vu Cao Dam explore l’argile et développe une patine à base de peinture à l'eau, lait (caséine) et cire. Privé de tout sauf de l’amour de sa femme son œuvre n’a jamais été aussi grande.

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VU Cao Dam (1908-2000). Nu assis. Encre et gouache sur soie, datée 1938, signée deux fois, en caractères latins et vietnamiens et portant deux cachets à droite, contrecollée sur un cartonnage portant des traces de pinceau de l’artiste Haut. : 59 - Larg. : 46 cm environ (petites griffures) Support cartonné : Haut. : 64,5 - Larg. : 50 cm Provenance : Ancienne collection du gouverneur de l’Indochine française Albert Sarraut (1911-1914 ; 1917-1919) puis par descendance directe. Œuvres de comparaison : « Maternité », Paris 1946, pour la composition du personnage féminin. « Jeune femme nue », vers 1935, National Art Gallery, Singapour. Nous remercions Madame Yannick Vu Jakober, fille de l’artiste, d’avoir confirmé l’authenticité de ces œuvres qui seront incluses dans son catalogue raisonné. Ces dernières sont présélectionnées pour être exposées (avec l’accord de leur futur adjudicataire) dans l’exposition à venir du Musée Cernuschi à Paris consacrée aux peintres vietnamiens Mai Thu, Vu Cao Dam et Le Pho. Pour enchérir sur ce lot, une caution sera demandée, merci de contacter l'étude au +33 4 67 60 90 18 ou sur [email protected] La redécouverte de la collection personnelle d’Albert Sarraut est un événement dans l’étude de l’Œuvre d’un monstre sacré de l’art vietnamien. Vu Cao Dam est avec Mai-Thu et Le Pho le plus brillant élève de Victor Tardieu, cofondateur de l’Ecole des beaux-arts d’Hanoï (il sort premier de sa promotion le 20 juin 1931). Tardieu permet à de jeunes artistes d’obtenir une formation académique occidentale, ouvrant la voie de la modernité vietnamienne. Né à Hanoï en 1908, cinquième enfant d’une famille catholique qui en compte quatorze, Vu Cao Dam est élevé par un père instruit et francophone. Il intègre en 1926 l’école d’Hanoï et se spécialise en sculpture. Durant cinq années il se forme auprès de son maître dont il réalise d’ailleurs le portrait en 1928. Diplômé en 1931, Vu Cao Dam participe à l'Exposition Coloniale de 1931 mais ne se rend pas en France avant la fin de l'année. Dès lors, ne quittant plus la capitale, il s’y distingue par la réalisation du buste de l’actuel ministre des colonies Albert Sarraut et celui de l’empereur Bao Dai. Vers 1938, marié à une jeune pianiste, la guerre éloigne l’artiste des réalisations en bronze et il se concentre alors sur de rares sculptures en terre cuite et d’extraordinaires peintures sur soie. C’est durant ces années, lorsqu’il habite encore au 32 rue Alphonse Bertillon dans le 15e arrondissement de Paris que l’artiste exécute les deux œuvres que nous présentons. En 1946, Vu Cao Dam expose à la galerie Van Riek. Son travail est loué par la critique et admiré par le président Ho Chi Minh en voyage à Paris. A partir de 1949, l’artiste quitte la capitale pour des problèmes de santé et se tourne de plus en plus vers la nature jusqu’à changer sa façon de peindre. Décédé en 2000 à Nice, il jouit d’une renommée internationale consacrée par les plus grandes institutions. L’importance des deux œuvres présentées tient autant à leurs qualités qu’à leur provenance exceptionnelle. Demeurées depuis leur création dans la collection personnelle de la famille Sarraut, elles témoignent du lien qui unissait le parangon de l’art vietnamien et l’ancien gouverneur de l’Indochine. D’une part, le Nu assis, nous interpelle par la douceur du trait et l’intensité de la couleur. Œuvre syncrétique entre orient et occident, elle est à la fois matissienne et résolument asiatique. Entre épure de la ligne et détail d’une chevelure individualisée, les signatures se superposent entre les mondes. Il est stupéfiant de retrouver une œuvre si rare et si intime dans la collection d’un gouverneur, très éloignée de la commande officielle de son buste en bronze en 1931. D’autre part, le Portrait de jeune femme nous frappe par ses dimensions. A notre connaissance, il s'agit de la plus grande tête en terre cuite de Vu Cao Dam, les autres figures ne dépassant pas les vingt-cinq centimètres. D’une profonde douceur, parsemée des empreintes digitales de l’artiste qui l’a modelée, elle nous révèle la capacité des grands artistes à se réinventer. Privé de bronze à cause de la guerre, Vu Cao Dam explore l’argile et développe une patine à base de peinture à l'eau, lait (caséine) et cire. Privé de tout sauf de l’amour de sa femme son œuvre n’a jamais été aussi grande.

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